Tribune : Le pouvoir et nous

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Chaque fois que quelqu’un accède au pouvoir dans nos pays, par les urnes ou par les armes, il prend le monopole du récit, des règles. Ainsi que de l’économie.

 Son récit devient le récit national. Toute personne qui sort des lignes de son récit devient un apatride. Ses règles supplantent celles de la constitution, des lois, des codes, des principes républicains… Tout juge, fonctionnaire ou détenteur d’une bribe de pouvoir public qui ne respecte pas ses règles est exclu du système et inscrit dans la pauvreté.

Les amis et proches du prince du jour deviennent les nouveaux riches. Les nouveaux riches des anciens chefs sont ruinés et les vrais entrepreneurs sont continuellement installés dans la précarité, l’informel dans la sous-traitance.

Je vous invite à trouver des archives des Modibo Keïta, Moussa Traoré et autres…. Vous allez tellement galérer ! Et pourtant tous les jours des long-métrages leur étaient consacrés.

Je vous invite à trouver les nouveaux riches de chaque régime passé. Vous auriez besoin d’un microscope.

Prenons conscience de ce problème structurel. Commençons à lui apporter une réponse structurelle. Comment ? Que chacun à sa place s’assume, respecte les règles et les principes républicains.

Sécurisons nos vrais capitaines d’entreprise. Donnons le pouvoir à la compétence. Arrêtons de nous transformer en esclaves du prince du jour. Ce sont les règles qui nous sécurisent tous : du Président à l’enfant qui vient de naitre.

Sinon, nous ne sortirons pas de l’instabilité permanente et de la défiance généralisée.

 

Alioune Ifra Nd’iaye

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3 COMMENTAIRES

  1. Alioune Ifra Nd’iaye nous nous souvenons de toi et de ton role dans le regime de Boua le ventru IBK, tu as peut-etre oublier mais nous autres Maliens nous ne sommes pas prets pour oublier ce que tu disais et faisais comme esclave de Boua le ventru IBK et sa famille! A ton ami sangare qui est esclave d’Alpha Omar Konare et sa famille nous disons que les politiciens Maliens ont transforme la democratie Malienne en une kleptocratie et en un système de népotisme a outrance! Réfléchissons avant de parler vous les deux esclaves des regimes Konare et Keita de l’ADEMA-PSJ et RPM.

  2. Sécurisons nos vrais capitaines d’entreprise. Donnons le pouvoir à la compétence. Arrêtons de nous transformer en esclaves du prince du jour. Ce sont les règles qui nous sécurisent tous : du Président à l’enfant qui vient de naitre.
    Une bonne analyse suivie d’une proposition recevable

    Courage mon grand.

  3. “Toute personne qui sort des lignes de son récit devient un apatride” définit la DICTATURE.
    Il n’y a pas mille solutions contre la DICTATURE,mais UNE :suivre le PROCESSUS DÉMOCRATIQUE.
    Qui s’engage dans un PROCESSUS décide d’améliorer les pratiques au constat des INSUFFISANCES CONSTATÉES.
    Au lieu d’AMÉLIORER,on a préféré ACCUSER.
    Ce qui accrédite l’absence de DÉMOCRATES sur la scène politique malienne et une floraison d’hommes politiques assoiffés de pouvoir.
    ON ACCUSE POUR POUVOIR PRENDRE LA PLACE DE L’AUTRE AU POUVOIR.
    Un démocrate propose des idées meilleures destinées à être choisies par les électeurs.
    Dès les premiers pas des tenants du pouvoir élus en 1992,des INSUFFISANCES ont été constatées dans la pratique politique conduisant à des dérives observées pendant la DICTATURE MILITAIRE.
    L’enrichissement des tenants du pouvoir pendant qu’une grande majorité de la population vit dans la précarité a été observé et a continué malgré les alternances au sommet de l’Etat.
    La démocratie, sans la SÉPARATION DES POUVOIRS, est une escroquerie de la population.
    On donne l’impression que le PEUPLE A LE POUVOIR alors qu’il n’en est rien.
    Sans la SÉPARATION DES POUVOIRS,c’est une MAFIA qui confisque le POUVOIR DU PEUPLE.
    C’est ce qu’on a constaté depuis 1992.
    NOTRE LOI FONDAMENTALE ADOPTÉE LE 25 FÉVRIER 1992 NE PERMET PAS LA SÉPARATION DES POUVOIRS.
    Le président de la République concentre trop de pouvoir entre ses mains.
    Au lieu de corriger ces INSUFFISANCES STRUCTURELLES,on a accusé les tenants du pouvoir d’ ALPHA OUMAR KONARE à IBRAHIM BOUBACAR KEITA.
    On constate qu’avec les COLONELS PUSCHISTES, c’est encore plus pire.
    LES HOMMES MAFIEUX DES TROIS PRÉSIDENTS DE LA RÉPUBLIQUE ÉLUS DEPUIS 1992 SONT AUTOUR DES COLONELS PUSCHISTES.
    On dira que c’est la faute aux présidents de la république élus,si la corruption ne cesse de progresser comme sont convaincus SOUMANA SACKO,CHEICH OUMAR SISSOKO, OUMAR MARIKO.
    C’est oublier que la lutte contre la corruption n’est pas un PROJET POLITIQUE,mais un DEVOIR PATRIOTIQUE.
    Ce qui signifie sans l’adhésion de la population, aucun acte contre la corruption ne peut produire des résultats.
    UNE SOCIÉTÉ CORROMPUE REJETTE TOUT HOMME POLITIQUE QUI EN FAIT UNE VOLONTÉ POLITIQUE.
    C’est pourquoi, pour lutter contre la corruption, il faut des REFORMES STRUCTURELLES permettant la SÉPARATION DES POUVOIRS.
    Elle permet de limiter le pouvoir des hommes politiques.
    La lutte contre la corruption cesse d’être un projet politique hypocritement vilipendé par les hommes politiques pour être le travail d’une STRUCTURE INDÉPENDANTE de l’ AUTORITÉ POLITIQUE.
    On arrêtera d’ACCUSER pour s’ ENGAGER à améliorer la qualité de vie de la population par des IDÉES POLITIQUES.
    S’il y a corruption,ce ne serait plus la faute de l’élu, mais de la structure indépendante dédiée pour la lutte contre la corruption.

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