Tribune : La laïcité, facteur de paix

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Toutes les grandes religions monothéistes sont d’avis pour reconnaître l’origine unique de l’espèce humaine universelle, en dépit de certaines thèses racistes qui la contestent (sans arguments consistants, mais surtout pour soutenir des intérêts égoïstes comme l’esclavage, la colonisation, l’apartheid, l’exploitation économique des peuples.

Ainsi donc, le premier homme fut Adam, fait de terre et vivifié par le souffle divin de Dieu. A partir de cette création, commence alors le drame humain qui se déroulera en plusieurs actes pour aboutir à notre sort terrestre fait de liberté mais d’une liberté, dont l’exercice sera jugé, sanctionné et rétribué.

  1. Premier acte du drame humain

Dieu invite tous les anges à se prosterner sur Adam. Tous s’exécutent à l’exception d’Iblis (Satan) gagné par la fierté et l’égoïsme. Il se voit sanctionné, destitué et maudit, mais toujours doué de la faculté de nuire, ce en compensation de ses salaires dûs.

  1. Deuxième acte du drame humain 

Dieu place l’homme dans le paradis et crée sa compagne à partir de lui-même. Satan les y rejoint et pousse le couple humain à transgresser l’interdiction divine.

  1. Troisième acte du drame humain

Dieu chasse alors le couple humain du paradis et le fait atterrir sur terre avec des commandements que seront désormais des codes de vie. Ce sont entre autres :

  • Vous ne retrouverez ce paradis qu’en m’adorant a dit Dieu car je ne vous ai créés que pour m’adorer (vous et les djinns).
  • Vous ne gagnerez désormais votre pain qu’à la sueur de votre front, autrement dit il nous prédestine le travail.
  • Vous retrouverez tous et encore à moi et je vous jugerai, a-t-il prévenu.
  • Ceux qui me désobéiront en suivant Satan, auront l’enfer pour récompense.
  • Enfin, Dieu nous prévient aussi qu’il nous envoie des prophètes et des livres pour nous instruire.
  • Dieu nous note selon un barème de faveur qui dénote son amour et sa tolérance (1 péché est noté 1 faute, alors qu’un bien est noté par 10 points), ce qui nous enlève toute excuse en cas de condamnation.
  • Dieu nous dote de la faculté de discerner le bien du mal et nous prévient que Satan est notre pire ennemi.

C’est donc avec une conscience éclairée que nous avons effectué le saut spatial (ciel-terre) pour emboîter le premier pas terrien.

Cette faculté de discerner le bien du mal et de choisir (libre-arbitre) nous condamne au respect absolu des décrets de Dieu, si nous tenons à sauver notre âme.

Rappelons qu’au regard de ce jugement, tous les hommes sont égaux sans distinction de race, de couleur ou de langue.

Soulignons par ailleurs que la faute est personnelle, c’est-à-dire qu’aucune âme ne paye pour une autre.

La laïcité devient ainsi le fondement de la foi, donc de l’existence humaine, laïcité sans laquelle toute coexistence pacifique des races, des cultures et des religions ne serait possible sur terre et la paix n’existerait pas.

Dieu dit bien qu’il n’aime pas ceux qui répandent le malheur sur la terre.

La paix passe donc par la retenue, la mesure, le bon sens, la sagesse et l’amour.

Devant la mécréante ou la maladresse des autres, prêcher le bien et s’en remettre au jugement de Dieu constituent les meilleures réactions.

Du coup, la laïcité exclut le fanatisme, la violence, le crime, la guerre et la sanction de la foi des autres.

S’agissant du fanatisme, Dieu dit ceci : “Ne m’adorez pas avec excès et point de contrainte et toute âme ne doit supporter que ce qu’elle peut endurer”.

Nous devons nous convaincre de ce qu’il aurait pu aplanir le monde en, faisant un monde d’égalité (mêmes capacités physiques, mêmes intelligences, même foi, etc.). Mais il a préféré la liberté de conscience, pour des raisons que lui seul connaît. La liberté de choisir la voie de la droite (le paradis) ou celle de la gauche (l’enfer) nous est loisible.

Bien entendu personne n’a le droit de prêcher le mal et chacun doit au contraire penser, prêcher et faire le bien.

Au nom de la foi, avons-nous le droit d’en arriver à la haine et aux armes. Non ! Sachons que chacun d’entre nous est un croyant ou un mécréant en puissance, car la conversion religieuse peut aboutir à l’amélioration d’un incroyant comme l’abandon de la foi peut aboutir à la foi.

Seul Dieu a le droit d’anéantir une âme

Dieu seul a le droit d’anéantir une âme et il en a rarement donné le droit à un homme. Il dit lire dans notre cœur comme nous lisons dans un livre comme il peut tirer la vie de la mort et la mort de la vie, il permet aussi à un incroyant d’engendrer un croyant et vice-versa.

Les croyants, comme les incroyants, naissent les uns des autres et chaque branche peut alimenter l’autre d’un élément qui lui est ou non semblable. Penser du bien de l’autre, l’aimer et lui faire du bien quelque soit sa race, sa couleur, sa langue, son cuite, ne déplait pas à Dieu.

Bien au contraire le croyant doit de distinguer par son exemple de générosité, d’amour et d’équité.

Nous devons particulièrement aimer et aider les déshérités à savoir les orphelins, les mendiants, les malades, les pauvres, les détenus, les endettés, les offensés, les étrangers, les parents, les enfants. Notre bonté doit s’étendre jusqu’aux animaux et aux végétaux qui sont des êtres nous rendant service mais incapables souvent de se défendre.

Le combat par la paix est aujourd’hui celui qui nous est le plus légitime (grande djihad) car il conduit à la victoire sur soi-même.

Le combat par les armes n’a été autorisé qu’au prophète Mohamed qui en recevait l’inspiration et les instructions de Dieu. Toute la stratégie lui était divinement dictée dans les moindres détails.

Précisons que ses guerres étaient d’ailleurs des guerres défensives émaillées de négociations, de pactes et de concessions avec les ennemis.

Pour rester dans la droite ligne des décrets de Dieu, nous devons donc éviter le piège des guerres dites saintes qui, en réalité couvrent des intérêts politiques, économiques militaires ou autres.

C’est Dieu qui lutte pour le succès de sa religion et aucun homme ne peut ni la faire échouer ou disparaître ni aussi la faire répandre entièrement, contrairement aux décrets de Dieu qui envisagent plutôt le libre arbitre. Il va s’en dire qu’il faut aimer son coreligionnaire quelque soit sa secte.

Nous fragilisons la religion en la mettant dos-à-dos avec certaines valeurs universelles comme l’art musical, l’art plastique, l’art dramatique, le sport et la science. Faisons donc de notre société un havre de paix ouvert à la compréhension universelle.

 

C.Diallo

 

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