Le respect des valeurs démocratiques fait que le président de la République choisit toujours le Premier ministre dans les rangs de son parti. Plus d’un an après son accession au pouvoir, le président IBK n’a eu cure de cette démarche.
Il y a eu les scandales de Kidal au mois de mai 2013 où des centaines de maliens ont perdu la vie, suite à un ordre donné par des politiques qui se sont débinés par la suite. Aucune sanction digne de la perte de Kidal par l’Etat malien, n’est venue essuyer les larmes des maliens.
Il y a eu les scandales de détournements et de surfacturations dans des marchés octroyés par le Gouvernement. Les rapports de la Cour Suprême et du Vérificateur Général ont été publiés. Aucune sanction digne de ce mépris souverain du peuple malien, n’est à présent servie pour sécher les larmes des maliens.
Il y a maintenant Ebola qui a commencé à décimer la population malienne. Les gouvernants sont entrain de nous distraire, et de nous mentir à propos de cette fièvre mortelle. L’épidémie s’est installée au Mali. Un seul cas recensé vaut déclaration d’épidémie, selon l’Organisation mondiale de la santé. Le vendredi 14 novembre 2014, les Imams, lors de leurs sermons, ont fustigé la non fermeture des frontières ; rappelant en cela les directives claires du Prophète de l’islam. En cas d’épidémie constatée dans un village, ce dernier doit être isolé jusqu’à la fin de l’épidémie. La fermeture des frontières avec la Guinée est une nécessité. Mais au lieu de cela, le Gouvernement cherche des boucs émissaires, là ou il a lourdement fauté en refusant de fermer les frontières avec la Guinée. Les mains sont encore pleines de sang d’innocents. Qui viendra donc sécher les larmes des maliens ?
Scandale des 13 milliards du RAVEC
Un autre scandale, qui vient en rampant, est celui des opérations d’achèvement et de pérennisation du RAVEC. 13 milliards de francs CFA ont été mobilisés, pour enrôler 3.700.000 maliens selon le Ministre de l’intérieur et de la sécurité. Le constat à ce jour, est alarmant. A peine 300 mille personnes ont été enrôlées. Le Gouvernement, qui fait du pilotage à vue, a prolongé le RAVEC jusqu’au 15 décembre 2014 pour des élections devant se tenir en avril 2015. Quel temps alors pour toiletter le fichier électoral ayant servi aux élections de 2013 ? Quel temps pour dresser un nouveau fichier en intégrant les omis et les nouveaux majeurs ? Quel est le calendrier pour aller aux élections couplées de 2015 ? Avec quelle loi électorale ? Quand est-ce que les maliens vont s’approprier la loi électorale et cette notion ambiguë d’élections couplées ? A cinq mois des élections couplées, le flou total persiste. Le droit à l’information du peuple est bafoué.
Le réseau Apem, lors de sa déclaration en date du 28 octobre 2014, a levé le lièvre dans ce domaine. On assiste à un vrai coup d’état perpétré par le Gouvernement contre le peuple malien. Qui ne se rappelle la Déclaration de politique générale du Premier ministre devant les élus de la Nation le 29 avril 2014, quant il a justifié la décision de prolonger de 6 mois le mandat des élus locaux par l’organisation des élections communales et régionales courant dernier trimestre de l’année 2014 ?
Par la suite on s’est rendu compte que c’est un mensonge d’Etat devant les élus de la Nation en ce sens qu’un autre report des mandats des Conseils communaux, des Conseils de Cercles, des Conseils régionaux et du Conseil du District de Bamako a été décidé, le 22 octobre 2014 par le gouvernement, pour une durée de six (6) mois ; à compter du 27 octobre 2014.
Coup d’état contre le réseau Apem
Il est une réalité que les Etats-Unis d’Amérique protègent les ONG américaines. Ainsi au Mali, les financements du peuple américain transitent par des ONG comme le NDI, IFES et IRI, pour ne citer que ceux-là, avant de venir atterrir dans les mains des ONG nationales. Normal, diriez-vous.
Lors des élections générales de 2013, le réseau Apem a démontré à la face du monde qu’il est une alternative crédible en matière électorale. Mais, comme le Gouvernement projetait de mettre les élections communales dans le panier de l’oubli, il a décidé d’abattre le réseau Apem qui, seul, peut le gêner.
Ainsi, un magistrat, fonctionnaire de l’Etat malien a été recruté telle une marionnette pour créer un bureau parallèle du réseau Apem. Un fonctionnaire du Ministère de l’intérieur et l’Avocat Général près de la Cour suprême, sont venus épauler ce brave magistrat dans la sale besogne. Comment dans un Etat sérieux, un magistrat, de surcroît fonctionnaire de l’Etat malien, gagnant son salaire tous les fins de mois, parvient à violer et violenter une organisation de la société civile ? Comment dans un Etat sérieux, un Avocat général près de la Cour Suprême (une Institution de la République) se transforme en dirigeant d’une organisation de la société civile juste pour participer au plan machiavélique de destruction d’une entité de la société civile qui doit plutôt être protégée par l’Etat malien à l’image des USA ? Au nez et à la barbe du Gouvernement ? Le ministre de la justice, garde des Sceaux a été informé. Le Premier ministre, chef du gouvernement a été, lui aussi, informé. Ils n’ont pas levé le petit doigt, parce que partie prenante de ce Coup d’Etat contre une organisation crédible de la société civile malienne. Qui viendra donc sécher les larmes des maliens ?
Dans notre culture malienne, on nous enseigne que lorsque l’injustice, le mensonge et le viol du peuple sont opérés par les dirigeants, alors le Bon Dieu Se Fâche. Les musulmans ont dit que l’épidémie de la fièvre à virus Ebola, participe de ce courroux Divin contre les dirigeants actuels.
Samba Cissé
Monsieur Cissé vous confondez vitesse et précipitation, le faite d’avoir un premier ministre qui n’est pas du parti présidentielle n’entrave rien à l’activité du PM d’autant plus qu’il est de la mouvance présidentielle. Moussa Marra est dynamique et travailleur, laissons le faire son boulot. Soutenons le car le pays traverse une zone d’hombre et turbulente.
Que DIEU sauve le Mali! Amen.
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