Les habitudes ont la peau dure, dit-on. Au Mali, elles ont de la carapace en lieu et place d’une simple peau. Et cette situation ne semble pas pourtant prête à disparaître de sitôt, malgré le cliché de Kankélétigui que revêt le président de la République et le saupoudrage démocratique que l’ont nous sert.
En effet, lorsque pris de panique et d’une grosse frayeur à cause de l’état désespéré de leur pays, les Maliens ont plébiscité IBK à la tête des affaires de l’Etat, ils pensaient pour sûr que ce serait la fin de la descente aux enfers pour leur pays. C’était le rêve collectif de tous les Maliens que de trouver un homme de charisme au faîte des affaires publiques et reconnu pour sa loyauté.
IBK, le Kankélétigui était la personne toute indiquée dans un parterre d’hommes politiques désapprouvés, puisque généralement reconnus pour leur sécheresse intellectuelle et morale à pouvoir sortir le pays du gouffre. Mêmes des personnes très âgées, pour la circonstance et par patriotisme s’étaient mobilisées pour pouvoir remplir leur devoir citoyen de vote.
Pourtant à la surprise générale, le Kankélétigui, l’homme sur qui les espoirs reposaient a eu pour premier réflexe de s’acheter un avion, alors que la présidence de la République en disposait déjà un en bon état. Pour justifier ce qui était désormais reconnu pour être la grande escroquerie du siècle et au mépris général de la conscience collective, l’on s’était efforcé de faire passer cette pilule en douce.
Or, il nous est revenu que l’achat de l’avion n’avait apparemment fait l’objet d’aucune entente. Une décision donc unilatérale abusive d’un président élu par 77 % des électeurs avec l’espoir de sortir le Mali de l’ornière !
Aussi que ne fut la surprise générale des Maliens qui découvrent la vague de magouille et de corruption dont l’achat de cet avion a fait l’objet. Suite à des enquêtes de certaines structures et aux pressions du FMI et de la Banque mondiale, le pouvoir s’était courbé, procédant à un remaniement ministériel qui avait fait croire que l’on s’acheminait en fin vers l’impunité dans la gestion des affaires publiques.
On s’attendait à des sanctions contre tous ceux qui étaient impliqués dans cette affaire scabreuse qui a coûté plus de 20 milliards de F CFA au contribuable malien. Pourtant, le président de la République n’avait-il pas juré sur tous les cieux que personne ne vivra sur le dos du peuple et qu’il plaçait son mandat sous le signe de la lutte contre la corruption ?
Hélas ! La montagne n’a jusqu’ici accouché que d’une souris et toutes les sanctions contre les responsables impliqués semblent être abandonnées. Il suffit de regarder autour de Monsieur Kankélétigui, que certaines personnes largement impliquées dans ce scandale n’ont jamais été inquiétées. Au contraire, elles ont obtenu des promotions pour “dégâts causés à la nation”.
Ça c’est du made in Kankélétigui. Qui dit donc que Monsieur Kankélétigui n’était pas l’homme qu’il faut à la place qu’il faut dans une démocratie bananière ?
Dans tous les cas, aucun Malien n’est dupe de ce qui se passe à longueur de journée sous nos yeux. Aussi nous en sommes certains, que les Maliens sauront largement tirer la leçon qui convient et le moment venu, pour régler définitivement et à la source, cette gangrène que composent l’impunité et le népotisme, que cultivent nos autorités.
Que Dieu bénisse le Mali, uni et solidaire !
Cheick Oumar Diallo
Président du Collectif des jeunes leaders pour le développement de la Commune VI
Monsieur Diallo Malheuresement le comportement de 90% des Maliens sont à l’image du président gagne sur le do des autres le bien ma acquis. Un changement collectif a pour pépinière un changement individuel. Pour un changement d comportement le peuple devrait trouver les moyens pour massacrer les dirigeants
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