Tribune : 5 eme anniversaire du pillage de nos biens

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Il s’agit de la polyclinique Allama Kati, Pharmacie du Camp Kati, maisons de Kati Sanafara, Kati Koko, Champs Kambila et Baguinéda. Après 5 ans rien n’est fait pour réparer le préjudice: 1 février 2012-1 février 2017 

Un besoin politique de tout bord :

Toutes les parties prenantes politiques qu’elles soient de la majorité ou de l’opposition, et des mouvements armés touaregs semblent s’accommoder de cette  forfaiture.

Les premiers parce qu’il ne s’agit que de touaregs c’est bien fait pour eux et ils ne  sont pas des nôtres, c’est la seule réponse immédiate disponible contre l’agresseur. Les derniers parce qu’ils peuvent capitaliser la généralisation de la cause en  la délocalisant vers le sud, créant ainsi la désillusion chez les touaregs  qu’ils appartiennent à leur pays que leurs institutions les protégeraient.

Le Mali et ses touaregs sont les éternels perdant d’une association de malfaiteurs faite des parties politiques qu’elles soient de la majorité, de l’opposition et des mouvements armés touaregs. Le peuple n’aura que des yeux pour pleurer.

Une nécessité nationale contreproductive de  réponse belligérante anti-touareg

Nous refusons d’adhérer ce jour à un manque d’État, car toutes ses  institutions exécutives, législatives, administratives, religieuses vielles de dix ans de  mandature étaient en place.

Le Dr AG Hamahady Elmehdi a belle et bien subi une action punitive sous la complicité active de l’État.

Tout ce qu’il mérite c’est d’être touareg et de subir les représailles pour une attaque des « siens » à 1.500 km contre la nation dont il a été exclu pour ne pas avoir eu droit à la protection en plein cœur des pouvoirs publics et en présence des forces  publiques.

Nous avons donné tout le temps à l’État pour qu’il sorte du déni et fonctionner dans  le sens du droit.

UNE ALTÉRATION DIFFICILEMENT RÉVERSIBLE DE L’UNITÉ NATIONALE

Il nous est donné après cinq d’inaction envers les victimes de constater que nous  sommes en face d’une méthode d’État avec une réelle volonté de nuire et que cet  événement n’était ni un acte anodin, ni fortuit, ni isolé mais une  machine institutionnelle pour en découdre avec le peu qui existait de la possibilité  d’intégration et d’unité nationale.

Comment expliquer une impossible admission de la citoyenneté du Dr AG Hamahady Elmehdi, malgré son parcours exemplaire,  sa maîtrise sociale, linguistique et son implication dans le développement de santé  publique de son pays ?

Comment convaincre les autres touaregs qui ne connaissent de leurs  administrations que la répression qu’ils peuvent être protégés par  un État après le pillage du complexe médical de Kati?

Durant les cinq ans le dossier n’a été évoqué que pour exproprier le Dr AG Hamahady Elmehdi des ruines du pillage devant les tribunaux, et le débouter de  tout recoure de justice sous prétexte d’une commission d’indemnisation qui est un  pseudo-barrage pour que l’État se dérobe de sa responsabilité jusque là non  assumée.

Le pillage s’est étendu aux domiciles de tous les touaregs de Kati et leurs biens. Un ex premier ministre  a participé au sabotage du dossier Clinique Allama contre l’Etat et  une Banque, ce qui est un manque notoire de déontologie.  Ce qui s’est passé à Kati est inqualifiable et une honte pour notre pays. Cette forfaiture ne nous dispense pas de notre disponibilité citoyenne (sauf refus  institutionnel) de sauver ce qui peut l’être.

Angers, le 31 Janvier 2017.

Dr Aboubacrine Assadek Ag Hamahady.

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1 commentaire

  1. Quand vos parents meurtriers violeurs et pilleurs de Gao, Tombouctou et autres villes vont payer devant la justice on verra votre cas. Au moins vous avez eu la vie sauve pour réclamer. Et vos victimes d Aguelhoc ? Qui va réclamer pour eux. Cessez votre provocation. Ça peut vous coûter très cher.

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