Tombouctou, qui en parle ?: L’obscurantisme ne saurait s’imposer sur Al-Farouk

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L’ORTM  nie toute l’information avant de se voir humilier par les témoignages directs des populations, via les groupes WhatsApp de Tombouctou et sur Facebook.

S’il y a rien, pourquoi les populations ont fui Ber pour se réfugier à Tombouctou ?

S il y a rien pourquoi le prix du carburant connaît une hausse ? Le litre de 750fcfa à 1500fcfa et des stations en manque total de carburant dans la ville.

Et pire sur les 5 stations de la ville, aucune n’a du carburant, toutes sont asséchées

La dernière station en face de la protection civile a fermé aujourd’hui 1er septembre depuis 9 heures

Pourquoi s’il n y a rien les passagers bloqués à Douentza ont fait des vidéos pour rencontrer le maire de la ville en exprimant leur souffrance ?

Pour ce 1er septembre, le Gouverneur de la ville de Douentza a rencontré des points focaux d’ONG pour prévenir du risque de famine et sanitaire eu égard au blocus qui fait de la ville une ville de transit ?

Pourquoi diable alors beaucoup de parents ont été obligés, après plus d’une semaine d attente à Douentza, de rebrousser chemin vers Mopti – Bamako ?

S’il n y a pas blocus et que ce sont des rumeurs et des contributions à nourrir la propagande des GAT un camion entier tentant de forcer le blocus a été incendié avec le carburant qu’il transportait ?

Le Gouverneur n’a t-il pas fait une distribution de dons alimentaires ici environs 80.000tonnes pour les mêmes populations ?

Tout le village d’Agouni,  composé des Nouagis est actuellement à Tombouctou.

Depuis le blocus, pas un seul produit (lait, sucre, pâtes alimentaires, huile, thé, carburant, …) n’est rentré à Tombouctou.

Vers le bord du fleuve, les deux foires hebdomadaires ( Toya jeudi, Hondoubomo samedi) ne sont plus ouvertes pour les populations venant du Gourma (rive droite). De là viennent le lait caillé, les fromages, la paille (doungouri korbo), .

Les foires de Ber et Teherdjé sont interdites, de même que celle de Bourem-Inaly. Depuis le déclenchement des hostilités à Ber qui est déserté par sa population.

Aujourd’hui, l’Armée est à Ber, mais pas de populations. Elles ont fuit les combats entre l’Armée et les GAT, lors de la restitution de l’emprise  Minusma de Ber.

Il y a bien quelques boutiques arabes qui se vident des marchandises parce que cachées par les propriétaires ou achetées par la population. Oui, si le blocus devait continuer, il va indéniablement affecter Tombouctou. D’ailleurs cela a commencé indiscutablement.

La flambée des prix de denrées n’est pas due à une rupture de stocks, mais à une panique poussant certains commerçants à ne plus vendre les stocks disponibles ou à l’achat en grande quantité par certains riches pour anticiper, choses qui créent la rareté sur le marché et contribuent à flamber le prix.

Si les autorités devraient faire quelque chose dans l’urgence, ce ne sont pas les communiqués d’assurance ou points de presse du type ou même encore de la manipulation honteuse orchestrée par l’ORTM comme dans son élément étriqué et traité partiellement sur les réalités de Tombouctou.

– Prioritairement il faut veiller à ce que les commerçants maintiennent les prix car le stock disponible n’est pas épuisé et rien ne justifie une hausse à 15 jours de blocus.

– Les alertes ont été lancées avant que les GAT mettent en exécution l’ultimatum et il appartient donc aux autorités de procéder à des escortes de camions marchandises, citernes et bus avec les militaires en file indienne et les vecteurs aériens tenus en alerte à intervenir pour appuyer les éléments d’escorte

– L’ouverture de couloirs d’approvisionnement fluvial avec les bateaux et tout en sécurisant les bateaux qui essuient des tirs au bord de certains rivages ( une sommation a été faite aux bateaux d’arrêter le trafic fluvial aux autorités de veiller à ce qu’il n’y ait pas de blocus à ce niveau )

– L’axe Douentza reste stratégique car reliant le nord et le sud cette route partant de Douentza-Bambara Mouadé – Tombouctou devrait être sécurisée avec des patrouilles continuelles

Et l’axe Douentza-Boni-Hombori – Gossi et Gao devrait connaître la même pratique.

Le nord est à 80% approvisionné par les pays limitrophes que sont l’Algérie, la Mauritanie et le Niger, en lait, sucre, farine,carburant etc. Cette crise devrait servir de tremplin pour doter le nord de bonnes routes qui le lient au sud…

Les politiques successives des régimes passés ont négligé ce pan, il n’y a aucune route digne du nom reliant le sud du nord Mali. Ce blocus devrait servir de leçon.

Ibrahima Ben

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