La mort plane encore sur le Mali. La situation alimentaire est déjà très difficile. Dans ce contexte, la menace que les terroristes font peser sur les Maliens accroit inexorablement le risque de famine. Leur but est de nous affamer, de nous contraindre à l’exil et de nous voler. Face à leurs armes, nous avons un bien commun et précieux : l’union !
Guidés par les ordres morbides d’Iyad Ag Ghaly, les terroristes continuent à semer la mort sur notre territoire. L’actualité nous transmet régulièrement l’écho des attaques menées contre les FAMa et la Minusma. Les soldats maliens et étrangers sont visés, dans leurs casernes ou sur leurs trajets. Les terroristes s’en prennent volontairement aux soldats de la paix, chargés des convois d’aide alimentaire. Ce sont des méthodes de lâches, d’agents du Mal.
Au bilan déjà dramatique des dernières attaques, il faut ajouter les conséquences épouvantables sur les populations vivant sous la menace directe des terroristes. A l’image des habitants de Gourma-Rharous et de Nampala, certains n’ont d’autres choix que d’abandonner leurs terres et leurs troupeaux, les condamnant à la famine.
La situation est déjà difficile : le printemps est particulièrement sec et les cultures souffrent. Quant aux troupeaux, ils doivent souvent parcourir de longues distances pour pouvoir survivre. Dans ce contexte, les attaques et les menaces des terroristes qui n’hésitent pas à venir au milieu des villages, ont donc souvent raison des plus courageux. Certaines familles, parfois des villages entiers, sont contraints de quitter leurs habitations. Des écoles sont fermées. Séparées de leur lieu de vie, sans ressources, certaines populations sont encore plus exposées à la malnutrition et aux privations alimentaires qu’en temps normal.
Il n’existe aucun doute : les terroristes agissent méthodiquement pour nous affamer et nous contraindre à quitter nos terres. Ils espèrent se déplacer tranquillement dans nos villages et voler nos troupeaux et nos maisons.
Mais nous avons confiance dans la Justice et le Bien : le jour viendra où Iyad Ag Ghaly sera soumis à notre jugement et paiera pour ses crimes. Nous n’attendrons plus longtemps. Dans l’attente, une seule règle : l’union.
Ousman Kouaré
Twitter : @kouare