Suite à la proclamation des résultants catastrophiques du Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF) session 2010, avec un taux de réussite national qui tombe de 64% à 32,89 %, c’est l’académie de Mopti qui se classe première nationale avec 70,79% tandis que la bonne dernière est celle de Ségou avec seulement 9,31% .Un Malien vivant à l’extérieur plus précisément à N’Djaména au Tchad réagit et se pose plusieurs questions après avoir lu un article du journal Nouvelle République dans sa parution du 30 juillet 2010.
La différence du taux de réussite entre Mopti (70%) et Ségou (9%)* défie toutes les lois de la statistique. Rien dans le passé lointain et proche des résultats aux DEF du Mali ne peut justifier cette différence entre les deux régions. Aussi je me pose certaines questions:
1) est ce que les sujets étaient les mêmes? 2
2) est ce que les corrections étaient encadrées de la même façon?
3) est ce que le système d’enseignement étaient régis par les mêmes réalités (orientation des élèves selon les écoles publiques et privées, affectation des enseignants par l’état, qualité des académies et CAP dans les 2 régions, suivi des écoles, etc.)
4) 4) Ya t il eu des consignes de discriminations positives en faveur d’une région ou non? car ce qui apparait comme conséquence de ce résultat est la captation par Mopti versus Ségou de 7 fois plus de
financement publique dans le domaine de l’école secondaire?
5) 5) est ce que le département de l’éducation a lancé une étude/enquête pour comprendre ce résultat?
6) 6) Ya t-il eu des sanctions contre les responsables de l’éducation de Ségou?
7) 7) est ce que les parents d’élève de Ségou ont pris des initiatives face à ce résultat?
Aucun malien qu’il soit de Ségou ou non ne doit accepter cette situation d’iniquité évidente entre les enfants maliens. Je ne peux pas trop m’avancer dans des hypothèses explicatives de ce résultat inique, mais je dis que je n’accepte pas ce résultat qui est de toute évidence totalement biaisé.
Je tiens à préciser que ma réaction ne tient pas du fait que je suis de Ségou, ou que je cultive un régionalisme anachronique qui n’est pas du tout une valeur malienne, mais la révolte d’un simple citoyen devant une aberration qui semble passée sous silence.
Dr. Thiéro Mamoudou
Ndjaména, Tchad