Syndicat national de la Police : Rien que des droits, pas de devoir

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Depuis un certain temps, le bureau du syndicat national de la police ne fait que battre le pavé pour, soit revendiquer l’arrêt des prélèvements de salaire au compte de l’AMO, soit accuser leur patron (DG) qui dit-on, cherche à les priver de la liberté syndicale. Or pour revendiquer, il faut d’abord s’acquitter de son devoir. Chose que la police nationale a cessé de faire depuis des années. Conséquence, toutes nos villes sont devenues des champs de prédilection pour des bandits de grand chemin qui pillent, agressent et tuent les maliens au vu et au su de la police nationale. Pire, ceux-ci sont pour la plupart couverts par des policiers qui n’hésitent pas à les libérer après arrestation.

Hier, c’était l’inspecteur Général Niamé Kéïta (ancien DG), qui était traité de tous les noms d’oiseau par les syndicalistes,  aujourd’hui c’est l’inspecteur général Diagouraga, actuel Directeur Général de la  police qui est fait les frais de l’incompétence de ses hommes qui à force de lutter pour leurs “ventres”, ont oublié leur boulot, c’est-à-dire, assurer la sécurité des maliens et de leurs biens. Ainsi, partout dans nos grandes villes les populations sont dépossédées de leurs biens par des bandits qui ne se cachent plus pour faire leurs sales besognes. Et à chaque fois que, la police est alertée, elle signale qu’elle n’a p as de matériels adéquat pour intervenir. Qu’à cela ne tienne, pourquoi au  lieu de revendiquer ce manque de matériels nos chers syndicalistes de la police ne cherchent qu’à utiliser leur droit de liberté syndicale ?

Avant de parler de droit, n’est-il pas civilisé de s’acquitter de son devoir ?

Aussi, combien sont ces commissariats de police qui n’ont pas bradé les véhicules qui les ont été récemment remis par l’Etat. Très peu.

A Bamako, le constat est amer. Tous les engins sont dans des états déplorables.

Ce qui est révoltant dans tout ça, c’est que, ce n’est qu’en pourchassant des chauffeurs de bennes, de Sotrama, de taxis et autres motocyclistes que ces véhicules ont été mis dans cet état.

Par ailleurs, qui se rappelle d’un accrochage entre les bandits et nos policiers ?

Personne. Car, ces hommes ne viennent qu’après le départ des bandits des lieux de cambriolages.

Le pire est qu’à chaque fois qu’un policier se manifeste, c’est pour agresser un paisible citoyen.

Tout le monde se rappelle de l’assassinat du jeune apprenti chauffeur, il y a 2 ans de cela à Sénou par un policier sans repère.

Racketter la population, laisser les bandits filer et battre le pavé pour des droits de liberté syndicale sont actuellement les créneaux sur lesquels la police nationale est visible. Quant à la sécurité des maliens, cela ne l’engage pas.

Consciente de cela la population est en train de s’organiser en mettant en place des groupes de jeunes qui patrouillent en lieu et place de la police.

Ces groupes sont visibles à Badalabougou, Sabalibougou, Torokorobougou, Niamakoro et d’autres quartiers de Bamako et environs.

A en croire nos sources, ce tapage du syndicat est fait dans le seul but d’obtenir des promotions pour ses responsables. Chose que l’actuel DG a compris. Ainsi, il fait fi des menaces incessantes des syndicalistes qui à n’en pas douter n’ont qu’un seul souci : le ventre. Toute chose qui nécessite la suspension du droit syndical au niveau de la police jusqu’à ce qu’elle établisse, l’ordre au Mali.

Aucun policier ne doit être promu ou gradé tant que nos villes sont en proie à l’insécurité.   Car pour avoir des droits, il faut d’abord accomplir ses devoirs. Chose que nous avons toujours fait, malgré nos maigres salaires de l’époque.

Cette nouvelle génération de police est loin d’être à la hauteur. C’est pourquoi, le DG actuel doit être soutenu par nos plus hautes autorités. Car c’est un homme capable et compétent. Il est celui qui peut changer le visage de la police aujourd’hui.

Ali Camara, officier de Police à la retraite à Niamakoro (Bamako) 

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2 COMMENTAIRES

  1. 0+0=0. c’est peut etre une realite, c’est a dire un element explicatif. Mais l’ordre, la discipline, et le travail circulent toujours de haut en bas. Avec un bon leadership, il n’y a pas un seul system au monde qui ne va pas marcher. La deconfiture du pays suit son chemin et a tous les niveaux. Cela ne peut plus continuer pour longtemps.

  2. BRAVO cet article objectif venant de quelqu’un qui connait sa “la maison des poulets”. On peut tout dire de Niamé Keïta sauf qu’il n’est pas un bosseur…et apparemment au Mali on n’aime pas trop les gens appelés “travailleur, bosseur, craint etc…” Il était sur le terrain à observer en clando, en civil, en tenue pour prendre le pouls de sa troupe au boulot, dans les business et ON N A RIEN TROUVE DE MIEUX QUE DE LE VIRER en conservant les vrais responsables qui ne savent pas DÉMISSIONNER d’eux même (n’est ce pas M. GASSAMA et compagnie. Bamako n’a jamais été en insécurité comme aujourd’hui, les policiers n’ont jamais été coupé de la population comme aujourd’hui, MÉPRISÉS, et PERSONNE NE CRAINT LA POLICE de nos jours (rappelez-vous de Tiécoro Bakayoko de l’époque!!!) Ne nous faites pas regretter l’ancien RÉGIME mettez vous au boulot mes chers frères : TRAQUER LES VOLEURS LES BANDITS et DÉFÉRER les devant la justice même si celle-ci ne fait pas son boulot (un autre problème).
    MERCI pour votre analyse M. CAMARA Ali

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