Dans une déclaration déposée à notre rédaction, la plateforme ” Agir pour le Mali “, un regroupement de plus de 70 associations, selon les responsables, invite le gouvernement à ouvrir des pourparlers avec le chef djihadiste Iyad Ag Ghaly , pour que notre pays puisse retrouver “sa stabilité, sa sérénité d’antan et que les morts d’hommes et les attentats s’arrêtent sur le terrain “.
Après le Parena de Tièblé Dramé, l’Amenokal de Kidal…, c’est au tour de la plateforme “Agir pour le Mali “, d’inviter les autorités publiques du pays à ouvrir des négociations avec les djihadistes maliens et plus précisément avec Iyad Ag Ghaly, le maître à penser du groupe Ançardine. Telle est la substance d’un communiqué déposé à notre rédaction.
Dans ce communiqué, le président de la Plateforme, Abakary Touré, par ailleurs ex-leader estudiantin a fait un bref rappel historique de la crise sécuritaire que notre pays traverse depuis 2012 et qui a engendré plusieurs pertes en vies humaines, des violations graves des droits de l’homme, la destruction de mausolées.
“Le massacre d’Aguelhok entre le 18 et le 25 janvier 2012 faisait 153 morts du coté des forces armées et de sécurité maliennes, une victoire de guerre aussitôt revendiquée” regrettent les membres de la Plateforme, avant de rappeler au passage, que malgré ces crimes horribles, notre pays a été contraint par la communauté internationale de “négocier avec les auteurs de ces tueries dont les mains sont entachées du sang”. Et Abakary Touré, le président de la plateforme ” Agir pour le Mali “ de souligner dans le communiqué qu’il a signé : “Certains sont même reçus avec faste dans les salons feutrés à Bamako, Paris et j’en passe. Ils logent dans les hôtels les plus huppés de la capitale malienne aux frais de l’Etat et des contribuables. L’organisation des Nations – Unies a exigé des groupes rebelles maliens du Mnla de rompre tout lien avec les organisations terroristes, en particulier avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et les groupes qui lui sont affiliés (ce qui suppose qu’on savait que le MNLA avait fait des alliances avec des djihadistes)”.
Par conséquent, la Plateforme se demande : “Pourquoi après avoir négocié avec ceux qui ont toujours sur la conscience la mort des militaires maliens à Aguelhok et ailleurs, le viol des femmes impuissantes, l’enrôlement des enfants soldats, le pillage des bâtiments administratifs, ne pas ouvrir des discussions avec Iyad Ag Ghaly? “. En conclusion, la plateforme Agir pour le Mali interpelle les autorités publiques du mali en ces termes : “Nous savons que la France ne s’inscrit pas dans cette logique et si Iyad est un jihadiste, osons le dire, il a quand même sauvé le Mali de la partition, il a prôné la charia et non la séparation du pays et si on demande à la majorité des Maliens, ils opteront pour une négociation avec Iyad et les djihadistes maliens pour que, enfin, le Mali puisse trouver sa stabilité, sa sérénité d’antan et que les morts d’hommes et les attentats s’arrêtent”.
Kassoum THERA
Une initiative osée et peut-être salutaire. Il est vrai que l´on fini toujours par la table de négociation même avec ses irréductibles ennemis. Il est aussi vrai que IAG est un fils du Mali, qui en son temps n´était allez jusqu´a déclaré la partition du pays. Je crois qu´il faut lui donner la chance de défendre ses positions.
Nous avons tous conscience des problèmes du Mali, notammant: la corruption, le népotisme, la mal gérance, etc., etc…..Mais qu´est-ce qui motive par exemple la corruption et le népotisme à grande échelle dans le contexte malien? Voilà du "pain sur la planche" pour nos futurs lauréats des grande écoles et Universités du pays. On ne peut pas traiter un problème sans l´analyser au préalable.
Comments are closed.