Nous entendons par la présente, faire usage du droit de réponse suite à l’Article paru dans le Journal Hebdomadaire n°321 du vendredi 22 juillet 2022 titré : “La SMTD dans une zone de turbulences : Gestion solitaire, règlements de compte, népotisme, trafic d’influence. Plus de 450 millions de FCFA de déficit en 2021”.
En effet, l’article litigieux dont l’intitulé est ci-dessus mentionné met en cause la SMTD-SA, le Conseil d’Administration et le Directeur général pris personnellement comme responsable de certains agissements.
La SMTD-SA conteste vivement les allégations dans votre article. Elle le fait d’autant plus que l’auteur de l’article, n’a pas daigné respecter un principe sacrosaint du journalisme, à savoir vérifier l’information. Un simple coup de téléphone, un courriel, ou une visite au siège de la Société aurait suffi à venir à la source. Votre écrit démontre une grande aise dans les allégations puisque vous n’avez même pas eu recours au fameux “conditionnel journalistique”, qui faut-il vous le rappeler, laisse la place à l’autre (celui qui vous a soufflé les fausses informations et celui qui est mis en cause). Mais vous semblez sûr de vous en usant directement du présent affirmatif.
Pour votre information, depuis sa prise de fonction en février 2021, le nouveau Directeur général travaille pour sauver la SMTD-SA à cause de la mauvaise gestion, de la prise illégale d’intérêt. En effet, la SMTD-SA est restée deux ans (2019-2020) sans payer les factures des prestataires internationaux (MTN Côte d’Ivoire, Orange Côte d’Ivoire, Intelsat etc.) et les fournisseurs locaux, les impôts, l’INPS et la CANAM.
Selon l’article litigieux, plusieurs directeurs auraient été relevés sans arguments valables. Le Directeur de votre hebdomadaire, en tant que gestionnaire d’entreprise, est bien placé pour savoir que ces mesures sont de nature administrative et relèvent de la gestion interne. Les mesures administratives ont été prises pour divers motifs notamment, la création de sociétés écran, la perception d’un double salaire, la surfacturation sur les acquisitions, l’attribution de marchés et contrats fictifs, des fausses attestations de redressement fiscale, l’achat de véhicule jamais réceptionné et reformé deux ans après, le recrutement de proches parents.
Aussi, plusieurs contrats litigieux ont été résiliés par le nouveau directeur général dont les preuves matérielles existent et sont disponibles.
En ce qui concerne le manque d’expérience évoqué dans l’article, la demande du Curriculum vitae aurait suffi à ne pas verser dans la désinformation. La SMTD-SA informe l’opinion nationale et internationale que l’actuel Directeur général a pris fonction en février 2021. Il a plus de 19 ans d’expérience dans le domaine des Technologies de l’Information et de la Communication.
En outre, nous vous informons qu’en une année, la nouvelle Direction générale a réorganisé la société en mettant fin aux pratiques peu orthodoxes. C’est pourquoi, l’année 2021 a permis d’assainir les dépenses de la société et la SMTD-SA a fait son plus gros chiffre d’affaires en 2021 depuis sa création.
Les rapports des missions de vérifications financières et comptables engagées par le Bureau du Vérificateur général, le Contrôle général des services publics et l’Autorité de Régulation des Marchés publics sont disponibles pour certaines et d’autres en cours et permettent de situer la responsabilité de chacun.
Les portes de notre société restent ouvertes à tous les organes de presse soucieux de collecter l’information à la source, pour informer les Maliens et les partenaires du Mali sur ce qu’elle fait.
Directeur général de la SMTD SA,Dr Cheick Oumar TRAORE
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Notre réplique
L’article “La SMTD dans une zone de turbulences : Gestion solitaire, règlements de compte, népotisme, trafic d’influence – Plus de 450 millions de F CFA de déficit en 2021” a donc fait mouche au point de couper le sommeil au directeur général de la Société malienne de transmission et de diffusion (SMTD-SA) et une partie de son staff.
Depuis vendredi dernier, ils se battaient en effet comme de beaux diables pour des justifications à deux sous dans un ton menaçant en guise droit de réponse que vous avez présentement sous vos yeux.
Cependant, leur démarche parait à la fois pathétique et risquée pour des gestionnaires qui monteront tôt ou tard sur l’arbre de la transparence et qui devront craindre le danger du pantalon troué, presque inhérent à la vie de ceux qui manipulent l’argent public. Alors réponse du berger à la bergère : nous les tiendrons désormais à l’œil, les surveillerons comme le lait sur le feu !
Mais, en attendant cela et pour leur gouverne, nos informations, comme toujours, ont été passées au filtre avant d’être publiées. Au demeurant, on n’a nul besoin de leçons d’éthique et de déontologie journalistiques de la part de qui que ce soit après plus de deux décennies de pratique du métier.
Vous dites que ceux qui ont été relevés l’ont été par nécessité de service. Permettez-nous d’insister sur un procédé à l’aveuglette parce que les principes de l’administration ont malheureusement le dos large pour dissimuler les règlements de comptes.
Vous vous targuez de résultats sans preuves également… La réalité est que ce droit de réponse est une ultime occasion de plaidoyer pro domo pour le maintien de votre équipe. Une chose est sûre : “les nécessités de services” seront toujours aux trousses des cadres utilisés dans la haute administration.
Nous notons enfin que les rédacteurs de cet écrit nourrissent un réel complexe de supériorité vis-à-vis de la presse à laquelle ils ont collé l’épithète insultante du “fameux conditionnel journalistique”. Nos confrères et consœurs sauront apprécier cette amabilité à rebours…
A la prochaine, chers messieurs !
La Rédaction