Situation à Kidal : L’approvisionnement en eau, principal problème

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Au Mali, la situation est en voie de normalisation à Kidal. Les groupes armés menés par les rebelles touaregs du Mnla ont annoncé, lundi 26 mai, qu’ils rendaient le gouvernorat, un bâtiment administratif qu’ils occupaient depuis dix jours. Sur le terrain, le cessez-le-feu est respecté par les deux parties. En revanche, les habitants de Kidal continuent de souffrir des conséquences des affrontements de la semaine dernière et l’approvisionnement en eau constitue le principal problème.

Après les affrontements, le risque pour les populations civiles c’est la pénurie d’électricité et surtout d’eau. L’Ong Médecins du Monde (Mdm) est présente à Kidal, dans l’hôpital de la ville et dans un centre de santé communautaire.

On est à la marge d’une situation qui peut vraiment se détériorer et devenir très critique. Les fonctionnaires qui faisaient tourner ces installations ont quitté la ville et donc, jusqu’à l’heure d’aujourd’hui, il n’y a pas de redémarrage, ni au niveau de l’électricité ni au niveau de l’eau“, a précisé Olivier Vandecasteele, chef de MDM au Mali.

Si l’approvisionnement n’est pas rapidement rétabli, les conséquences pourraient être catastrophiques. C’est aussi le constat du Comité International de la Croix-Rouge (Cicr), également actif à Kidal.

Lorsque l’on n’a pas accès à l’eau potable, cela peut avoir des conséquences multiples sur la population. Et n’oublions pas que nous sommes dans une région aride où l’eau est très rare. Et bien évidemment ce que nous craignons, ce sont des conséquences sanitaires comme le choléra et d’autres maladies qui peuvent être causées par le manque d’accès à l’eau potable“, a pour sa part souligné Valery Mbaoh Nana, porte-parole du Cicr au Mali.

 

Plus de 450 familles de Kidal ont fui les récents affrontements, selon les humanitaires. Ces derniers craignent que la pénurie d’eau n’amène d’autres habitants à quitter la ville.

 

NORD DU MALI4.000 déplacés à la suite des récents combats dans le nord

Les combats de ces derniers jours dans le nord du Mali, ont entrainé le déplacement de quelque 4.000 personnes, a indiqué le Bureau de coordination des Affaires Humanitaires (Ocha) cité mardi par la force de l’Onu.

D’après Ocha, quelque 4.215 personnes se sont déplacées dans la région de Gao, où s’affrontaient des groupes armés le 21 mai, et dans la région de Kidal, théâtre, le 17 mai, de violents combats entre l’Armée et des groupes armés.

Craignant de subir des maltraitances ou d’être victimes des combats, de nombreux civils ont abandonné leurs foyers, a confirmé la force de l’Onu soulignant accueillir elle-même une moyenne de 20 personnes par jour.

 

Parallèlement aux départs, d’autres familles qui s’étaient réfugiées dans les zones rurales durant les combats, sont en train de mettre à profit le retour au calme pour regagner leurs domiciles, a-t-on par ailleurs indiqué.

 

De violents combats en marge d’une visite du Premier ministre malien Moussa Mara à Kidal ont fait, le 17 mai, des dizaines de victimes parmi les civils et les militaires ainsi que dans les rangs du Mouvement National de Libération de l’Azawad (Mnla, indépendantiste) et de ses différents groupes alliés.

 

Ces combats ont été suivis le 21 mai par des affrontements entre groupes rebelles dans la région de Gao.

Source : Apa

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1 commentaire

  1. Si les groupes armes ne veulent pas de l'Administration centrale au nord,qu'ils assument leur responsabilite.C'est une chose de faire la guerre et c'est une autre chose de gouverner.MNLA prouves a suffisance qu'il n'est pas capable de gouverner Kidal.

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