Signature historique de l’Accord pour la paix et pour la réconciliation au Mali : Dr ANASSER AG RHISSA, Témoin privilégié

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signature-reconciliationjpgDr ANASSER AG RHISSA, Expert TIC, Gouvernance et Sécurité

  

Lettre ouverte au Président, aux Maliens et aux Partenaires portant sur le témoignage de Dr ANASSER AG RHISSA en tant que témoin privilégié de la cérémonie dédiée à la signature historique de l’accord pour la paix et pour la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.

 

Excellence Monsieur le Président de la République du Mali,

Excellence Monsieur le Secrétaire Général de l’ONU.

Excellence Monsieur le représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU au Mali, Chef de la MINUSMA,

Excellence Monsieur le Chef de la File de la médiation,

Excellence Mesdames et Messieurs les représentants des partenaires du Mali,

Excellences Messieurs les médiateurs pour la crise Malienne,

Excellences Messieurs les facilitateurs pour la crise Malienne,

Excellence Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale du Mali,

Excellence Monsieur le Premier Ministre du Mali,

Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres,

Excellence Monsieur le Ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Mali, chef de la délégation Malienne aux pourparlers inclusifs,

Excellence Monsieur le Haut représentant du Président Malien dans les pourparlers inclusifs inter-Maliens,

Excellence Monsieur le Ministre de la réconciliation nationale,

Excellence Monsieur le Ministre de la défense et des anciens combattants du Mali,

Excellence Monsieur le Ministre de la sécurité et de la protection civile,

Excellence Monsieur le ministre de la communication, de l’économie numérique et de l’information du Mali, Porte-parole du gouvernement,

Mesdames et Messieurs les participants aux pourparlers inclusifs inter-Maliens,

Chers frères et sœurs Maliens,

 

Au bout de huit mois d’intense travail, le 15 Mai 2015, à Bamako, s’est déroulé la signature historique de l’accord définitif pour la paix et pour la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.

 

J’ai participé, à travers des contributions et des lettres ouvertes, au processus qui a abouti à cet accord.

 

En tant que témoin privilégié de cette signature, je me suis proposé de faire un résumé, pour ceux qui n’avaient pas eu la chance d’y participer et ceux qui veulent en garder un souvenir, des moments importants de la cérémonie organisée pour cette signature.

 

Elle a eu lieu au centre international de conférences, CICB, à Bamako.

 

Félicitations à la médiation et à son chef de file l’Algérie, à Abdoulaye Diop, Ministre des affaires étrangères du Mali, chef de la partie gouvernementale aux pourparlers inclusifs inter-Maliens,  aux ministres Zahabi Ould Sidi Mohamed (ministre de la réconciliation nationale) et Konaté (ministre de la solidarité, de l’action humanitaire et de la reconstruction du nord), au Président Malien, Ibrahim Boubacar Keïta, au Premier Ministre du Mali, Modibo Keïta, pour son rôle en tant que facilitateur et haut représentant du Président Malien aux pourparlers inclusifs inter-Maliens, aux parties prenantes Maliennes et à tous les participants/tes aux pourparlers inclusifs inter-Maliens d’Alger.

 

Votre apport a été déterminant pour aboutir à cet accord historique pour la paix et pour la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.

 

Félicitations aux organisateurs de cette cérémonie de signature de cet accord.

 

Pour arriver à cette signature, des pourparlers inclusifs inter-Maliens, avec plusieurs parties prenantes Maliennes, avaient été organisés à Alger, sous la supervision de la médiation internationale conduite par l’Algérie.

 

Les parties prenantes Maliennes étaient : la partie gouvernementale, la plateforme (regroupant les groupes FPR, GATIA, MAA-loyaliste, FPR 3 et MPA) et la coordination (regroupant le MNLA, HCUA, CPA, CPA 2 et FPR 2).

 

Ont participé à cette médiation, l’ONU/MINUSMA, l’UA, la CEDEAO, l’UE, l’OCI,  le Niger, la Mauritanie, le Tchad, le Burkina Faso et le Nigéria.

 

Cette médiation internationale s’était élargie à la France et aux Etats Unies.

 

Le 01 Mars 2015 a eu lieu à Alger le paraphe, par la partie gouvernementale et la plateforme, du projet d’accord d’Alger pour la paix et pour la réconciliation au Mali.

 

Le 14 Mai 2015, la coordination a aussi paraphé ce projet d’accord.

 

Résumons les moments forts de cette cérémonie de signature de l’accord pour la paix et pour la réconciliation au Mali.

 

Plusieurs personnalités politiques et civiles ont assisté à cette cérémonie ainsi qu’une foule impressionnante (forces vives, religieux, civils, …).

 

La sécurité était bien assurée par les forces de défense et sécurité du Mali épaulées par la MINUSMA, ce qui permettait une quiétude pour tous.

 

Après le mot de bienvenue du maître de cérémonie et les discours d’Abdoulaye Diop (Ministre des affaires étrangères du Mali, Chef de la délégation gouvernementale aux pourparlers inclusifs inter-Maliens d’Alger) et de Ramtane Lamamra (Ministre des affaires étrangères de l’Algérie et Chef de file de la médiation), sont intervenues les signatures des parties prenantes et des membres de la médiation suivies par les déclarations suivantes :

 

  • Celle du représentant du CPA 2, groupe membre de la CMA (Coordination des mouvements de l’azawad), dite par Mohamed Ousmane Ag Mohamedine,
  • Celle de la plateforme composée de FPR, GATIA et MAA loyaliste, dite par Me Toureh,
  • Celle du Président des notabilités du Mali, dite par Bajan Ag Hamatou,

 

  • Celle du Président de la commission de la CEDEAO, dite par Kadré Ouédraogo,
  • Celle de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie), dite par Mme Michaêlle Jean, Secrétaire Générale de l’OIF,
  • Celle de la représentante du Président Français, dite par Annick Girardin,

 

  • Celle du représentant du Président Algérien, dite par Abdel Kader,
  • Celle du Président Mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz,
  • Celle du Président du Ghana, Pr John Dramani Mahama, Président en exercice de la CEDEAO,

 

  • Celle du représentant du Président Sénégalais, dite par Moustapha Niasse (Président de l’assemblée nationale du Sénégal),
  • Celle du Président de Guinée, Pr Alpha Condé,

 

  • Celle du Président de Zimbabwé et Président de l’UA ,
  • Celle de la représentante du Président Obama, Président des états Unies, dite par Mme l’Ambassadeur Bisa Williams,

 

  • Celle du secrétaire général de l’ONU, dite par Hervé Ladsous, Commandant des opérations adjoint de la MINUSMA,

 

  • Celle de l’Union européenne,
  • Celle de l’OCI, dite par Djibril Bassolet.

 

Enfin, la cérémonie de signature s’est terminée par l’allocution du Président du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta.

 

Nous allons donner, ci-dessous, quelques éléments importants de cette cérémonie incluant ceux de ces déclarations et ceux de l’allocution du Président Malien.

 

  1. Quelques éléments de l’Allocution d’Abdoulaye Diop, Chef de la délégation gouvernementale du Mali et Ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la coopération internationale

 

Monsieur Abdoulaye Diop a présenté les chaleureuses bienvenues à toutes les délégations et tous (toutes) les participants (tes) à la cérémonie de signature de l’accord pour la paix et pour la réconciliation au Mali.

 

Il a exprimé la profonde gratitude à TOUS et la reconnaissance de l’ensemble du peuple Malien à l’Algérie (Chef de file de la médiation), à la médiation et à toute la communauté internationale.

 

Il a stipulé que cet accord va sceller la paix, la réconciliation nationale et permettre le développement du Mali.

 

Il s’est adressé à l’auditoire en disant, vous êtes les témoins privilégiés de cette cérémonie historique pour la signature de l’accord pour la paix et pour la réconciliation au Mali.

 

Il a fini par souhaiter la bienvenue dans plusieurs langues Maliennes mais aussi en Swahili.

 

  1. Eléments de l’Allocution de Ramtane Lamamra, Chef de file de la médiation et Ministre des affaires étrangères de l’Algérie

 

Après une prière en commençant par Bismillahi Rahmane Arahim (Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux et le Très Miséricordieux), il a déclaré qu’il a l’insigne honneur de conduire la délégation Algérienne à cette cérémonie pour la signature de l’accord pour la paix et pour la réconciliation au Mali.

 

Il a salué toute l’équipe internationale de la médiation, dont l’Algérie était le chef de file, pour avoir joué un rôle clef au sein de la médiation lors de ces pourparlers inclusifs inter-Maliens qui se sont tenus à Alger et pour avoir contribué au développement de la confiance mutuelle.

 

Il a rappelé que le Président du Mali, Ibrahim Boubacar Keîta, avait contacté son homologue Algérien pour lui demander que son pays soit le chef de file de la médiation pour conduire les pourparlers inclusifs inter-Maliens à Alger.

 

Cet accord, qui est issu de ces pourparlers, constitue un bon espoir et a pour objectifs d’établir la paix, la sécurité, le développement, la justice et la réconciliation au Mali.

 

Il a appelé les Maliens et les partenaires à se retrouver dans le magnifique élan ainsi démarré pour la construction du Mali.

 

  1. Signature historique de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali

 

Les groupes Maliens et les parties prenantes Maliennes aux pourparlers inclusifs inter-Maliens et les partenaires ont signé l’accord pour la paix et la réconciliation, à Bamako, le 15 Mai 2015.

 

C’étaient :

 

– Le Gouvernement Malien, représenté par Abdoulaye Diop, chef de file de la partie gouvernementale et Ministre des affaires étrangères, de l’intégration et de la coopération internationale du Mali.

 

– Le MAA loyaliste, intégré à la plateforme, représenté par Ahmed Ould Sidi Mohamed,

 

– Le FPR, intégré à la plateforme, représenté par Me Toureh,

 

– Le Gatia, intégré à la plateforme, représenté par Fahad Ag Almahmoud,

 

– La CPA 2, intégrée à la coordination, représentée par Mohamed Ousmane Ag Mohamedine,

 

– Le FPR 2, intégrée à la coordination, représenté par Pr Younoussa Touré,

 

– La médiation internationale comprenant :

 

  • L’Algérie, représentée par Ramtane Lamamra, Chef de file de la médiation et Ministre des affaires étrangères de l’Algérie.

 

  • Le Burkina Faso, représenté par Mme Nicole Angeline, Ministre de l’action sociale et de la solidarité du Burkina Faso.

 

  • La Mauritanie, représentée par sa Ministre des affaires étrangères, Mme Kadidiatou,

 

  • Le Niger, représenté par sa Ministre des affaires étrangères, Mme Aïchatou Boureyma Kané,

 

  • Le Nigéria, représenté par son Ministre des affaires étrangères, l’Ambassadeur Wali,

 

  • Le Tchad, représenté par le Ministre de la sécurité publique, Abdrahim Ahmed,

 

  • La MINUSMA et l’ONU, représentées par Mongi Hamdi, Représentant spécial du secrétaire Général de l’ONU, Chef de la MINUSMA,

 

  • L’UA, représentée par Pierre Buyoya, Chef de la MISAHEL,

 

  • La CEDEAO, représentée par le Président de la commission de la CEDEAO, Kadré Ouédraogo,

 

  • L’OCI, représentée par Djibril Bassolet,

 

  • L’UE, représentée par Dominique,

 

  • La médiation élargie avec la France représentée par Annick Girardin et les Etats Unies dont la représentante, Mme Bisa Williams, a lu une déclaration mais n’a pas signé.

 

  1. Eléments des différentes déclarations lors de la cérémonie de signature

 

4.1. Eléments de la Déclaration du représentant de la CPA 2, membre de la coordination

 

Monsieur Mohamed Ousmane Ag Mohamedine était le représentant de la CPA 2, membre de la CMA (Coordination des mouvements de l’azawad).

 

Très acclamé, il a fait la déclaration dont des éléments suivent :

– Il a transmis les salutations de son groupe au sein de la coordination,

– Il a déclaré :

* le bonheur de se retrouver entre frères Maliens,

 

* que son désir, c’est la paix,

 

* l’adhésion immédiatement et sans condition à l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali,

* qu’une nouvelle page s’ouvre pour la mise en œuvre de l’accord et qu’il faut choisir les Hommes qu’il faut à la place qu’il faut pour ce faire,

 

* cet accord accorde une valeur ajoutée importante pour les populations, des garanties pour les populations et permettra d’aboutir à leur bonheur,

 

* que sans la communauté internationale, il y aura des problèmes, donc il faut qu’elle s’engage sans faille,

 

– Il a remercié l’équipe de médiation internationale et le Président Algérien,

 

– Il a félicité les organisateurs de la cérémonie de signature,

 

– Il a appuyé tout ce qu’il a dit par la citation de J. F. Kennedy : L’humanité devra mettre un terme à la guerre ou la guerre mettra un terme à l’humanité.

 

– Il a conclu en disant : vive la paix.

 

4.2. Eléments de la Déclaration de la FPR de Me Toureh

 

Pour Me Toureh, c’est un immense honneur de représenter la plateforme et il a déclaré :

 

– la solidarité au peuple Malien meurtri par trois ans de guerre,

 

– que malgré eux, les membres de la plate-forme, ont assuré la légitime défense des populations abandonnées dans leur détresse,

 

– le dialogue a été constructif et c’est une chance sérieuse pour le vivre ensemble,

 

– les valeurs attendues de cet accord : la paix, la réconciliation nationale, la sécurité, la promesse d’une bonne gouvernance et les garanties de satisfaction des besoins des populations,

 

– Appel à la CMA de faire preuve de courage : courage de chercher la vérité dit Jean Jaurès,

 

– que pour apporter la paix, il faut emprunter la voie du pardon,

 

– Il a remercié IBK pour son effort pour la paix et les ministres du gouvernement,

 

– Il a accordé une mention spéciale à l’Algérie,

 

– Il a conclu en disant, vive la paix.

 

4.3. Eléments de la déclaration de Bajan Ag Hamatou, Député, Président des notabilités des régions de Gao, Tombouctou, Kidal et Mopti

 

Mr Bajan Ag Hamatou est député du Mali, Amenokal de la tribu Iwillimidène de Ménaka. Il est Président des notabilités  de Gao, Tombouctou, Kidal et Mopti.

 

Il a déclaré que les chefs traditionnels et coutumiers, de GAO, Tombouctou, Kidal et Mopti, adhèrent à l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali.

 

Il a demandé à la communauté internationale de diligenter la mise en œuvre de cet accord.

 

4.4. Eléments de la déclaration de Kadré Ouédraogo, Président de la commission de la CEDEAO

 

Mr Kadré Ouédraogo, Président de la commission de la CEDEAO, a présenté ses hommages aux Chefs d’Etats et de gouvernements présents et au Président Malien, Ibrahim Boubacar Keïta.

 

Il a dit être fier de l’accord dont l’accouchement a été difficile.

 

Il a rappelé que les 07 juillet 2012, la CEDEAO avait convié les forces vives de la nation Malienne à Ouagadougou. Il a été convenu de privilégier le dialogue et des principes fondateurs de règlement de la crise furent retenus et toutes les parties ont adhéré à ces principes.

 

Il a rappelé que la CEDEAO a soutenu le processus d’Alger.

 

Aujourd’hui, toutes les parties ont finalement signé l’accord sauf quelques groupes de la coordination, auxquels il demande de joindre l’accord car on n’a pas besoin d’attendre un accord parfait pour tout le monde.

 

 

 

 

4.5. Eléments de déclaration du représentant de l’UA

 

Cet accord est un accord pour la paix et la réconciliation au Mali.

 

Il convient de passer à la mise en œuvre de cet accord.

 

C’est une bonne base pour la paix, la sécurité et le développement au Mali.

 

4.6. Eléments de la déclaration de la Secrétaire Générale de l’OIF

 

La Secrétaire Générale de la Francophonie, Michaëlle Jean,  a adressé ses salutations à toutes et à tous.

 

Elle a rappelé que la valeur précieuse est un mot, c’est la paix.

 

Elle a salué le labeur entrepris par le Mali, terre de concorde.

 

Pour elle, la moisson de la paix ne saurait tardée car le Mali l’appelle de tous ses efforts.

 

Elle a dit que le Mali n’est pas seul, la solidarité est une arme de construction massive et invincible.

 

L’accord est issu de gestes exemplaires, au prix d’énormes sacrifices.

 

Elle a indiqué que cet accord est une étape importante à laquelle l’OIF se rallie.

 

Pour elle, nous nous souviendrons de ce jour historique de signature de cet accord.

 

Elle a dit que la Francophonie est aux côtés du Mali.

 

Elle a conclu en disant qu’ensemble, nous avançons.

 

4.7. Eléments de la déclaration de la représentante du Président Français

 

Madame Annick Girardin, secrétaire d’Etat au Développement et à la Francophonie, était la représentante du Président François Hollande de France à cette cérémonie de signature de l’accord pour la paix et pour la réconciliation au Mali.

 

Au nom du Président Hollande, elle a félicité et remercié le Président Ibrahim Boubacar Keïta et le Mali.

 

Cet accord pour la paix et la réconciliation nationale est l’accord de tous les Maliens pour sauvegarder la paix, il est porteur d’espoir.

 

Il est le fruit de la communauté internationale et des concessions entre parties prenantes Maliennes.

La France apportera sa contribution au Mali et sera présente aux côtés du Mali.

 

La France salue la décision du gouvernement et des groupes qui ont signé cet accord.

 

Pour elle, le texte de l’accord  ouvre à la poursuite du dialogue.

 

La dynamique constituée par l’accompagnement, le suivi et la mise en œuvre de l’accord donne la garantie pour l’ensemble des parties prenantes.

 

Il est nécessaire qu’il y ait le maintien du cessez-le-feu pour la mise en œuvre de cet accord autrement des sanctions (vu avec l’ONU) seront infligées aux contrevenants.

 

Elle a déclaré qu’il n’y a aucune alternative que la paix et que seule l’alliance de tous les Maliens aboutira à l’efficacité escomptée.

 

Elle a conclu sa déclaration en disant, vive la paix.

 

4.8. Eléments de la déclaration du représentant du Président Algérien

 

Monsieur Abdel Kader représentait Le Président Algérien à cette cérémonie de signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali.

 

Il a déclaré que l’Algérie et le Mali avaient un parcours commun.

 

Ce jour du vendredi, 15 Mai 2015, est un jour béni, un repère historique, un symbole.

Il coïncide avec la journée de la famille.

 

Cet accord était le compromis entre parties prenantes Maliennes, le meilleur possible.

 

Le représentant du Président Algérien a  déclaré que l’Algérie accompagnera la mise en œuvre de cet accord.

 

Ce jour correspondait à l’ouverture d’une nouvelle page pour la mise en œuvre, une belle page pour l’histoire.

 

Il a demandé au Mali, d’œuvrer avec l’Algérie et tous les partenaires pour qu’il y en ait d’autres.

 

4.9. Eléments de la déclaration du Président Mauritanien

 

Mohamed Ould Abdel Aziz, le Président Mauritanien, après les salutations d’usage, a déclaré :

 

– que la paix et la réconciliation nationale sont les objectifs principaux de cet accord.

 

– que son pays accompagnement la mise en œuvre de cet accord.

 

4.10. Eléments de la déclaration du Président du Ghana, Présidence en exercice de la CEDEAO

 

Après les salutations d’usage, le Président John Dramani Mahama, Président en exercice de la CEDEAO, a déclaré :

 

– que ce contrat est un contrat historique, un contrat sous la supervision de la communauté internationale,

 

– un contrat pour la paix pour le peuple du Mali,

 

– que la MINUSMA doit supporter la mise en œuvre de cet accord.

 

4.11. Eléments de la déclaration du représentant du Président Sénégalais

 

Monsieur Moustapha Niasse, Président de l’assemblée nationale du Sénégal, représentait le Président sénégalais.

 

Il a déclaré, entre autres, que :

 

– que cette cérémonie est historique.

 

– Il a rappelé la charte du Mandé sous Modibo Keïta.

 

– Il a salué tous ceux qui ont conduit le processus de protection du Mali sans oublier Dioncounda Traoré (Président de la transition) pour sa gestion de la crise pendant la transition qui a conduit aux élections présidentielle et législatives au Mali.

 

C’est ce dernier qui a fait appel à la France et à la communauté internationale pour qu’elles interviennent afin de sauver le Mali.

 

– des idées au projet d’accord et de l’accord à l’action, il faut la volonté.

 

4.12. Eléments de la déclaration du Président Guinéen

 

Le Président Alpha Condé de Guinée a déclaré, entre autres, que :

 

– Sékou Touré disait que la Guinée et le Mali sont deux poumons dans un même corps.

 

–  le Mali doit trouver toutes les organisations pour que toutes les populations soient heureuses.

 

– la Guinée est à côté du Mali dans toutes les épreuves.

 

4.13. Eléments de la déclaration du Président Robert Mugabe, Président de l’UA

 

Monsieur Robert Mugabe, Président du Zimbabwé et Président de l’UA (Union Africaine), a déclaré, entre autres, que :

 

– que le Mali est un pays merveilleux, avec une grande civilisation et  un grand peuple.

 

– l’unité Africaine a commencé par le Mali, la Guinée et le Ghana  pour aboutir aujourd’hui à l’Union Africaine (UA) qu’on connait.

 

– Le Mali appartient aux Maliens et c’est aux Maliens d’apporter la paix et l’unité au Mali.

 

– Le Mali doit avoir la paix, la sécurité et la stabilité.

 

– L’Union Africaine a contribué à supporter tous les efforts.

 

– Les Maliens doivent travailler ensemble et apporter leurs contributions.

 

– Dieu est unique.

 

– Que Dieu aide la Mali sur le chemin de la paix et de l’unité.

 

4.14. Eléments de la déclaration du représentant du Président Obama

 

Madame l’Ambassadeur Bisa Williams, la sous-secrétaire adjointe chargée des questions de politique de l’Afrique de l’ouest et sub-saharienne, a représenté le Président Obama à cette cérémonie de signature.

 

Elle a félicité le peuple du Mali.

 

Elle pense que l’accord représente les aspirations de tout le peuple Malien à vivre en paix.

 

Elle reconnait qu’aucun document ne peut satisfaire toutes les aspirations et exhorte ceux qui ne l’ont pas signé à redoubler leurs efforts pacifiques  et signer l’accord dans un avenir proche.

 

Le peuple Malien mérite la paix et ne peut attendre indéfiniment.

 

Cet accord présente un cadre pour travailler tous ensemble et génère une porte vers un nouveau chemin pour la paix et la réconciliation au Mali.

 

Elle souhaite que le cessez-le-feu soit rétabli. Elle stipule que les violations de cessez-le-feu sont inacceptables.

 

Les Etats unies soutiennent le Mali et la MINUSMA et souhaitent travailler avec le Mali pour une paix durable et pour la réconciliation nationale durable pour tout le Mali.

 

 

4.15. Eléments de la déclaration du Secrétaire Général de l’ONU

 

Monsieur Hervé Ladsous, secrétaire général adjoint des nations unies aux opérations de maintien de la paix,  représentait le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.

 

Il a adressé à toutes et à tous les salutations de Ban Ki-moon.

 

Il a félicité le gouvernement pour l’accord équilibré, novateur et porteur d’espoir.

 

C’est pour lui, une bonne base pour la poursuite de la paix.

 

Il exige le cessez-le-feu immédiat et souhaite la reprise du dialogue pour le consolider.

 

Pour lui, avec cet accord, pas de long chemin pour la paix.

 

4.16. Eléments de la déclaration de l’UE (Union européenne)

 

Pour le représentant de l’UE, le processus avance et tous les acteurs veulent des résultats.

 

Il faut s’approprier le contour de cet accord.

 

Ceux qui sont contre la paix doivent subir les conséquences.

 

Les discussions prévues doivent avoir lieu rapidement.

 

Pour lui :

 

  • il faut éviter toute provocation.

 

  • c’est dans le cadre des initiatives que les résultats pourront avoir lieu.

 

4.17. Eléments de la déclaration du secrétaire général de l’OCI

 

Monsieur Djibrill Bassolet représentait le secrétaire général de l’OCI pour le sahel. Il était l’envoyé spécial de l’OCI.

 

Il a loué les efforts du Président Ibrahim Boubacar Keïta qui a donné l’orientation pour la paix.

 

Il a proposé de rester ouvert et de continuer les efforts de dialogue.

 

Il a proposé de faire en sorte que la mise en œuvre soit attractive et produise des dividendes qui vont attirer les plus réticents.

 

Il a demandé à la médiation d’être à l’écoute des parties prenantes.

 

L’OCI souhaite aider à la mise en œuvre.

 

A la coordination des mouvements de l’azawad, il rappelle que les populations du nord du Mali ne veulent plus de l’usage de la guerre.

 

Il a proposé de mettre un accent particulier sur le dialogue.

 

L’OCI souhaite contribuer au développement et lutter contre l’islamophobie.

 

Que Dieu nous aide à appliquer cet accord de paix.

 

Que Dieu guide nos pas.

 

  1. Eléments de l’allocution du Président du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta

 

Après les salutations d’usage et les remerciements à l’Algérie, à la médiation et à tous ceux qui ont participé au processus d’Alger, le Président de la République a déclaré que nos amis (partenaires) sont armés d’une patience remarquable.

 

Il a dit que le 15 Mai 2015 est un jour d’une solennité, mémorial, historique pour le Mali, pour l’Afrique et pour le monde entier.

 

Il a rendu grâce à Allah d’être témoin de cette cérémonie de signature de l’accord pour la paix et pour la réconciliation au Mali.

 

Il s’est incliné devant la mémoire de tous les morts.

 

Pour lui, cet accord donne un cadre équilibré d’entente nationale.

 

Son objectif était la paix dès le début de son mandat.

 

Il a fallu d’abord débroussailler le terrain à travers les états généraux de la décentralisation, les assises nationales, …

 

Ensuite, les pourparlers inclusifs inter-Maliens ont été lancés à Alger.

 

Il a fallu apprendre à se parler, à se côtoyer.

 

Il a remercié l’Algérie qui a su réunir toute la communauté internationale autour d’elle dans le cadre de la médiation, dont elle était chef de file.

 

Il a aussi remercié le frère Buyoya qu’il a qualifié d’inlassable et d’infatigable.

 

Il a déclaré que la négociation a été arrêtée, le 01 mars 2015, le jour du paraphe du projet d’accord mais le dialogue, nous continuerons à le faire.

 

Il a déclaré que son Premier Ministre, Modibo Keïta, est armé d’une patience inouïe.

 

La CMA doit comprendre l’urgence à signer l’accord.

 

Il a déclaré que le cessez-le-feu et la cessation des hostilités n’ont jamais été violés par le Mali.

 

L’ONU et la MINUSMA doivent faire preuve de justice et d’équité.

 

Le peuple Malien mérite plus d’égard et de respect.

 

Il a rappelé la situation intenable des soldats Maliens qui sont cantonnés.

 

Il a dit : nous sommes un peuple tolérant mais pas lâche, le Mali ne demande que son dû, ni plus ni moins.

 

Tous les enfants Maliens vont à l’école sauf ceux de Kidal, j’en ai mal au cœur.

 

Nous ne sommes pas des gueux, disait-il.

 

L’accord reste ouvert à la signature mais ne doit pas être une entrave au Mali.

 

Le peuple Malien est à saluer.

 

Les Maliens sont des Hommes d’engagement, d’honneur et de dignité.

 

Les Maliens sont très très fiers.

 

Le monde entier venait s’instruire à Tombouctou.

 

Pour la mise en œuvre de l’accord, les Maliens doivent être à l’unisson pour le Mali, pas pour IBK qui n’est là que pour un temps.

 

  1. Conclusion

 

Cette cérémonie de signature de l’accord pour la paix et pour la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, s’est déroulée le 15 Mai 2015, à Bamako, date historique pour le Mali, pour l’Afrique et pour le monde entier comme l’a dit le Président Malien,  Ibrahim Boubacar Keïta.

 

Cette signature a marqué le démarrage de la mise en œuvre de cet accord.

 

Pour le Secrétaire Général de l’ONU, cet accord est équilibré, novateur et porteur d’espoir.

 

Pour Robert Mugabe, le Mali appartient aux Maliens et c’est aux Maliens d’apporter la paix et l’unité au Mali.

 

Selon la représentante du Président Obama, cet accord présente un cadre pour travailler tous ensemble et génère une porte vers un nouveau chemin pour la paix et la réconciliation au Mali.

 

Mais comme le dit, Moustapha Niasse, représentant le Président Sénégalais, Macky Sall, des idées au projet d’accord et de l’accord à l’action, il faut la volonté.

 

Pour la Secrétaire Générale de la Francophonie, la moisson de la paix ne saurait tardée car le Mali l’appelle de tous ses efforts.

 

Elle a dit que le Mali n’est pas seul, la solidarité est une arme de construction massive et invincible.

 

Unissons-nous, autour de cet accord, pour la paix et pour la réconciliation au Mali, indépendamment des bords politiques, pour sa mise en œuvre au bénéfice du bien-être de tous les  Maliens dans un Mali Un et indivisible sans fédération.

 

  1. Contact

 

Dr ANASSER AG RHISSA

Expert TIC, Gouvernance et Sécurité

E-mail : [email protected]

TEL 78 73 14 61

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2 COMMENTAIRES

  1. Bonjour,
    Je remercie les très nombreux internautes et Maliens qui m’ont appelé ou m’ont envoyé des messages via la messagerie pour me féliciter de cette lettre ouverte portant sur mon témoignage, en tant que témoin privilégié, de la cérémonie dédiée à la signature historique de l’accord pour la paix et pour la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.

    Merci de conserver ce témoignage comme souvenir pour nos enfants et petits enfants.

    L’accord d’Alger met en avant la régionalisation dont une des clés de voûte est l’élection des présidents des régions au suffrage universel direct.

    La décentralisation et son opérationnalisation, la régionalisation, prévoient un État décentralisé avec partage de pouvoir (art 6 et 7 de l’accord), des missions, des responsabilités, des compétences et des attributions avec les collectivités territoriales.

    Les régions seront autonomes dans le cadre de cette régionalisation à travers leur libre administration avec les populations et les ressortissants de ces régions qui seront au centre de leurs gestions et gouvernances.

    Chaque président de région sera chef de l’exécutif, de l’administration et du législatif de sa région.

    Certains se posent la question suivante : Le cumul de fonctions du Président de région n’est-il pas grave et n’est-il pas préjudiciable à la paix et à la sécurité ?

    Non, d’autant plus que la possibilité de déléguer certaines des fonctions à un ou des collaborateurs existe.

    Et en plus :

    – le suivi-évaluation des régions et collectivités territoriales permettra d’éviter les dérives,

    – il n’y a pas collision de rôles avec les niveaux national et local de gouvernance.

    Chaque niveau de gouvernance a sa sphère de responsabilité même si les niveaux doivent coopérer ensemble.

    Le fait que le président de chaque région soit élu au suffrage universel direct, au lieu d’être élu par ses pairs comme on le faisait avant dans les conseils régionaux, est salutaire.

    L’avantage vient du fait qu’il sera élu directement par les citoyens, donc, les tricheries et corruption impacteront moins sur l’élection.

    La régionalisation telle qu’elle est prônée par l’accord d’Alger permettra aux régions une réelle gestion de leurs affaires avec les citoyens au centre de la gouvernance et gestion.

    Ce qui facilitera la responsabilisation et le suivi-évaluation.

    Des régions pourront créer des services et établir des relations, avec des partenaires et/ou d’autres régions, leur permettant de se développer rapidement.

    On aboutira à des régions puissantes mais ce n’est pas ce qui les rendra indépendantes ou les transformera en « monstres » qui dérogeront, comme certains l’insinuent, aux règles de coexistence et de coopération.

    Certaines des ressources de ces régions pourront être mises en commun (mutualisation) avec celles d’autres régions et de l’Etat central pour éventuellement aider au développement des régions en retard ou créer de nouveaux investissements ou services.

    Ce qui permet de créer de la richesse et constitue un avantage.

    C’est cette intelligence collective, à travers cette mutualisation, qui sera un des intérêts de cette régionalisation.

    Partout où on exploite l’intelligence collective, on arrive à des résultats probants, cas des réseaux sociaux.

    Mettons-nous TOUS ensemble, indépendamment des bords politiques, autour de l’accord pour la paix et pour la réconciliation au Mali, pour profiter de cette intelligence collective et des résultats induits dans un Mali Un et Indivisible sans fédération.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC, Gouvernance et sécurité
    E-mail : [email protected]
    TEL 78 73 14 61

  2. Bonjour,
    Je remercie les très nombreux internautes et Maliens qui m’ont appelé ou m’ont envoyé des messages via la messagerie pour me féliciter de cette lettre ouverte portant sur mon témoignage, en tant que témoin privilégié, de la cérémonie dédiée à la signature historique de l’accord pour la paix et pour la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.

    Merci de conserver ce témoignage comme souvenir pour nos enfants et petits enfants.

    L’accord d’Alger met en avant la régionalisation dont une des clés de voûte est l’élection des présidents des régions au suffrage universel direct.

    La décentralisation et son opérationnalisation, la régionalisation, prévoient un État décentralisé avec partage de pouvoir (art 6 et 7 de l’accord), des missions, des responsabilités, des compétences et des attributions avec les collectivités territoriales.

    Les régions seront autonomes dans le cadre de cette régionalisation à travers leur libre administration avec les populations et les ressortissants de ces régions qui seront au centre de leurs gestions et gouvernances.

    Chaque président de région sera chef de l’exécutif, de l’administration et du législatif de sa région.

    Certains se posent la question suivante : Le cumul de fonctions du Président de région n’est-il pas grave et n’est-il pas préjudiciable à la paix et à la sécurité ?

    Non, d’autant plus que la possibilité de déléguer certaines des fonctions à un ou des collaborateurs existe.

    Et en plus :

    – le suivi-évaluation des régions et collectivités territoriales permettra d’éviter les dérives,

    – il n’y a pas collision de rôles avec les niveaux national et local de gouvernance.

    Chaque niveau de gouvernance a sa sphère de responsabilité même si les niveaux doivent coopérer ensemble.

    Le fait que le président de chaque région soit élu au suffrage universel direct, au lieu d’être élu par ses pairs comme on le faisait avant dans les conseils régionaux, est salutaire.

    L’avantage vient du fait qu’il sera élu directement par les citoyens, donc, les tricheries et corruption impacteront moins sur l’élection.

    La régionalisation telle qu’elle est prônée par l’accord d’Alger permettra aux régions une réelle gestion de leurs affaires avec les citoyens au centre de la gouvernance et gestion.

    Ce qui facilitera la responsabilisation et le suivi-évaluation.

    Des régions pourront créer des services et établir des relations, avec des partenaires et/ou d’autres régions, leur permettant de se développer rapidement.

    On aboutira à des régions puissantes mais ce n’est pas ce qui les rendra indépendantes ou les transformera en « monstres » qui dérogeront, comme certains l’insinuent, aux règles de coexistence et de coopération.

    Certaines des ressources de ces régions pourront être mises en commun (mutualisation) avec celles d’autres régions et de l’Etat central pour éventuellement aider au développement des régions en retard ou créer de nouveaux investissements ou services.

    Ce qui permet de créer de la richesse et constitue un avantage.

    C’est cette intelligence collective, à travers cette mutualisation, qui sera un des intérêts de cette régionalisation.

    Partout où on exploite l’intelligence collective, on arrive à des résultats probants, cas des réseaux sociaux.

    Mettons-nous TOUS ensemble, indépendamment des bords politiques, autour de l’accord pour la paix et pour la réconciliation au Mali, pour profiter de cette intelligence collective et des résultats induits dans un Mali Un et Indivisible sans fédération.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC, Gouvernance et sécurité
    E-mail : [email protected]
    TEL 78 73 14 61

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