Selon Blaise Sangaré du CDS: « Les concertations nationales peuvent se passer dans les urnes, mais pas dans une salle »

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Le président du parti de la Convention Sociale Démocrate (CDS), Blaise Sangaré, a fait un tour d’horizon de l’actualité malienne. Dans ses propos, il invite les Maliens à être solidaires envers le Président de la République, l’armée nationale et les forces étrangères et surtout de faire vibrer la fibre patriotique pour la reconquête des deux tiers du territoireoccupés par des terroristes.

De l’analyse du président de la CDS, il ressort que l’intervention militaire des troupes françaises est toute simple car le Mali ne saurait se définir sans une appartenance internationale, c’est-à-dire que nous appartenons tous à une communauté, quelle soit sous-régionale, régionale ou internationale. « Denotre indépendance à ce jour, le Mali a toujours été un membre de cette communauté et fière de l’être. Donc, si la solidarité internationale devrait être mise en branle pour aider ou soutenir le Mali pour le sauver, je soutiens que cette solidarité est une bénédiction et on ne pouvait que soutenir l’action. Nous avons mis les pieds dans des atermoiements inutiles qui ont failli être très fatals pour le pays car pendant que ça négociait et discutait, on semblait oublier que c’était les deux tiers du territoire qui étaient sous occupation. Et à la lumière de ce comportement qu’on affichait, rien n’empêchait les rebelles et les islamistes d’entrer dans Bamako », indiqueBlaise Sangaré avant d’ajouter : « Qu’est-ce que le Président Dioncounda n’avait pas tenté avec les partenaires africains et qu’est-ce qu’il n’a pas accepté au niveau interne ? Mais il a vu que la dernière cartouche qu’il détenait était de faire appel à un partenaire bilatéral que nous connaissons et qui, Dieu merci, a eu la promptitude de venir stopper l’avancée de ces rebelles vers le Sud. Une fois encore, nous saluons cet élan de solidarité internationale de la France qui sera suivi par d’autres bonnes volontés. En toute honnêteté, il faut ne pas être de cette planète ou de cette nationalité bien bénite qui est celle du Mali pour s’opposer à l’appel du Président Dioncounda Traoré ». Abordant la question des concertations nationales, Blaise Sangaré dira qu’il est d’accord avec ceux qui, à tort ou à raison, soutiennent ces concertations nationales s’ils parlaient de concertations tout court, car cela fera appel à des concepts surtout que l’Etat, c’est un ensemble, c’est-à-dire un territoire, une population et un pouvoir qui s’exerce sur ce territoire et cette population. Mais en quoi ceux qui soutiennent la tenue des concertations nationales peuvent-ils dire que le Mali est désormaisun territoire national ? En quoi peuvent-ils dire que l’ensemble de cette population sur toute l’étendue du territoire est bien échantillonnée et bien représentée ? De quelle légitimité et de quelle territorialité peut-on se prévaloir pour parler de concertations nationales ? Sur quoi se concertera-t-on pour décider de défendre le Mali ? Se concerter pour repartir un pouvoir issu de quoi ? De nos jours, les Maliens ont tout simplement besoin d’être unis et de se solidariser autour de nos couleurs nationales (Vert, Jaune, Rouge), de notre hymne national et de faire en sorte que le Mali soit un et indivisible. La suite doit être une affaire de Maliens. Quant aux concertations nationales, elles peuvent se passer dans les urnes, mais pas dans une salle. Concernant l’Etat d’urgence, le président du CDS fera savoir qu’il est agréable que de telles décisions soient prises parce qu’elles sont contenues dans les textes, surtout que le législateur n’a rien fait au hasard. A chaque circonstance sa disposition, surtout que l’état de guerre, c’est l’état d’urgence et qu’il fallait le décréter pour réquisitionner tous les moyens de l’Etat et pourquoi pas, les fils du pays. Le Mali ne peut pas entrer en guerre sans que cela ne soit couvert par la loi, surtout dans une situation de conflit interne. C’est en application des dispositions légaleset constitutionnelles que tout ce qui se passe est couvert par la loi, surtout que le Président Dioncounda joue son rôle de Président de la République par Intérim. Donc tout le monde doit désormais « vivre à moitié », surtout que le citoyen ne dispose  plus de toutes ses libertés et que ces restrictions sont faites pour la sécurité des populations elles-mêmes. L’Etat de droit est en train de s’exercer pour le bonheur de la population malienne, et c’est aussi faire preuve d’égards envers la communauté internationale qui aiderale Mali. Les Maliens  doivent prendre conscience que le pays vit une situation anormale. Ils doivent donc attendre le retour à la normale pour vivre autrement.

Pour les exactions dénoncées par les organisations des droits de l’homme par l’Armée malienne, Blaise Sangaré soutiendra que ces organisations sont dans leur rôle. Même nos partenaires qui nous aident savent qu’il n’y a pas de conflit sans conséquences et que ces conséquences sont souvent classées dans ce que l’Armée elle-même appelle « dommages collatéraux ». Les organisations des droits de l’homme doivent veiller car ce que l’armée appelle « dommages collatéraux » sont, pour ses organisations de défense des droits de l’homme, des victimes de guerre, surtout au niveau des civils.En tant que politiques, leurs observations sont classées dans le dossier « mise en garde » car c’est peut-être pour encadrer, sinon pour éviter les dérapages. Selon le président de la CDS le droit s’exerce nationalementet internationalement, toute chose qui peut aussi attirer l’attention des militaires étrangers et maliens sur le fait qu’ils sont regardés autrement. Blaise Sangaré dira enfin que tous les Maliens doivent faire preuve de solidarité qui consiste à faire partie d’un parti politique unique qui est le Mali. A ses dires, il serait indécent de penseraujourd’hui encore à son parti plutôt que celui du Mali. « Si ce Mali, qui est notre père et mère, est enfin libéré des bandits armés et des islamistes, nous verrons à l’interne ce qu’il faut faire car nous sommes tous touchés dans notre cœur et notre corps. Que Dieu sauve le Mali ! », a-t-il conclu.

Paul N’Guessan

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2 COMMENTAIRES

  1. Je l’avoue, je n’ai pas lu l’article mais j’approuve l’idée selon laquelle « Les concertations nationales peuvent se passer dans les urnes, mais pas dans une salle » 😀

  2. Blaise franchement, on a besoin des hommes comme toi qui contribuent à l’éveil des consciences et par des réflexions justes et bien pensées. Que les cancres et les hommes sans honneur se taisent. Les vrais hommes sont connus. Bravo pour les soldats au front que Dieu vous bénisse.

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