Je m’appelle Sékou Traoré, j’ai 11 ans, je suis élève en 6ème année fondamentale à l’Ecole Sory Diakité à Hamdallaye, près du petit marché. J’habite chez mes grands parents dans le même quartier.
Vous qui me lisez, vous vous posez certainement la question de savoir qu’est-ce qu’un petit garçon de mon âge peut bien venir dire dans un journal et vous n’auriez pas tort. Hé bien, la réponse est pourtant simple. C’est que vous, adultes, et moi ainsi que tous ceux de mon âge, tous les enfants du Mali, savons ce qui s’est passé, ce qui se passe et ce qui pourrait se passer de nouveau.
Ce qui s’est passé ? A Bamako, la capitale, nous avons vécu des violences que nous pensions ne voir que dans les salles de jeu, à la télé ou au cinéma. Nous avons vu, de nos propres yeux, des cadavres d’hommes (civils et militaires) de femmes, d’enfants, des innocents le plus souvent tués par d’autres Maliens porteurs d’uniformes et d’armes à feu.
Des jours et des jours pendant des heures et des heures, nous avons été traumatisés par les bruits effroyables de coups tirés de ces vilains engins de la mort. Au point que, encore aujourd’hui, nous sursautons au moindre bruit entendu. Plutôt que de les protéger, nous avons vu des porteurs d’uniformes piller des services publics et des domiciles privés.
Ce qui se passe ? Nous voyons ces vilains engins de la mort qui nous font peur parce que désormais faisant partie du décor de la ville alors qu’il n’y a pas de défilé du 22 septembre, du 19 novembre, du 26 mars ou du 1er mai. Nous voyons les traces de balles qu’ils ont laissées sur des édifices publics comme le beau Palais de la république, sur la belle Cité administrative et sur des voitures de haut standing ça et là dans la ville.
Ce qui se passe encore ? Nous voyons et entendons des adultes de l’âge de nos papas, de l’âge de nos grands – pères inciter à la violence, au lieu d’appeler au calme comme ils se devraient.
Au nord de notre pays, nous entendons depuis plusieurs mois que la situation est intenable. Forts tout simplement par ce qu’ils ont des armes à feu, des Maliens semble-t-il se sont associés à des étrangers pour venir faire des milliers d’enfants orphelins, des milliers de femmes veuves. Là-bas, à Gao, Kidal, Tombouctou…c’est la violence et toujours la violence, c’est la loi du plus fort.
Ce qui pourrait se passer ? C’est au regard de tout ce qui s’est passé, de tout ce qui est en train de se passer que nous redoutons que tout cela ne se répète.
Aussi, au nom de tous les enfants du Mali, je voudrais humblement, implorer les adultes, mes pères, tontons et grands – pères à être plus responsables en cultivant le réflexe de la paix, à faire violence plutôt sur eux –mêmes pour faire la paix. Car sans la paix, ils ne nous donnent aucune chance de grandir et à jouer notre partition pour que la grande nation malienne puisse continuer.
Au nom de tous les enfants du Mali, je vous remercie !
Par Sékou Traoré
Merci d’avoir eduque tes peres, grand-peres et oncles, les adultes doivent reflechir a demain et surtout a vous laisser un meilleur monde et pas un Mali delabre et divise a cause de leur egoisme.
l’idée est bonne mais ce n’est pas une rédaction d’un gamin de 11ans. certaines structures grammaticales utilisées ne s’acquièrent pas avant la 8ième année.
Merci Gros BéBé pour la léçon de sagesse
La violence ne peut pas disparaître quand nous sommes attaqués par des étrangers! La violence ne peut pas disparaître quand de jeunes militaires voyoux veulent confisquer le pouvoir dans notre pays!
Il faut savoir la violence fait partie des régulateurs de la société!!!
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