Le réveil des jeunes maliens a sonné !

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« Y’en a marre » ou encore « Balai citoyen », pour les plus visibles, les mouvements de jeunes ne cessent de prendre de l’ampleur au Mali. Animée de valeurs communes et d’une volonté farouche de sortir d’une société devenue violente, rigoriste, rétrograde et miséreuse, cette jeunesse revendique son droit à compter dans les débats publics. Compter, pour cesser de subir cette condition de génération sacrifiée qui lui a été imposée, et à laquelle la malveillance et l’égoïsme de certains anciens voudraient définitivement  la condamner.

Je l’avais déjà écrit il y a quelques mois dans un article : « Les jeunes revendiquent le droit à une destinée juste et libre » !

C’est certainement l’hyper connectivité de cette jeunesse, en plein accord avec le monde moderne, qui lui a permis de se retrouver autours de problématiques et d’aspirations communes, et de prendre l’initiative d’agir, de réagir, alors que l’avenir du Mali voudrait être décidé sans elle. Car l’avenir du Mali, c’est elle… : 60% des Maliens ont moins de 25 ans ! Leur victoire n’est donc qu’une question de temps et je m’en impatiente.

Que les vieux le comprennent bien, cette jeunesse ne veut pas d’un retour au Moyen-âge. Elle ne veut pas des coups de fouet, qu’on lui coupe ses mains… Elle ne veut pas des leçons des vieux djihadistes, qui vivent du sang et de la drogue, et qui voudraient les punir d’écouter de la musique ! Elle ne veut pas des Amadou Kouffa, des Iyad ag Ghaly, et autres donneurs de leçons terroristes, qui ont ruiné et ensanglanté les zones où ils s’activent et réduit nos vies à la désolation, justifiant honteusement leurs crimes au nom de la religion, que cette même jeunesse respecte paradoxalement avec discernement.

La jeunesse réclame un Mali fraternel, solidaire, démocrate et progressiste, dans tout le pays : du Nord au Sud, de Kidal à Bamako, en passant bien sûr par le Centre. Nous devons entendre ces enfants qui sont les nôtres et leur rendre cet espoir de lendemains meilleurs qui leur a été spolié. C’est à eux que la parole doit être désormais donnée, non pas aux prêcheurs intégristes, rat-Dicko et mafieux ou à ces quelques politiques qui osent encore en prendre la défense. Ils sont les seuls à pouvoir faire émerger le Mali jusqu’à sa digne et due place, parmi les grands pays de ce monde.

Que cesse cette exclusion-là du dialogue pour la paix de « certains maliens » qui, eux, ont du bien à nous apporter à tous…

Mamadou Maïga

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4 COMMENTAIRES

  1. Malheureusement,Nous vivons dans une société qui se cramponne encore à de vielles valeurs caduques qui constituent de véritables obstacles à l’émergence d’une jeunesse impliquée et responsable.

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