Retirons nos pays de la CPI tant qu’il est encore temps

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Soudainement, les pays européens invoquent l’article 98 du Statut de Rome de 1998 instituant la cour pénale internationale (CPI), qui aborde la question de l’immunité de dirigeants de pays ne reconnaissant pas la Cour.

Et cela, pour simplement protéger les dirigeants israéliens. Ils prétendent que cette immunité s’applique au Premier ministre Netanyahu et autres ministres concernés par un mandat d’arrêt de la Cour. Encore, ces mêmes européens et leur cour reculèrent devant la menace américaine d’envahir les Pays-Bas si des citoyens américains étaient détenus au tribunal de la honte. L’hypocrisie et l’immoralité de ces dirigeants occidentaux sont sans limites. Évidemment, tout cela ne fait que confirmer ce que nous avons toujours souligné à propos de cette institution paternaliste depuis sa création.

En effet, nous avons toujours insisté sur le fait que le vrai portrait de la CPI est différent de celui que cette même intuition, ses fondateurs, ses procureurs et juges ont voulu nous peindre. Il est important pour les Africains d’accorder beaucoup d’attention au rôle et aux actions néfastes menées par cette Cour. Il est surtout important de comprendre que cette institution a été créée sur mesure pour malmener les pays émergents pour des raisons et enjeux géostratégiques et géopolitiques, et plus particulièrement les pays africains.

Rappelons que depuis 2002, la totalité des enquêtes ouvertes par la CPI ne concernent que le continent africain bien que les tortures, les actes de barbaries et les crimes contre les créatures se passent majoritairement sur d’autres continents, l’Afrique reste toujours la cible principale de ce tribunal de Kangourou. Tout est fait pour démontrer que l’africain est immature, irresponsable et incapable de rendre justice ou même de gouverner. Donc, il faut des institutions initiées et contrôlées par d’autres pour gérer les affaires africaines.

À présent, cette Cour téléguidée veut redorer son blason en matière de probité et de crédibilité auprès des incultes en émettant un mandat d’arrêt international contre certains Présidents sachant bien que ces actions n’iront nulle part. Cette posture de deux poids, deux mesures doit nous rappeler de rester fermes et inébranlables dans nos engagements à défendre et à protéger nos pays et nos valeurs. Elle doit nous rappeler de faire preuve d’audace et de courage lorsqu’il s’agit de faire progresser le bien-être de nos citoyens. Il est grand temps de sortir nos pays de cette cour pénale condescendante et dangereuse. Nous espérons que tous les gouvernants des pays africains auront le courage de retirer leurs pays de ce machin qui est en déphasage avec l’idée de la théorie de la justice, les lois internationales, voire avec ses propres principes. Cette cour illégale, illégitime et néocoloniale est une attaque directe contre nos souverainetés. Les juridictions nationales africaines doivent rester les seules à enquêter et à poursuivre elles-mêmes les crimes commis sur leurs territoires. Continuons à soutenir des solutions africaines aux problèmes africains sans complexe d’infériorité culturelle ou intellectuelle.

Cheick Boucadry Traore

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