11 Septembre 2013 : Accrochage entre l’armée malienne et des bandits armés (rebelles du MNLA) dans la région de Mopti à la frontière mauritanienne.
16-18 Septembre 2013 : Réunion avec la direction des groupes armés à Koulouba : affirmation du principe du tout négociable sauf trois : séparation, indépendance et autonomie.
24 Septembre 2013 : Libération d’une trentaine d’ex combattants du MUJAO (ex alliés du MNLA) par le MNLA sous le contrôle de la MINUSMA et le CICR. (Source : Dépêches du MALI)
26 Septembre 2013 : Le Mali demande une action coordonnée avec ses partenaires régionaux contre le terrorisme.
26 Septembre 2013 : Retrait unilatéral des groupes armés du processus de la mise en œuvre de l’Accord préliminaire de Ouagadougou.
27 Septembre 2013 : La France appelle officiellement le Mali à mettre en œuvre les mesures de confiance prévues à Ouagadougou. (Source : Dépêches du Mali)
28 Septembre 2013 : Attentat à l’explosif dans la région de Tombouctou par les islamistes d’AQMI (ex alliés du MNLA).
29-30 Septembre 2013 : Accrochage entre l’armée malienne et les rebelles du MNLA dans la région de Kidal.
02 Octobre 2013 : Libération de 23 détenus des groupes armés par le gouvernement malien.
02 Octobre 2013 : Un accord de principe de défense entre le Mali et la France.(Source : Dépêches du Mali)
05 Octobre 2013 : Retour des groupes armés dans le processus de réconciliation nationale.
7 Octobre 2013 : Bombardement de la région de Gao par les islamistes du MUJAO (ex alliés du MNLA).
08 Octobre 2013 : Destruction d’un pont secondaire entre Gao et Niamey par les islamistes du MUJAO.
09 Octobre 2013 : Menace des islamistes d’AQMI contre les pays de la sous-région.
Synthèse analytique :
Cette chronologie des évènements depuis la prestation de serment du nouveau Chef de l’Etat implique une alliance sécrète entre le MNLA et une partie des islamistes, en l’occurrence le MUJAO. Ce qui expliquerait la libération unilatérale par le MNLA de leurs combattants qui n’étaient pas en moins les ennemis de la République du Mali qui aurait pu les poursuivre pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Quand aux islamistes d’AQMI, ils ont eu écho de ce deal et voulu s’y inviter de force en démontrant leur capacité de rendement supérieure ou égale à celle du MUJAO, en portant un grand coup contre l’armée malienne bien avant ce dernier, le 28 Septembre.
Cette stratégie a été décidée après la rencontre de Koulouba où il est devenu clair pour les responsables du MNLA que la seule négociation avec le nouveau Président ne leur procurera jamais une autonomie. Il faudra lui donner un coup de pouce en s’alliant au diable s’il le faudra.
Pendant que l’ennemi fait des alliances, l’armée malienne reste solitaire dans ce combat, contrairement à tout ce qui se raconte, car elle n’a pas les mêmes objectifs essentiels que la plupart de ses partenaires : assurer l’intégrité territoriale et l’unité nationale au prix du sang. Ce qui explique par ailleurs ses combats défensifs du 11 Septembre et du 30 Septembre.
Toutes ces attaques sporadiques profitent à qui dans ce processus de négociation ?
– Au MNLA qui,au pire des cas ne perd rien à attendre, au mieuxtout à y gagner. Alors que ces attaques déstabilisent les stratégies d’action et de réconciliation nationale du nouveau gouvernement.
Tant que le nouveau pouvoir n’acceptera pas d’accorder le minimum vital que représente l’autonomie pour ce mouvement, ce qui relève de l’impossible, il y aura toujours des attaques pareilles à l’avenir. La libération des 23 détenus leur a déjà donné l’illusion que cette stratégie peut marcher.
Que doit faire le Président IBK pour sauver sa République ?
– Une guerre ouverte : pas nécessairement.
– Une guerre larvée offensive : Oui, tout en maintenant le dialogue ouvert jusqu’à ce que les rebelles soient épuisés. Il ne faut, en aucune manière, leur laisser l’initiative. Cela suppose une diplomatie agressive dans la sous-région pour les isoler ; ce que le gouvernement a tenté d’ébaucher le 26 septembre et c’est le même jour où les groupes armés s’étaient retirés du processus pacifique.Drôle de coïncidence, non ?
Il n’y a malheureusement pas une troisième option. Tant que le Président IBK demeurera intraitable sur sa conception de l’indivisibilité territoriale, ces hors-la-loi l’entraîneront dans cette voie de la tension. Il vaudrait mieux pour lui de prendre une longueur d’avance.
A cet effet, rebaptiser « la réconciliation nationale » en « dialogue national avec les groupes armés » s’avérerait plus qu’utile, ce sera un bon coup stratégique.
La résolution de cette crise sécuritaire s’annonce très rude, car le peuple malien veut une solution définitive. Et il a bien raison. Mais, la réussite de ce combat noble et salvateur va se résumer en un seul mot : prévoir !
D’un ami du Mali,
K. Alexander. Pour maliweb.net
UNE GUERRE LARVEE COMME CELLE CI VA NECESSITER LA FORMATION DE FORCES SPECIALES ET D AGENTS DE RENSEIGNEMENTS SUPPLEMENTAIRES POUR NOTRE PAYS AINSI QUE DES MOYENS D OBSERVATIONS ACCRUS
IL VA FALLOIR 2 ANS POUR QU ON SOIT A NOUVEAU SUR NOS PIEDS !!!!!!!!
En dépit de tous les soutients dont bénéficient le Mali, il semble que ce sont toujours les bandits armés qui mènent notre gouvernement là ou ils veulent même si le président affirme le contraire. Sinon pourquoi céder à leur chantage en liberant des assassins et en abandonnant les poursuites contre des criminels?
Pour joindre l’acte à la parole :
L’erreur est de situer à 2013 ou à 1963 la ‘’rébellion’’ malienne. En vérité, et cela tout enfant sédentaire du Nord Mali le sait, ce n’est que du banditisme historique du Sahara qui date de milliers d’années. A chaque fois que l’Etat central faiblit, les bandits du désert attaquent les communautés sédentaires (pillage et esclavage). Avec les temps modernes, ils ont évolué en indépendantistes, autonomistes, djihadistes, tout terme qui ne sert qu’à masquer un banditisme politique (postes juteux), juridique (échapper à la justice après avoir commis leurs forfaits) ou primaire (rançons contre enlèvement, trafics d’armes ou de cigarettes). Et des Etats les utilisent de temps en temps bien que cela finit toujours par exploser entre leurs mains.
La solution ?
– SECURITAIRE D’ABORD (petits avions de combat pré positionnés tout le long de la ligne de front pour traquer des bandits qui ne savent qu’attaquer et fuir, patrouilles permanentes de l’armée dans le désert, système de renseignement efficace avec les nomades abandonnés dans le désert au chantage des bandits armés, mise en place d’un contingent important de policiers ‘’Ninjas’’ chargés de mater les civils instrumentalisés à Kidal, recrutement de jeunes brigadiers bénévoles encadrés par l’armée ),
– Et DE DEVELOPPEMENT ENSUITE (donner du travail aux jeunes du Nord pour qu’ils n’empruntent pas ces chemins de travers).
Je suis ut à fait d’accord avec toi. l’histoire des touareg se résume en :
– Bataille de Tondibi, L’empire Songhai s’affaiblit, les touareg rentrent en jeu;
– L’armement des arabes Kountas par le biais des Turcs (commerce transsaharien)donnant ainsi à une agitation des kountas se mettant au dessus des autres arabes.
– armement de certaines tribus Touaregs par les colons français pour faire aux nombreuses révoltes dans le nord, entrainant un déséquilibre entre groupes tribaux ou ethniques.
– L’Etat Malien, à l’indépendance a continué la même politique du colon français en privilégiant les ifoghas de Kidal et les imochaches de Ménaka ( famille de Firhoun).
C’est ce désordre sociétal qu’il faut gérer.
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