Au Mali, il est coutume de dire que la plaie ne guérit jamais sur du pus. Beaucoup d’histoires, souvent superstitieuses illustrent ce proverbe tiré de notre riche culture. Aussi entend-on souvent dans le milieu de football, que tant que les autorités sportives maliennes ne demandent pas pardon au Père Bouvier, le foot-ball malien restera toujours à la traîne. Je ne sais pas ce qu’elles ont bien fait au Père Bouvier pour lui demander pardon. Les esprits cartésiens souriraient devant ce type de raisonnement. Je leur donne raison, mais pour les simples d’esprit ou ceux jugés comme tels, la réalité est là, immuable et triste pour le foot malien, aussi triste que les trois défaites enregistrées le dimanche 25 mai, aussi bien par l’équipe nationale, les aiglonnets et l’AS Réal de Bamako.
Dans le cas qui me préoccupe actuellement, moi qui souhaite tant que la paix revienne au Mali, après avoir revisité les derniers événements survenus au pays depuis l’incongru coup d’Etat du 22 Avril 2012 qui a fait basculer notre beau pays dans un tourment dont il ne finit pas de sortir, je me suis dis qu’au delà des professions de foi, des discours, et bien d’autres initiatives des autorités, nous devons d’abord commencer par nous pardonner tous, de demander au tout puissant de nous aider à recoudre notre tissu social, condition sine-qua none pour un décollage dans tous les domaines.
En effet, à la faveur d’un complot aussi bien national qu’international, le président ATT, après tout ce qu’il a fait pour ce pays en l’espace de dix ans, est ingratement chassé du pouvoir par des jeunes soldats en majorité incultes et sans aucune personnalité, qui se sont rués sur notre pauvre pays comme des bêtes affamée et assoiffées, l’ont mis en coupe réglée, ont pillé les caisses de l’Etat, on détourné les filles et les femmes d’autrui, et pour ne pas être empêchés d’arriver à leurs fins, il n’ont pas hésité à commettre l’irréparable, en s’entretuant. La question est pendante chez le juge Karambé, nous en sauront davantage plus-tard. La malédiction du vieux commando accusé à tort d’avoir vendu le pays, et cela pour justifier leur coup, est passée par là. Ils méditent tous sur leur sort en ce moment, sachant bien qu’ils se sont menti, et ont menti au peuple qui a bien failli y croire.
Après cela, c’est au tour du nouveau pouvoir de lancer un mandat d’arrêt international contre le Président ATT, enfourchant à son tour le clairon (au propre comme au figuré), que les putschistes au rabais ont laissé trainer. Le monde entier est en émoi. ATT a dû commettre quelques erreurs de gestions sans certainement faire exprès, mais pour rien au monde, il ne vendrait le Mali, la chose qui lui tient le plus à cœur, son Soudou Baba (sa patrie en peul).
Comme par enchantement, rien n’a été facile pour le pouvoir en place jusqu’ici: Incendies de plusieurs marchés et usines en l’espace de deux mois, démission de Oumar Tatam Ly, menaces du FMI de bloquer son assistance financière au Mali, suite à l’achat du nouvel avion présidentiel, et pour couronner le tout, cette débâcle humiliante de l’armée à Kidal qui a vu le Ministre de la Défense jeter l’éponge, et bien d’autres difficultés du nouveau pouvoir à retrouver ses marques. Espérons que ça s’arrêtera là. Je l’espère pour ma part, et que le meilleur est à venir dans un futur immédiat, afin que mon peuple vive en paix.
Cela passera, certes par une meilleure clairvoyance du pouvoir en place, une meilleure gestion des hommes et des ressources, un meilleur usage des cadres sans trop tenir compte de leur coloration politique, mais aussi, pour les moins cartésiens comme moi, cela passera aussi par un pardon collectif entre le président ATT, l’armée, son corps d ‘origine et bien sûr entre lui et le Président IBK.
Ce pardon, l’armée doit le demander au Président ATT. Le Président IBK, et son frère ATT doivent faire la paix des braves. IBK doit rencontrer son frère ATT, pour l’honneur et le Bonheur des Maliens, et ensemble, ils doivent se pardonner et reconnaitre qu’ils ont été mis en brouille par une horde de militaires et civils qui n’avaient d’autre dessein que de “jeter l’honneur d’un homme aux chiens”, pour reprendre la formule de François Mitterrand, reprise par le président IBK, afin de réaliser leurs fantasmes. Mais pour reprendre IBK, “Allah ka Tignè Dèmè (Fasse Dieu qu’éclate la vérité)”. Et elle éclatera un jour. Connaissant le vieux. commando, je sais qu’il pardonnera pour sa part tout ce qui a été dit sur son compte, et acceptera cette main, si jamais elle était tendue.
Mon raisonnement n’a rien de scientifique, mais il tire sa substance de notre culture de pardon, de notre tolérance et de notre capacité à mettre de côté notre orgueil pour faire la paix, malgré nos amertumes. Ne dit-on pas aussi dans notre culture, que “la vache donne du lait, malgré la plaie béante sur sa cuisse” ?
Kalifa Gadiaga
Professeur d’Enseignement Secondaire
Columbus Ohio USA
Merci Professeur,
De tel esprit est très constructeur, je suis d’accord avec vous.
La gestion du pouvoir est tout autre chose dans l’existance des humains, même celui qui l’a vecu ne saurait l’expliquer.un proverbe dit “on ne peut pas faire des omelettes sans cassé des oeufs”. Le Mali compte environ 15 millions d’habitant=15 millions d’esprit= 15 millions de méthode=15millions de capacité…
Pour unifier tous les fils d’un peuple il faut : la tolérance, entre-aide, l’attente et l’équité. Avons nous oublier notre devis ” un peuple un but une foi”?
Nous ne nous rappelons pas souvent de notre hymme ?
“Si l’énnemi decouvre son front au dedans ou au déhors.
Débout sur les remparts, nous sommes résolus de mourir pour l’Afrique et pour toi Mali.
notre combat sera unité pour une Afrique et pour toi Mali
notre drapeu sera liberté…”
cela doit vraiment suffir les maliens pour se pardonner et se donner la main en avançant coude dans coude.
Chers Maliens,je connais un des notres,un monsieur qui aime le Mali et qui l’a bien servi…
Il m’a dit le jour de l’investiture de IBK que le destin du Mali sous IBK se joue ce jour…
1…
Il veut le bonheur du Mali. il devait tout faire pour emmener ce jour la les anciens dirigeants du Mali ( la famille de Modibo Keita,GMT,AOK et meme ATT ) les faire assoir en premiere ligne devant l’instance internationale (A LA MALIENNE, comme l’a fait Soumaila Cisse )et avec Humilité leur dire que le Mali est pour nous tous et qu’il a besoin de nous tous.S ‘il l’avit fait meme nos ennemis allaient avoir peur de nous.
SEUL UN PEUPLE UNI;UNE NATION PEUT GAGNER UNE GUERRE parce que pouvant décider de son destin ….Indochine,Vietnam, Iran…etc.
2…
Soit IBK comme il l’a fait ,vient avec un esprit de vengence,de rancune , d’arrogance et de suffisance et le pays va sombrer,
Alors le départ est faussé et depuis ce jour je constate avec AMERTUME que le vieux a raison.
Tiste.
prof gadiaga est ce que vous savez qu'il ya encore beaucoups de maliens qui continu a dire que mr le president ATT a vendu le nord du mali aux terroristes et qu'il a donne de l'argent au jihadiste pour attaque aqueloq et qu'il a laisse entrer les rebelles de lybie au mali avec armes et bagages en oubliant qu'il ya pas de frontiere entre le mali et la lybie et avec la fierte qu'il a IBK qu'il va reconnaitre son erreur envers ATT et d'aller lui demande pardon et ce mettre avec lui pour reconstruire notre armee il ne le fera jamais or il a mandate le president mauritanient d'alle signe le cesse le feu a sa place a kidal avec les rebelles pour ce qui concerne nos soldats je suis sur qu'il sont pret a ce reconsiluent avec mr ATT
Le Président ATT dans son dernier discours à la nation après les tragiques événements de mars 2012, a dit qu’il laissera le soins aux historiens de faire le bilan des dix ans qu’il a passé au pouvoir.
l’histoire est en marche pour tout le monde et dans 25 ans quand la plupart des politiciens et journalistes alimentaires actuels ne seront plus là pour la déformer, nous connaîtrons les vraies versions des événements récents qui ont secoués le pays.
Personne, à quel que niveau de responsabilité qu’il soit, ne pourra changer le cours de l’histoire, en bambara on a coutume de dire que : mogo yé minkè odebi fô ikô ( ce que l’homme a fait, c’est ce qu’on dit à son absence). laissons donc au temps, j’allais dire à l’histoire le soins d’écrire les œuvres de nos politiciens.
Le temps nous a certes permis de connaitre les œuvres de nos premiers présidents à savoir MOdibo Keita et Moussa Traoré, mais pour leurs successeurs il reste beaucoup de choses à comprendre et à apprendre.
Je suis entièrement d’accord avec vous d’autant que l’homme du 26 mars, le soldat de la démocratie malienne, est et demeure un patriote, un homme qui n’a jamais cessé d’aimer le Mali, la terre de ces morts, et qui a dit que c’est à Mopti qu’il souhaiterait prendre sa retraite, assis sur sa chaise longue, humant l’odeur du poisson fumé, dégustant son “chôrdi”, contemplant le soleil se couchant sur le Banni…
En tous les cas, Seul Dieu, Le Roi des hommes, Le Seigneur des Mondes, Celui en qui nous croyons, Celui qui sait tout quand nous ignorons tout (pauvres créatures que nous sommes!), aura le dernier mot et saura adoucir sa blessure, comme d’ailleurs déjà il l’a fait en l’épargant d’une mort brutale et humiliante de la meute endiablée.
Franchement, votre analyse apportera beaucoup de bonheurs dans les coeurs si IBK prend tout son courage pour y aller dans ce sens mais, je suis certains que les requins qui l’entourent lui conseilleront jamais dans ce sens. Ce qui est sûr, raviver des haines pour des différences de point de vie ne nous fera pas avancer. Il y a eu certes des erreurs à tous les niveaux mais le plus important, c’est de capitaliser ses errements pour en faire une force. Les règlements de compte ne nous amène nulle part. Il faut éviter de mettre le couteau dans la plaie car si justice devrait se faire dans les règles de l’art ATT seul n’empatira pas bien beaucoup d’autres pourront être inquiétés, je m’arrête là.
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