Quiproquo sur les événements de Kidal : L’impérieux ravivage de la fibre patriotique

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Mohamed Salia
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Les affrontements entre les FAMa et les groupes armés à Kidal, dans des conditions qui restent encore  à élucider, font toujours couler beaucoup d’encre et de salive chez nos compatriotes.  Ce, puisque leur relent patriotique venait de prendre un grand coup, à l’analyse que Kidal demeure toujours ce chaudron encore brûlant en République du Mali.

Sans prétention aucune de nous ériger en donneurs de leçons, nous voudrions simplement rappeler, à cet effet, qu’une nation se construit sur des victoires et des défaites. Malheureusement, ce sont les défaites qui retiennent, très souvent, notre attention.

Pourtant, les Maliens ne doivent pas désespérer de leur armée à cause des tristes événements de Kidal. La récente évolution des événements nous a permis de comprendre que nous devons malheureusement encore prendre notre mal en patience quant au retour effectif de Kidal dans le giron du Mali.

Un chemin dont le parcours impose une union sacrée de toutes et de tous. Ce chemin, quand nous l’aurons parcouru, nous savourerons les fruits du sacrifice consenti et oublierons les humiliations, les souffrances et les chagrins de ces derniers jours.

La  victoire, la plus honorable, passera, à coup sûr, par l’union sacrée des cœurs et des esprits de toutes les filles et de tous les fils du pays, sans exclusion aucune et l’acceptation de la main tendue des amis et partenaires qui ont déjà consenti de gros sacrifices pour que nous soyons là aujourd’hui.

Nous ne sommes pas un peuple ingrat. Nous ne le deviendrons pas, malgré la douleur. Nous savons que notre ennemi, c’est le banditisme armé, la criminalité organisée, le radicalisme religieux, le narcotrafic et le terrorisme. L’ennemi du Mali, nous osons l’espérer, c’est l’ennemi de toutes les nations du monde éprises de paix et de justice.

Les événements récents de Kidal ne doivent pas nous détourner de notre engagement patriotique en faveur de la reconstruction de notre pays. Toute reconstruction nécessite des sacrifices. Nous en avons fait et sommes prêts à en faire davantage pour un Mali un et indivisible.
Tout en ayant une pensée pieuse pour ceux qui ont payé de leur vie, conformément à leur serment de soldat, devrions-nous aussi rappeler, qu’une nation se construit sur la vérité et la justice. En ce sens que la vérité doit être dite sur les événements de Kidal et justice doit être faite pour la nation malienne, les familles des soldats tombés et les victimes innocentes des violences et violations en tout genre.

En ces moments ténébreux de notre existence où le monde entier a les yeux rivés sur notre pays, il est important de souligner, à notre humble avis, que l’heure ne devra pas être aux querelles de personne ou à des procès futiles qui ne feront que nous détourner de l’essentiel : l’intégrité du territoire national.

Somme toute, avec la signature d’un cessez-le-feu entre le Mali et les groupes armés les jours derniers et une implication plus accrue de la communauté internationale en faveur d’une rapide sortie de crise, nous osons espérer que les choses iront plus rapidement sur Kidal pour que soit effectif un Mali un et indivisible
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Mohamed Salia Touré
Président du CNJ-Mali

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2 COMMENTAIRES

  1. Guerre : « Dans l’art de la guerre, il n’existe pas de règles fixes. Lorsque les troupes parviennent à se placer dans une situation favorable, les lâches deviennent les braves et dès que la situation est désespérée, les braves deviennent des lâches ». (Citation du grand stratège de guerre chinois, Sun Tzu)
    Guerre : La philosophe Simone Veil a sans doute raison d’écrire à propos des conflits :
    « Il résulte d’une telle situation, pour tout homme amoureux du bien public, un déchirement cruel et sans remède :
    – Participer, même de loin, au jeu des forces qui meuvent l’histoire n’est guère possible sans se souiller ou sans se condamner d’avance à la défaite ;
    – Se réfugier dans l’indifférence ou dans une tour d’ivoire n’est guère possible non plus sans inconscience ;
    – La formule du moindre mal reste alors la seule applicable, mais à condition de l’appliquer avec la plus froide lucidité »
    Guerre : Celui qui sait vaincre n'entreprend pas la guerre (proverbe chinois).
    Guerre : Le MONDE ne sera pas détruit par ceux qui font la guerre, mais par ceux qui les regardent sans RIEN FAIRE (Albert EINSTEIN).

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