Je confesse volontiers être parmi ceux qui sans cesse demandaient le mécanisme de désignation du candidat ADEMA aux présidentielles de 2012. La bonne lecture de la donne nationale me laisser croire que nous fonçons droit au mur.
Nos compatriotes attendent un Président qui leur apporte des solutions à l’absence criarde de l’autorité de l’Etat, des problèmes économiques et sociaux.
C’est, justement dans cette optique que j’ai publié un article intitulé : « Présidentielles 2012 qui de l’orgueil ou du bon sens l’emportera ». Force est de constater que c’est l’orgueil qui prend le dessus en tout cas pour le moment. Et poursuivant dans ma logique de voir notre parti s’inscrire dans une dynamique de regroupement devant aboutir à la désignation d’un unique candidat ; j’adressai une correspondance au Camarade Président en date du 14 avril 2011 en ces termes «……je suis de ceux qui pensent qu’une élection n’est pas une fin en soi ; ce n’est qu’une étape. La vie, la réflexion sur les solutions à apporter aux nouveaux défis devant continuer.
Aucun parti politique ne peut gagner seul, sans avoir dépassé ses propres limites et son leader doit être plus qu’un chef.
Je suis intimement convaincu que l’élection présidentielle de 2012 se jouera plus sur la personne du Candidat, sa personnalité, son caractère, la sympathie qu’il suscite, ses grandes qualités humaines morales et spirituelles que sur un quelconque programme. En un mot un Homme qui rassure.
Aussi, devrons-nous mesurer le danger de voir le parti et des militants lâcher son candidat au profit d’un autre qui sera plus en phase avec les aspirations de la population et remporter les élections. Nous n’avions de pires adversaires que nous-mêmes ; la réalité changeant, les idées doivent être renouvelées. A temps nouveaux, attitudes nouvelles.
Quel spectacle admirable, émouvant gratifiant de voir l’ADEMA, l’URD, le RPM, le MIRIA, et le PARENA proposer et cheminer ensemble à travers un unique candidat. Dans ce schéma, nous pourrions régler les problèmes complexes par des solutions réfléchies qui, très souvent, requièrent des cadres de concertations plus larges au-delà d’une seule famille. Dans cette perspective nos militants, tel un arbre au tronc épais et solide vous soutiendront.
Certains sauront-ils se dégager de leur ambition personnelle ; à savoir renoncer aux sentiments particuliers ; se mutiler ; sacrifier un intérêt propre; s’amputer d’une part de soi-même pour le bien de tous, sans renoncer le moins du monde à l’idéal commun? Je pense que vous devriez être le porte-drapeau de cette idée et agir pour sa concrétisation.
La nécessité de faire une lecture habile de la donne nationale et internationale, le bon sens ne pourront, à mon humble avis, que nous guider dans cette voie. Voie de la reconstitution de la grande famille ADEMA. »
Dans l’histoire d’un parti, il est des instants graves où sa sauvegarde sur l’échiquier politique est tributaire de la capacité de discernement de sa classe dirigeante et de la réaction de ses militants. Ce que nous voyons nous conduit droit au mur. Nous devrons refuser un orgueil suicidaire. On ne saurait nous demander de nous inscrire à une défaite programmée au nom d’un quelconque « respect du mot d’ordre du parti.» Nous ne prônons nullement une absence de l’ADEMA aujourd’hui pour s’effacer demain, mais d’un choix stratégique en vue de la reconstruction de la grande famille ADEMA.
Un responsable politique doit être capable, devant une proposition ou une assertion nouvelle, de répondre « je peux ou je ne peux pas remplir cette mission » ; et toujours avoir à l’esprit un regard de l’opinion.
Malheureusement nos prétendants à l’investiture du parti ne sont ni politiquement ni économiquement préparé pour faire face aux défis anciens et nouveaux que notre Maliba est et sera confronté et nous assurer une victoire certaine en 2012. Car il ne s’agit pas seulement d’appartenir ou être le porte-drapeau ADEMA pour gagner en 2012 mais d’avoir de fortes doses de qualités évoquées plus haut.
Si certains peuvent se prévaloir d’une honnête avérée dans l’exercice des fonctions publiques tous ne peuvent malheureusement montés sur l’arbre de la transparence.
Ils ne sont nullement capables de ressusciter l’espoir, de convaincre pour un Mali actif, prospère et respecté dans le monde.
Les articles balancés ci et là ne sont pas de nature à donner plus d’assurance à nos militants avec leur adhésion clairement exprimée. On ne leur a pas demandé d’entrer en compétition les uns contre les autres, mais qu’ils s’influencent plutôt réciproquement et qu’au-delà du parti, le pays puisse les connaître dans des conditions d’échanges honnêtes et sereins. Hélas ils dérapent avant même de rentrer dans l’arène. Devrons-nous marcher droit au supplice de nos convictions et du bon sens élémentaire ? NON.
Oui, Camarades évitons que l’angoisse ne nous étreint le cœur quand nous pensons à ce que nous pouvons espérer être au sein de la grande famille ADEMA, et à ce que nous risquons de devenir.
Nous estimons que Soumeila CISSE est ce jour celui qui est à hauteur de cette charge. Car, au-delà de son carnet d’adresse fourni, il incarne le dirigeant nouveau ayant acquis des compétences avérées dans l’exercice de hautes fonctions nationales et internationales.
Nos divisions ne se portent ni sur l’idéologie encore moins sur nos pensées. Notre mission à nous est de surmonter tous les obstacles qui se posent sur cette voie. Nous passerons des idées à la pratique dès que Soumeila CISSE sera déchargé des ses fonctions au sein de l’UEMOA.
Avec une gravité et une résolution sans faille, nous appelons pour cette grande famille ADEMA autour de Soumeila CISSE, homme d’espérance pour le Mali de toujours et l’Afrique de demain.
OUMAR SACKO
ADEMA BAROU
