« Je ne suis pas d’accord avec vous mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire” tel est et restera mon credo. Nous sommes de ceux qui n’ont jamais eu peur de donner leurs opinions quoiqu’il advienne dans le respect du point de vue de l’autre.
Je comprends et partage tous ces cris de douleur et de détresse car, moi, comme plusieurs d’entre vous, avions été victime du régime défunt. Point besoin pour nous de dire ici en quoi avions- été victime du régime de GMT. Tous ceux qui nous ont connu, témoigneront que nous avons toujours assumé nos opinions et à visage découvert, quand d’autres gardiens autoproclamés de la démocratie malienne, mettent des gants et des scaphandres pour dire ce que les électeurs voudraient entendre. C’est justement à cela que je demande de mettre fin en s’assumant ouvertement sur toutes les questions d’intérêt national.
Ou étaient tous ces démocrates qui s’agitent aujourd’hui sous le couvert d’une pétition aux allures de tract quand petit à petit on a commencé à réhabiliter Moussa et ses hommes ?
Qu’ont-ils fait ces démocrates de
Qu’ont-ils entrepris ces démocrates pour alléger la souffrance des maliens qui ont cru au changement après le 26 Mars ?
Qu’ont-ils fait ces démocrates pour endiguer la corruption devenue sous l’ère démocratique transparente et endémique ?
Qu’ont-ils fait pour lutter contre les « villas de la démocratie », après avoir vertement critiqué en son temps, les villas de la sécheresse »,
Qu’ont-ils fait pour lutter contre la nouvelle race des bourgeois « démocrates » qui constituent l’essentiel des hommes du pouvoir en place depuis l’avènement de la troisième république ?
Qu’ont-ils fait …….qu’ont-ils fait….
Rien, ou peu, sinon disperser leurs énergies et leur temps dans des querelles de personne ;
Rien, ou peu, sinon courtiser la cour royale pour espérer survivre politiquement en attendant des jours meilleurs ;
Rien, peu, sinon monter des plans machiavéliques pour s’auto flageller ;
Rien, peu, sinon faciliter la tache de réhabilitation du clan Moussa Traoré en réintégrant intelligemment et méthodiquement les hommes de confiance de Moussa Traoré dans les sphères de décision du pouvoir ;
Alors pourquoi s’en prendre à l’autre, alors qu’il faut s’en prendre à nous mêmes ?
Aurons-nous la force et le courage nécessaire pour expliquer au citoyen ce qui lui arrive ?
Je ne suis pas sûr, si
Il est temps de faire son mea culpa et de comprendre que le mouvement démocratique ayant conduit au renversement du régime est mort de sa belle mort. Les martyrs du 26 mars 1991 que nous utilisons fort souvent comme produit de marketing électoral, devraient se retourner plusieurs fois dans leurs tombes au « carré des martyrs »
Aussi n’est-il pas grand temps de faire la politique autrement ? Et cela ne pourrait se faire avec du « korolen » Nous avons besoin d’une nouvelle race d’hommes politiques, au moment ou nos hommes politiques ont montré leurs limites.
Les jeunes longtemps utilisés comme « fers de lance » sous tous les régimes dans les machines électorales des partis ont une responsabilité historique, un devoir de génération pour influencer la politique et influencer les décisions politiques prises en leurs noms. En quoi faisant ? En sanctionnant par les urnes celle ou celui qui dit ce qu’il ne fait pas et fait ce qu’il n’a pas dit. C’est de cela qu’il s’agit, car le débat sur la présence ou pas de l‘ex président Moussa Traoré au défilé du cinquantenaire, qui nous agite et à juste titre, est un débat de fond de fracture politique entre le citoyen et le dirigeant. La présence de Moussa Traoré au défilé du cinquantenaire, qu’elle qu’en soit son issue est un aveu d’impuissance, un échec programmé et entretenu, voire une trahison de ce qu’il convient d’appeler « feu mouvement démocratique » des événements du 26 Mars envers nos morts de la démocratie et les vivants du cinquantenaire
20 septembre 2010
Une contribution de Mr Yachim Yacouba MAIGA
Port-au Prince, Haïti