Le vote d’une partie des franco maliens déterminant et incontournable peut être la surprise de ce scrutin et infléchir le rapport de force
Samedi 5 novembre à l’hôtel « Le Campagnard » à Niarela à 11 heures, à l’initiative d’un Conseiller Consulaire, une réunion d’information et un débat sont organisés sur les premières primaires françaises de la droite et du centre.
La France ayant adopté le système américain et le parti socialiste français ayant initié ce mode de désignation, l’actuelle opposition fait de même.
Sera présent à cette réunion le candidat de ce mouvement sur la 9ème circonscription des français de l’étranger, Monsieur Erwan Davoux. Cet ancien conseiller diplomatique est aussi, le représentant de l’ancien Premier ministre Alain Juppé pour les français de l’étranger. Ces élections primaires de la droite sont d’autant plus importantes que celui qui en sortira vainqueur risque fort, au vu de l’actuelle impopularité de François Hollande, de devenir le futur Président de la République française.
Sur les 7500 ressortissants français qui résident en ce moment au Mali, on compte environ 4500 franco-maliens. C’est dire combien le vote de nos compatriotes sera déterminant dans cette élection. Quelque soit le futur président français, et compte tenu de la diaspora présente chez « Les Gaulois » cette participation citoyenne incontournable lui imposera la prise en compte des intérêts de notre communauté.
La politique française semble entrer dans l’épilogue d’une recomposition inévitable tellement les disparités entre l’ensemble des candidats sont criantes. Il en est de même au sein d’une gauche française complètement à la dérive et divisée, au plus haut sommet de l’ Etat.
Quel que soit le gagnant des primaires, n’y aura-t-il pas qu’un seul candidat dans chaque camp ? Si tel n’est pas le cas, nous assisterons alors aux prémices d’une nouvelle ère du paysage politique Français, prévisible depuis des années, tellement les Français sont déçus depuis des lustres de leurs dirigeants. Le résultat dramatique de cette exaspération générale s’exprime par la montée en puissance des extrêmes sur l’hexagone. Pour bon nombre d’observateurs, cette élection est donc celle , pour les « républicains » et les « démocrates » bleus , blancs et rouges, de la dernière chance.
Le Mali a toujours été très favorable à la gauche, de par le vote massif des franco maliens qui a toujours fait la différence. Mais avec « le mariage pour tous », les liens suspectés (fondés ? ) et entretenus ( ?) par l’actuel gouvernement français avec les indépendantistes du Nord Mali, la récente élection d’un Conseiller Consulaire membre des « Républicains » et la constitution de certains réseaux associatifs , la droite républicaine française peut poursuivre à Bamako sa progression , ce qui serait déjà une grosse surprise …
Nul doute que dans ce débat politique français, d’aucuns reprocheront à Monsieur Juppé d’avoir en tant que ministre des Affaires étrangère, à l’époque, fait preuve d’une extrême indulgence envers les indépendantistes Maliens mais aussi cautionné l’intervention en Libye. D’autres reprocheront à Nicolas Sarkozy son ministère de l’identité nationale, une position trop « droitière » et une politique « clivante » quelque peu abusive, au moins en apparence, vis-à-vis de « l’étranger». Les autres candidats semblent déjà jouer un second rôle, au mieux celui de supplétif des deux vainqueurs du premier tour.
Pour participer à ces primaires, qui auront lieu les 20 et 26 novembre, il fallait payer deux euros par tour de scrutin, attester sur l’honneur de partager les valeurs de la droite et du centre, et s’inscrire avant le 1er octobre dernier. La question est : combien de franco maliens se sont inscrits et voteront par internet pour ces primaires ? Leur vote, une fois comptabilisé sera d’ores et déjà une indication de la nouvelle dynamique impulsée par la Droite Républicaine dans notre Pays.
Alors ….qui l’’emportera ? Sarkozy a-t-il comme les prédisent les sondeurs déjà perdu? Pas si sûr !
Ses deux ouvrages ont battu en moins d’un an des records de vente en France et ses partisans mettent en avant son expérience. Selon eux, c’est lui qui a remis en scelle Monsieur Juppé, et a fait « rois » ces actuels concurrents. Monsieur Fillon a été son Premier ministre, Monsieur Bruno Lemaire a été son ministre. Et surtout, les français sont sensibles à une mesure phare de l’ancien président, très populaire, supprimée par les tenants actuels du pouvoir : la gratuité partielle des études pour les enfants français poursuivant leurs études à l’étranger.
Enfin les partisans de l’ancien Président reprochent à Alain Juppé de ne pas vouloir “toucher au paritarisme et au monopole syndical”, de ne vouloir réformer l’assurance-chômage que “si les circonstances le permettent” ou encore de ne pas vouloir “modifier la Constitution pour placer en rétention administrative les ‘fichés S’ les plus dangereux”.
Alain Juppé, marqué probablement par son expérience des réformes bloquées par la rue en 1995 et par la dissolution, pense, qu’il faut se « hâter lentement », pour réformer la France. Nicolas Sarkozy, pense au contraire, lui, que des réformes “immédiates, profondes et rapides”, sont nécessaires.
A suivre …”
Adama Coulibaly, franco-malien, à l’Hippodrome, Bamako-Mali.
les Francais tshia
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