Première édition de la semaine de la réconciliation. « La réconciliation est fonction de vérité et pardon dans la sincérité et l’honnêteté » Dixit monsieur Djibril Tangara, ex ministre, non moins le président de la Force Citoyenne et Démocratique (FCD)

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Du 15 au 21 Septembre 2022, les autorités de la transition malienne, sous l’égide du ministère de la réconciliation, ont jugé opportun d’organiser, la première édition de la semaine de la réconciliation nationale. Dans un contexte marqué par la recrudescence des actes terroristes dans plusieurs localités du pays, en organisant cette semaine, l’objectif tout affiché de nos hautes autorités de la transition, est de favoriser un dialogue franc et sincère entre toutes les communautés. En homme averti épris de justice et de paix, l’ex ministre Monsieur Djibril Tangara, non moins Président du FCD, avait d’il y a deux ans de cela attiré l’attention des autorités de l’époque sur la nécessité d’une telle réconciliation.

« Le temps est venu de passer à l’union sacrée, pour une nation, une armée refondée bâtie sur la volonté commune, et ses filles et fils de relever les défis qui sont les nôtre ! Le temps est venu de faire les sacrifices considérations subsidiaires aubénéficie de l’intérêt supérieur de nos populations et de notre patrie commune » Sont les mots d’ouverture tenu par le colonel Assimi Goita, président de la transition, devant un parterre des représentants de différentes communautés du pays, et de plusieurs membres des groupes signataires de l’accord d’Alger. 

Osons espérer que ce message sera attendus de bonnes oreilles et que cette main tendue sera bien saisie pour une sortie définitive de la longue crise sécuritaire que traverse notre pays depuis déjà des décennies de son histoire contemporaine.

Cette actualité nous a permis de faire une rétrospective dans un passé récent lors des évènements du soulèvement populaire conduite par la M5-RFP, contre le régime déchu d’IBK. En son temps, dans les opinions divergentes et convergentes les unes et les autres, l’une d’entre elle nous avait interpellé. 

Aussi ayant constaté l’absence physique du concerné pour des raisons de santé, notre équipe a pris le soin d’effectuer une visite inopinée à son domicile, sise à Sogoniko, en commune 6 du District de Bamako.

Dès notre arrivé, c’est un Djibril Tangara, bien qu’affaiblit par la maladie l’ayant presque paralysé pendant plus de huit mois, avait une très bonne mine et un enthousiasme qu’on lui sait.

Après les salutations d’usages, nous lui demandâmes de qu’il pensait de la semaine de réconciliation qui est actuellement en cours. « Chers fils et amis de la presse, que voulez-vous qu’une vieille personne, loin du terrain politico-politicien disent sur une question d’intérêt national aussi complexe qu’est la réconciliation nationale, dans un contexte ou notre pays traverse une crise multidimensionnelle » Nous a -t-il lancé comme un aveu d’impuissance face à ce que le pays vivait.

Cependant, après un moment de silence, avec son sourire légendaire, l’homme éprit de paix et de justice nous lâchera ses quelques mots que nous vous proposons. « Avant tout propos, je voudrais m’incliner devant la mémoire de mon ainé, l’ex Président de la République, le général  AmadouToumani Touré. C’est aussi l’occasion pour moi, de saluer très respectueusement son épouse l’ex première dame, Madame Touré, Lobo Traoré, les enfants et toute sa famille. Je garderai tout le reste de ma vie sur terre une estime sans faille pour mon ainé, le général Amadou, qui m’a porté en toute humilité et considération toute sa confiance durant tout le temps que nous-nous sommes rencontré jusqu’à son départ pour le repos éternel. Puisse Dieu lui accorder davantage une place de choix dans son paradis amina yarabi. Je voudrais saluer toute la classe politique malienne sans exception. S’il est vrai que nous sommes des adversaires politiques, ce qui nous lie est cependant plus fort que ce qui nous divise. Car, notre dénominateur commun à tous est notre patrie mère le Mali à qui nous devons tous ! J’estime qu’à un moment de la vie, il faut savoir se remettre en cause, faire son mea-culpa et aller de l’avant dans la positivité. Nous sommes tous à quelque niveau responsable à des degré différents à tout ce qui arrive à notre pays, par conséquent, il serait injuste de faire porter le chapeau à x ou à y.  Cela dit, je voudrais tout d’abord saluer cette noble initiative de nos autorités de transition. En effet, j’estime très humblement que cette semaine est la bienvenue, car, malgré nos divergences ou nos oppositions sur des sujets de quelque nature que ce soit, nous sommes obligés et même condamnés à faire violence sur nous même pour enterrer la hache de guerre et fumer le calumet de la paix sous l’arbre à palabre comme le faisaient jadis nos parents »

Pour ne pas se répéter à longueur des interviews sur la question de dialogue et de réconciliation, notre auguste hôte du jour, va nous envoyer consulter certains organes de presses de la place qui avait relayé son avis et son opinion concernant la question. « Si ma mémoire est encore bonne, je crois savoir que certains de vos confrères ou correspondants m’avaient tendu leurs microphones, et mes réponses étaient les mêmessur la question relative à la paix, la réconciliation et la cohésion-sociale. Alors, je vous invite à les réchauffer, car, s’il est vrai que les données ont quelque peu changé, il n’en demeure pas moins que les solutions demeurent les mêmes. Je voudrais très modestement croire que chacun des acteurs de la vie sociopolitique, culturelle, religieuse, institutionnelle et économique saura mettre son égo de côté pour prioriser l’intérêt général, et ce pour nous, nos enfants et les générations future, car, l’histoire nous jugera tous » Nous a-t-il dit en substance. Très rattaché à sa patrie et à toutes les institutions qui l’incarnent, notre interlocuteur, nous demandâmes d’observer une minute de silence pour le repos de l’âme de tous nos dignes, braves et vaillants soldats tombés armes en mains sur le champ d’honneur. « Nous ne saurons êtres assez reconnaissants pour ses jeunes et dignes soldats qui ont accepté de tout laisser pour donner leur vie pour la protection de notre territoire et les populations qui y vivent. C’est pourquoi, nous ne devrions pas les décevoir avec nos divisions à n’en point finir qui sapent tous leurs efforts sur le champ de bataille contre l’ennemi qui, lui, ne profite que de nos divisions et nos faiblesse dû à nos querelles intestines pour commettre toutes ses crimes crapuleux et abominables. Une fois de plus, au nom des cadres, militants, sympathisants de notre parti le FCD, j’implore la grâce de Dieu afin qu’il soit le bouclier de ses jeunes soldats débout sur les remparts pour protéger les populations contre les forces du mal. Vive donc les Famas pour que vive notre cher pays le Mali, uni, pacifique, solidaire et prospère dans la quiétude » A-t-il martelé, en guise de soutien et de compassion à l’endroit de nos braves soldats les Famas.

C’est par cet appel pressant venant du digne fils de Kignan, que notre visite d’amitié et de travail improvisé va prendre fin dans une atmosphères très détendue.

Après avoir pris congé de l’ex fidèle compagnon de feu l’ex Président de la République Amadou Toumani Touré, (ATT), nous-nous sommes donnés la peine de foyer dans les archives des certaines rédactions a lui suscité et avions trouvé ses traces.

En effet, rappelons qu’interroger sur la question de réconciliation à l’époque, monsieur Djibril Tangara, en sa qualité de président de la Force Citoyenne et Démocratique (FCD), dans les colonnes d’une presse de la place avait estimé en ces termes et je cite : 

« S’il y a une semaine de réconciliation, c’est qu’il y a eu des précédents qui ont de l’opposé ou mis à mal la cohésion sociale dont l’unité nationale. Mais, la question que la plupart des observateurs avisés de la scènes sociopolitiques du Mali, est de savoir serait-il opportun de vouloir réconcilier les fils et filles de ce pays sans prendre en compte tous les aspects sociologiques, culturels, institutionnels, politiques et économiques qui remontent depuis plus de de trois décennies déjà ? » Tel avait été les propos de celui qui fut en son temps l’un des fidèles parmi les fidèles compagnons de feu l’ex président de la République, le général Amadou Toumani Touré.

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La question de la réconciliation nationale avait-il déclaré est complexe mais pas impossible si chacun s’y mette dans l’intérêt supérieur de la nation.

La situation de rébellion qui a secoué et continue de de fragiliser la cohésion sociale et l’unité nationale a eu des conséquences néfastes qui prennent en elle seule tout le reste de nos problèmes. A cela s’ajoute, les questions relatives à la bonne gouvernance, qui prend en compte, la question de l’école malienne, la santé, l’emploi des jeunes, l’autonomisation de la femme rurale et urbaine, le retour des déplacés et autres réfugiés dans leurs localités respectives, les services sociaux de bases dans les localités reculés du pays etc.

Outre cette plaie béante, l’ex ministre Tangara, avait cru savoir que la gouvernance politique est au cœur de toutes les divergences qui malheureusement font basculer le navire Mali. Si les politiques qui ont dès l’avènement de la démocratie en 1991, avaient mis à coté leur intérêt personnes et conjugué leurs efforts autour du Mali dans une union-sacrée, nous aurions pu faire l’économie de toutes palabres inutiles, qui a ses dires, qui ont fini par fragiliser la cohésion-sociale et mis à mal l’unité et la paix.

Comme seul remède, monsieur le Président de FCD, avait proposé aux autorités du régime d’IBK, de réunir toutes les forces vives de notre pays sans exclusive au cours d’un dialogue national. Il avait souhaité que toutes les questions qui fâchent puissent être mis sur la table et débattus afin de faire des propositions concrètes pour trouver des solutions consensuelles.

Pour parvenir à une vraie réconciliation, l’ex ministre d’ATT, avait proposé qu’aucune partie petite fit-elle, ne devait être mis en marge de ce dialogue inclusif. Seul la vérité et le pardon dans la sincérité et l’honnêteté, pouvaient selon lui, nous permettre, de vider les contentieux, afin de repartir sur de nouvelle base vers un Mali unifié, pacifié, sécurisé et solidaire.

Ces propositions de ce disciple d’ATT, grand artisan de la paix, ont-ils été pris en compte ? La suite que nous espérons heureuse, nous en dira davantage. 

Réalisé par Tchéwi Adams Konaté

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    BONSOIR

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