Les problèmes des Universités du Mali sont énormes et ont commencé depuis la création de l’Université de Bamako en 1996. Ces problèmes sont entre-autre le manque d’infrastructures adéquates, textes en déphasage avec l’évolution, partition en quatre (4) de l’Université de Bamako sur la base de la volonté du seul Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, mauvaise gestion sur toute la ligne du Ministère au Département d’études et de recherche (D.E.R.), mauvaises conditions de vie et de travail des Enseignants du supérieur, l’effectif pléthoriques des étudiants, insécurité dans l’espace universitaire, etc. Comme si ces problèmes ne suffisaient pas, le Ministère de l’Enseignement en créent d’autres inutilement et délibérément pour bloquer la rentrée universitaire 2013 – 2014 en lieu et place de la recherche des solutions aux problèmes dont les Professeurs, les Etudiants et toute l’Ecole malienne souffrent.
Pour preuve, la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG) de l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako (USSGB), après avoir organisé deux (2) Sessions (juillet et septembre 2013) au compte de l’année académique 2012-2013 était prête à démarrer les cours en 1e Année depuis le mois de novembre 2013. Et c’est en ce moment que le Cabinet du Ministre envoie une note demandant aux facultés et instituts d’envoyer les différents emplois du temps au motif de voir clair par rapport à l’effectivité des heures supplémentaires que les Professeurs feront tout en précisant le montant plafond des heures supplémentaires des Professeurs à quatre-cents cinquante millions (450 000 000 FCFA) pour l’USSGB composée de la FSEG, de FHG (Faculté d’Histoire et de géographie), de l’IUG (Institut universitaire de gestion) et de l’IUDT (Institut universitaire de développement territorial).
Les heures supplémentaires sont réglementées dans la République du Mali et ce n’est pas seulement les Enseignants du supérieur qui les touchent et ils ne sont pas ceux qui touchent le plus gros montant dans ce pays. Dans le système universitaire malien, il y a les Professeurs, les Maîtres de Conférence, les Maîtres assistants et les Assistants. Chacun de ces Enseignants, en fonction de son grade doit dispenser obligatoirement un volume horaire par semaine. Un Professeur est astreint à enseigner six (6) heures par semaine, un Maître de Conférence – huit (8), un Maître assistant – dix (10) et un Assistant – douze (12). Donc, après l’enseignement des heures obligatoires, chaque heure enseignée doit être payée au compte de celui qui l’enseigne. Je vais faire une illustration à travers l’exemple de la FSEG, qui est la Faculté pilote, en ce sens que c’est la seule faculté, depuis trois (3) ans, qui maîtrise son effectif estudiantin et qui le quantifie avec certitude, que son Administration et son Corps professoral trouvent ici toutes mes félicitations et encouragements. A la date d’aujourd’hui, les étudiants inscrits sont au nombre de huit mille huit cents quarante (8 840) toutes classes confondues. Il y a quatre vingtdix neuf (99) Enseignants permanents (y compris ceux qui sont en formation et en détachement). Pour encadrer ces étudiants en Cours magistraux et Travaux dirigés, il faut dix huit mille huit cents vingt quatre (18 824) heures obligatoires et cinquante cinq mille quatre cents quarante (55 440) heures supplémentaires pour les Enseignants permanents sur un total d’heures à enseigner pendant vingt six semaines de cent dix neuf mille cinq cents cinquante (119 550) heures. Je prends, seulement, le montant des heures supplémentaires que doivent toucher les Enseignants permanents pour faire comprendre que le Cabinet ne veut pas que les enfants aillent à l’école cette année. Après calcul, l’Etat va devoir payer Cinq cents cinquante quatre millions quatre cents mille FCFA (554 400 000 = 55 440 * 10 000). Sur quelle base, alors, le Cabinet a fixé le montant des heures supplémentaires pour l’USSGB) ?
Ce montant pour la FSEG, seulement, prouve à suffisance que le Cabinet a manqué de professionnalisme en plafonnant le montant des heures supplémentaires sans une base saine et sérieuses. Voilà la raison principale qui fait que le Cabinet ne veut pas donner son autorisation pour le démarrage effectif des Universités du Mali. Il est grand temps que nos autorités comprennent que dans leurs bureaux qu’elles ne peuvent pas et ne doivent plus gérer notre système éducatif, en général, et nos Universités, en particulier.
Laissez les Enseignants prendre leur responsabilité face aux multiples problèmes que vous (autorités) avez créés à notre système éducatif depuis 1992. Ils en sont capables et, encore une fois, la FSEG l’a prouvé en 2011-2012. Avec onze deux cents (11 200) étudiants et seulement une capacité de places assises pour neuf cents (900) étudiants (1 Amphi de 500 places et 2 de 200 places), la FSEG a commencé les cours avec toutes les classes ensemble à travers une utilisation optimale des trois salles citées entre sept (7) heures et vingt une (21) heures. Comme pour dire que, laissés face à leur responsabilité, les Enseignants sont capables de gérer les problèmes d’effectifs pléthoriques, minimiser la charge de l’Etat par rapport aux dépenses liées aux heures supplémentaires, proposer des solutions alternatives par rapport aux infrastructures, etc.
Comme l’a dit le célèbre économiste Herb STEIN : « Ce qui n’est pas durable ne peut durer et devra bien cesser un jour ».
Dr. Sékou DIAKITE
Président de l’Association « Mouvement pour le Changement à Kati (MCK)»
Cell. : +223 65 73 64 62/73 56 84 79
slt vraiment si vous pouvez rendre un peu facile à savoir et plus preçit notre rentrée universitaire ça nous permettra de croire à l’avancé de notre pays nous les nouveaux bachéliers nous depensons trop et finale un trouseau miserable qui ne peux meme pas satisfaire notre soif d’eau alors s’il vous plait je m’adresse à tous les dirigeants du Mali si votre avenir est faite ne gachiez pas celle de vos enfants faite le pour votre conscience.
Justement Mr, le pb de l’enseignement sup, c’est bien les enseignants. On ne peut vouloir vivre d’heures sup. Laisser l’Etat voir clair avant de donner quitus. Ailleurs on est allé jusqu’à fermer pendant un bon moment afin de partir sur des bases saines. Nous sommes tous victimes. Acceptons le sacrifice nécessaire pour sortir de cette m…
Vous vous trompez M., car les textes prévoient ces heures supplémentaires, donc c’est un droit pour les enseignants. Pourquoi, donc, vous ne voulez pas qu’ils réclament leurs droits? Les autres corps le touchent sans difficulté, mais pour que les “pauvres” enseignants les touchent il faut déposer des préavis de grèves. Admettez que ce n’est pas sérieux. Les enseignants ont demandé l’amélioration des conditions de travail pour palier à ce problème d’heures, mais nous avons des dirigeants,tellement irresponsables, qui préfèrent laisser traîner les choses et garder les énormes charges à l’Etat qui ne font s’accroître d’année en année.
Je salue l’initiative du Dr. DIAKITE qui vient d’éclairer l’opinion par rapport à un fait confus et très grave. La balle est au camp des maliens et des autorités. A bon attendeur SALUT!!! 😆 😆 😆
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