Pourquoi l’Adema devrait perdre les Élections Générales de 2013 ?

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Le siège de l'Adema-Pasj
Le siège de l’Adema-Pasj

L’ADEMA-PASJ ne s’est jamais mal portée que lors des élections générales de 2013. En effet depuis le choix du candidat pour l’élection présidentielle de Juillet 2013, il y a eu des divergences entre les membres du Comité Exécutif de l’ADEMA. Les premiers pressentis comme des barons, ayant un droit de passe pour toute candidature du Parti, se sentaient légitimes pour être le candidat Naturel du Parti.

 

 

En tête de ce groupe, il y a Iba N’DIAYE qui malgré son origine sénégalaise, et le fait que beaucoup de Maliens le traitent d’homme casté. Alors que dans notre tradition, un tel genre d’homme n’a pas droit à occuper la plus haute hiérarchie de la Nation, le cas d’ATT qui a mis le Mali dans le gouffre est assez édifiant. Iba N’DIAYE même n’a jamais compris cela, c’est pourquoi, il s’est beaucoup agité lorsqu’il n’a pas été retenu à cause de son passé politique dans le Parti ADEMA. Ces hauts faits qui ne l’honorent pas sont entre autres :

 

 

 

– La trahison du candidat du parti en 2002, sous l’instigation d’Alpha Oumar KONARÉ. Il était d’abord lui-même candidat, ensuite il a désisté en faveur de Mandé SIDIBÉ et finalement, on l’a vu aux côtés d’ATT.

 

 

 

En 2007, lorsque le Parti a décidé de ne pas présenter de candidat à l’élection présidentielle, il était opposé à cette option. Malgré cette proposition, il a accepté de faire parti du Gouvernement mis en place après les élections. L’Inconsistance dans ses comportements a fini par désorienter plus d’un militant.

 

 

 

La seconde tendance jeune qui pensait que les doyens ont suffisamment prouvé leur inconsistance a pensé que son heure était arrivée même s’il fallait mentir pour être l’élu du Parti pour les élections présidentielles de Juillet 2013. A la tête de cette tendance se trouve un certain Dramane DEMBÉLÉ qui a fait croire à la commission de désignation du candidat, qu’il avait plus de 2 milliards pour les besoins de la cause. Rien de vrai n’était de tout cela. Le candidat avait à peine cinq cent millions et a dépensé en totalité neuf cent millions et très difficilement, car à la fin, il a été obligé d’aller hypothéquer 2 à 3 de ses immeubles pour couvrir les frais de sa campagne au 1er tour. Cette situation a désorienté totalement les militants engagés qui sont restés sur leur fin, tellement, l’espoir était grand.

 

 

 

Il a également ignoré le fait qu’il a un dossier de détournement au niveau du vérificateur Général lorsqu’il était à la Commande à la Direction Générale de la Géologie et des Mines. Il a fini par décevoir tout le monde ADEMA, lorsqu’il a déclaré qu’il soutenait I.B.K, en laissant au bord de la route, le F.D.R et les barons de son parti qui avaient opté pour l’opposition en pensant que cette option était la mieux indiquée après 20 ans de démocratie. Leur argument était qu’il ne fallait pas être un cube MAGGI, pour être dans toutes les sauces du Pouvoir démocratique. Ce clash entre les militants annonçait déjà le début de la fin du second plus grand parti politique d’Afrique, après l’A.N.C de Nelson Mandela à l’avènement de la démocratie dans les années 1991.Le philosophe Platon nous enseigne dans sa parution «La République» ceci : «Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois et les chefs ironisent sur les dieux de la cité et qu’ils ne reconnaissent plus au dessus d’eux l’autorité de rien et de personne, alors c’est là en toute beauté, en toute jeunesse le début de la fin».

 

 

La Fermeté sur les principes est toujours une valeur sûre en politique. Par contre la pusillanimité, le laxisme serviront toujours les desseins de l’adversaire.

 

 

 

L’ADEMA était-elle préparée pour une victoire en 2013 ? Non certainement, car les dirigeants, au niveau du Comité Exécutif, ne se sont pas préparés à cela ; car rien n’avait été anticipé, alors que la Politique est un art d’anticipation. En politique il n’y a jamais de victoire politique sans victoire idéologique cette idéologie n’y était pas pour les raisons suivantes :

1)    Dioncounda TRAORÉ, Président par Intérim, n’a rien entrepris pour conforter la position du candidat retenu. Au contraire, il a essayé de dissuader le candidat à renoncer à sa candidature, au profit d’I.B.K qu’il a soutenu mordicus dès le 1er tour même sa famille aussi. Tous les Ministres ADEMA dans le Gouvernement de transition ont soutenu et même financé la campagne d’I.B.K, contre leur maintien dans le futur Gouvernement.

 

La plupart des militants ADEMA ont voté au 1err tour I.B.K soutenu par le R.P.M. ils ont vu en I.B.K l’Homme de la situation, l’Homme de poigne. Ils ont préféré cette option plutôt que d’aller à une aventure du fait de l’inconsistance de la classe dirigeante de l’ADEMA. Ils se sont rappelés des années 2002, avec cette dichotomie au sein du C.E — ADEMA pendant les présidentielles. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Aujourd’hui on peut mettre en ordre l’ensemble des faits et observations qui ont pu empêcher la victoire de l’ADEMA. 3) Sur les listes ADEMA établies lors des législatives aucun colistier ADEMA de 2007 n’est allé avec son collègue sur la même liste en 2013. L’irresponsabilité du C.E qui a jugé nécessaire de ne pas s’impliquer dans la formulation des alliances a fini de tout chambouler pour le plus grand Parti au Mali. On peut constater ces faits dans les sections de KAYES,

 

 

 

BAFOULABÉ, KATI, KOLOKANI, NARA, DIOILA, BOUGOUNI, BLA,SAN, SÉGOU, BARAOUELI, MOPTI, BANDIAGARA          , etc….

Avec deux ans de crise, les Députés sortants avaient les moyens de leur ambition. Le C.E n’a pas compris cela.

 

 

 

4) La déclaration du Pr. Tiémoko SANGARÉ entre les deux tours a fini par désorienter plus d’un parti politique allié, qui dans l’ensemble ont fini par voter contre les listes ADEMA. L’ADEMA au lieu d’aller se former, s’aiguiser et se remettre en question par rapport à ce qui doit l’être, a voulu se maintenir dans une position qui ne la fait pas grandir. Les dirigeants de l’ADEMA ont toujours pensé que la politique est un métier d’avenir au lieu de comprendre que c’est une fonction qui n’a pas à s’inscrire dans la durée. Le C.E — ADEMA n’a jamais compris que la clé de toute politique est d’agir pour le long terme, de se méfier des modes et des surréactions.

 

 

 

L’immédiateté peut devenir un piège redoutable, d’autant plus qu’elle accélère le temps et raccourcie la réflexion et la raison. Le C.E — ADEMA devrait regarder la réalité en face avant de s’aventurer dans l’inconnu avec le R.P.M.

 

 

 

5) L’une des raisons de la défaillance de l’ADEMA est la gabegie, la dilapidation des fonds du Parti. Imaginer qu’un vice-président, pendant tout son règne au commande du Parti d’Avril 2012 à Août 2013 se tapait comme prime la somme de un million de FCFA mensuellement sur les fonds du Parti avec comme prétexte qu’il est à la retraite et que tout son temps est consacré au Parti.

 

 

Il a proposé la même chose à deux autres vice-présidents dont l’un a accepté et celui a même fini par abandonner le parti au profit d’un autre jeune Parti et l’autre qui dirige le Parti actuellement a refusé la proposition.

 

 

 

A part les permanents au siège, dans les autres partis qui a jamais vu les présidents, vice-présidents et autres se taper des sous sur le dos du Parti ?

 

 

 

5) Les alliances formées dans n’importe quel sens ont favorisé dans l’esprit des élections une totale confusion. Ils se sont demandé pourquoi, alors être adversaire aujourd’hui en lui attribuant tous les maux d’Israël et le lendemain, devenir des jumeaux inséparables.

Les populations rurales n’ont même pas eu le temps de digérer les insinuations et autres injures, lors de la présidentielle, voilà que ces politiciens véreux nous humilient encore. Elles se sont demandé s’il y a une morale en politique ?

 

 

7) A la veille de la campagne électorale présidentielle d’Avril 2012, avant le coup d’état du 22 Mars, par rapport aux dépenses de campagne, le candidat du Parti Dioncounda a traîné le pied quant aux dépenses à faire. L’équipe de campagne qui s’est constituée autour de lui, constituée de «vautours» ont pris le devant pour les dépenses en pensant piéger Dioncounda. Ils sont allés signer des contrats de fournitures de gadgets de campagne. Ces contrats ont été signés tantôt avec une belle sœur, tantôt un beau-frère, tantôt un ami etc….

Patatras ! Le Coup d’Etat arrive, le calendrier électoral est bouleversé Dioncounda devient président par intérim et ne peut plus se présenter à l’élection. Ils exigent de Dramane DEMBÉLÉ le candidat retenu, le remboursement des Montants relatifs aux contrats signés. En somme des dépenses qui ne le concernent pas du tout et d’une valeur de 400 millions empruntés à la B.M.S pour besoins de leurs forfaits – Dramane refuse.

 

 

 

Il fallait donc attendre le financement public des partis politiques de 450 millions pour boucher le trou béant laissé par les «vautours» à la B.M.S. Elle a retenu la somme de 400 millions sur le dit financement.

 

 

 

La conséquence de cette opération a été que l’ADEMA n’a pas eu d’argent pour financer ses différentes campagnes. Ce résultat médiocre n’a pas été une surprise pour les gens avertis.

8) La composition du C.E-ADEMA en Octobre 2008 a occasionné par népotisme l’entrée de plusieurs responsables régionaux non résidents à Bamako. Ceux-ci n’ont jamais assisté à une seule réunion et prise de décision. Ce sont quelques responsables (des copains) qui se retrouvent dans le secrétariat permanent (SP) pour décider du sort de toute une majorité silencieuse ; sans se soucier des conséquences que peut avoir un tel comportement sur le futur du Parti.

 

 

 

Le comportement du C.E dans la gestion du Parti est la cause principale des scores obtenus à la présidentielle et aux législatives. D’habitude par section lors des législatives, le CE donnait sur les fonds relatifs au financement public 8 à 18 millions selon le poids électoral pour les deux tours.

 

 

 

Mais cette fois-ci, les sections ont reçu au plus 1 million et demi. Voilà la raison principale qui a entrainé le Parti sur une pente glissante.

 

 

En Marketing comme en politique, la gestion d’une marque recommande d’adopter une vision de long terme, parce que la réaction des militants anciens et nouveaux dépend de ce qu’ils savent sur les agissements du Parti.

 

 

 

Un Parti Politique a des attributs pour lesquels il est reconnu ceux-ci doivent être gérés avec soin pour éviter que son capital ne soit déprécié.

 

 

La valeur d’un Parti Politique est déterminée par la signification qu’il revêt pour les populations en termes de bénéfices et de niveau de satisfaction des besoins essentiels. Renforcer son image exige de renouveler son programme régulièrement. Il ne faut jamais s’endormir sur ses Lauriers, sous peine de voir son image vieillir. C’est ce qui est arrivé à l’ADEMA. Les politiques appliquées demandent de rester cohérent au cours du temps et s’inscrire dans une approche homogène.

 

 

Quels remèdes faut-il à l’ADEMA pour revenir au devant de la scène politique au Mali ?

De nombreux partis politiques en perte de vitesse ont réussi à reconquérir leur place première en opérant un retour à leurs racines.

 

 

 

1)    Les tergiversations, la démarche qui consiste à être toujours avec le pouvoir ont contribué à détériorer l’image du Parti au sein de la population. Comme solution, il faut renouveler la direction du Pari, totalement, car tous ses membres sont dans des clans qui ne peuvent plus regarder dans la même direction.

 

 

2)    Lors des évènements de Mars 2012, l’image du Parti a été dépréciée fortement. Il a été considéré comme la tête de «TURC».

 

C’est l’ADEMA qui a porté tous les chapeaux de la mauvaise gouvernance, de la corruption du népotisme, des coups bas etc… Ces facteurs et les campagnes anti-ADEMA ont fini par avoir raison de l’identité et de l’image du Parti. Les 1ers  militants de l’ADEMA en 1992 ont vieilli. Les jeunes qui l’animent actuellement n’ont rien appris de la morale des pères fondateurs du Parti. Aujourd’hui l’ADEMA a un grand nom, mais au contenu vide. C’est un peu comme à l’image du RDA qui a un grand nom, mais sans contenu.

 

 

Pour reconstruire le Parti, il doit changer de nom, d’objectifs, d’attributs, d’identité pour s’inventer une nouvelle image dans l’esprit des populations maliennes. Comme certains Responsables du Parti le préconisaient depuis huit mois.

 

 

3) Redéfinir sa politique Nationale c’est-à-dire reconcevoir l’identité et l’image du Parti dans le but de lui donner une nouvelle place dans l’esprit des militants anciens et futurs.

Mais attention, ce n’est pas le comité Exécutif actuel, qui peut faire ce nouveau repositionnement.

 

 

Ce repositionnement doit définir les points communs et les différences entre les Partis sur la scène politique nationale.

 

 

3)    Tous ceux qui ont trahi le candidat du Parti et soutenir le RPM ne doivent plus chercher à être le président du Parti. S’ils deviennent candidats, ceux qu’ils ont trahis les trahiront pour se venger.

 

Conclusion : les élections législatives marquent la fin de notre suprématie sur la scène politique Nationale. Il y a 25 siècles, dans la République de Platon, il consacra un chapitre à la dégénérescence des partis et nations politiques. Jeune étudiant de sciences politiques, je n’avais pas vraiment compris la portée de ces écrits il y a 15 ans.

 

 

Aujourd’hui, je sais que la démocratie est mortelle pour un Parti politique si les règles fondamentales ne sont pas saisies en devoir et droit. Il peut périr sous nos yeux, nos jambes, et sur notre tête en raison de notre aveuglement et de notre lâcheté collective. C’est ce qui est arrivé à l’ADEMA actuellement.

 

 

Je prédis cinq ans pour qu’elle puisse rebondir encore, mais pas avant. Cette analyse macro environnement politique demandée donnera à l’ADEMA une autre vision qui engendrera des changements, en matière sociale, économique, réglementaire tout en émergent lentement ensuite durablement. Nous ne voulons pas d’un mode qui est peu prévisible et porte sur le court terme. Elle recèle peu de signification sociale, économique et politique alors qu’une vision à long terme est une ligne d’évolution majeure et durable de la société. Elle sera porteuse de sens pour l’ADEMA.

 

 

L’Observateur Politologue KARA KORO.

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2 COMMENTAIRES

  1. Arrêtons de dire du n’importe quoi. Il faut plutôt chercher à sauvegarder la case commune qu’à raconter des ragôts pour exprimer sa haine ou tenter de faire la place à d’autres. Au lieu de s’attaquer à quelqu’un, il faut chercher à connaître son lignage, sa provenance, sa communauté etc…; c’est plus professionnel. Tout n’est pas permis en politique contrairement à ce que l’on dit souvent; l’étique et la déontologie font le bon journaliste et pas seulement que le journaliste! A vouloir cataloguer les citoyens à partir de leurs patronymes, beaucoup se retrouveront là où ils s’attendent le moins.Le Mali est un pays uni et merveilleux, je dirais le plus merveilleux que je connaisse. Maliens et fiers nous le sommes tous par notre histoire, notre culture, notre diversité en tout genre etc….
    Dieu dans sa grande manséatude, sauvera inchallah le Mali. Un peuple, un but, un foi! Rendons notre beau pays plus fort que jamais. Que Dieu nous entende. Amen!!!

  2. une telle analyse venant d un “politologue” laisse a reflechir surement.
    Si Obama fut elu president aux US avec des origines africaines, Sarkozy en France, avec une origine autre que francaise, pourquoi Iba ne devrait il pas se presenter?( le cher “politologue” n est pas plus malien).
    dans l ensemble l article, s il en est un, est plein de haine, de division et ne merite pas d etre publie.
    Enfin l analyse, s il y en a eu une, ressemble plus a un rapport de discussion de jeunes gens autour du the a Bamako qu aux reflexions d un scientifique.

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