Cette récente crise avec le Mali, née des sanctions adoptées par la CEDEAO, risque vraiment de mettre à mal les autorités ivoiriennes si elles n’y prennent garde et si elles ne mettent pas un peu d’eau dans leur vin sur le dossier Mali. Les solutions extrêmes en relations internationales ont toujours des effets dévastateurs, inutilement, et difficilement réparables par après. Et la théorie des relations internationales postule qu’on finit toujours par négocier, avant, pendant et après les conflits, même après des tentatives infructueuses.
Les autorités ivoiriennes semblent s’être mises à dos les peuples du Mali, de la Guinée, et même du Burkina Faso par leur propension aux options musclées d’imposition de solutions extérieures et non concertées de résolution des conflits dans les pays concernés. Pourtant, ces pays ont compté parmi les plus grands soutiens et parfois même des bases arrières du Président ivoirien lorsqu’il était dans l’opposition.
Avec une Guinée politiquement instable, un Mali et un Burkina Faso instables pour cause de terrorisme, un Ghana anglophone sur qui on ne peut compter à 100% du fait de la concurrence portuaire et maritime (dont un contentieux s’est d’ailleurs soldé par un jugement favorable au Ghana devant le tribunal pour le droit de la mer en 2017), un Sénégal qui a toujours été dans une situation de rivalité avec la Côte d’Ivoire en Afrique de l’ouest, notamment au sein de l’UEMOA, il est à se demander sur quoi les autorités ivoiriennes comptent-t-elles réellement en ne s’apercevant pas qu’elles s’isolent de plus en plus dans la sous-région à cause de fâcheux précédents concernant la résolution des conflits dans les pays en crise.
La CEDEAO aura, ces dernières décennies, développé le slogan de « CEDEAO des États à CEDEAO des peuples ». Comment s’assurer que le fonctionnement de la CEDEAO et les décisions qui en sortent rencontrent l’adhésion des peuples des États membres de la CEDEAO à chaque fois qu’il s’agit de régler des conflits dans un état membre ?
Les récentes et énième manifestations de protestation des populations maliennes contre la CEDEAO et ses sanctions semblent sonner le point de départ du procès de la légitimité de la CEDEAO et de sa capacité à réellement régler les crises dans la sous-région, à travers ses décisions maintes fois controversées sur la situation au Mali et aussi en Guinée. Les menaces du Mali de se retirer de la CEDEAO sont assez éloquentes sur un certain malaise et une crise de légitimité concernant l’institution sous régionale.
En soutenant à chaque fois les options systématiques de sanctions, les autorités ivoiriennes agissent-elles en leur nom ou au nom du peuple de Côte d’Ivoire ? Il y a trois millions de maliens en Côte d’Ivoire et autant d’ivoiriens au Mali, et le commerce et le négoce battent leur plein entre ces deux pays. A qui profitent ces sanctions finalement ? A la Côte d’Ivoire, au Mali ? à la CEDEAO ? Ou à des intérêts qu’on ignore ?
La posture frondeuse des autorités maliennes, appuyées en cela par une bonne partie de leur population, n’augure de rien de bon qu’un émiettement de l’autorité de la CEDEAO et des chefs d’états qui privilégient l’option du bâton, là où la CEDEAO devrait peut-être innover en préconisant un alliage de la volonté des maliens et des textes en vigueur au sein de la CEDEAO. On n’essaie pas de résorber une crise en en créant une autre.
Au Sénégal, Le Président de la République semble être à mal depuis ce qu’il est convenu d’appeler le Sonko gate et ne se mouillera sans doute pas jusqu’au bout pour un autre pays, du moins pas sincèrement car il est aussi sur des braises et je me permets de penser qu’il aura tiré des leçons du phénomène Sonko en début 2021. Les prochaines élections locales au Sénégal seront une véritable épreuve pour tester sa popularité et son autorité au Sénégal. Et il en est conscient. Risquera-t-il de s’engager à fond dans une crise et des sanctions frappant si durement un pays et un peuple voisin et frère, sans risquer de choquer par moments ce qui lui reste encore de favorable dans l’opinion publique Sénégalaise ?
Le Ghana quant à lui, est réputé pour ne se préoccuper au final, que de ses intérêts commerciaux et a toujours une attitude prudente lorsque les événements prennent une autre tournure concernant ses voisins francophones. En témoigne la posture poncepilatienne du Ghana lors de la crise post-électorale ivoirienne de 2011.
L’entêtement des autorités ivoiriennes à préconiser la solution du bâton (par l’intermédiaire de la CEDEAO) est difficilement compréhensible au regard des conséquences néfastes prévisibles sur les populations concernées et au regard des relations multiséculaires qui nous unissent à ces peuples frères. Nous continuons de nous interroger sur les réelles motivations des autorités ivoiriennes.
Les pouvoirs militaires au Mali et en Guinée, à coup sûr actuellement, ne sont pas dans le parfait amour avec le pouvoir d’Abidjan qu’ils accusent d’être à la base des sanctions de la CEDEAO, et aussi de vouloir les dégager. Dans ces relations grandissantes d’intimité, à défaut d’attaquer frontalement le pouvoir D’ABIDJAN, ces pouvoirs militaires pourraient prendre l’option de ne pas s’opposer ou coopérer en cas d’attaques terroristes contre la Côte d’Ivoire ou même d’actions subversives (Coup d’état) en préparation contre le régime en Côte d’Ivoire, à défaut même d’en être eux-mêmes les instigateurs. Ces hypothèses pourraient bien résumer la réponse du berger à la bergère, logique dans laquelle semble se trouver le Mali actuellement.
La Côte d’Ivoire est encerclée par des pays actuellement instables et en proie à des luttes sans merci contre le terrorisme. Tous savons comment la Côte d’Ivoire manœuvre pour éviter que les terroristes n’accèdent au territoire ivoirien. Mais pour combien de temps encore si on n’a pas de bonnes relations avec les états voisins d’où ces terroristes arrivent et si on ne mutualise pas les efforts communs. En pareille occurrence, l’option devrait être la solidarité communautaire et les solutions négociées, tenant compte des réalités de chaque pays et des aspirations profondes des peuples que la CEDEAO est censée représenter.
Visiblement, la Côte d’Ivoire est dans un mauvais triangle et dans un sale temps. Les autorités ivoiriennes devraient plutôt œuvrer à soutenir les peuples frères concernés et prendre des gants avant de contribuer à humilier et asphyxier progressivement un peuple frère et voisin avec des sanctions qui au final ne vont créer que frictions, mésententes, méfiances, dislocation. Bref, tout ce qui peut exister comme terreau fertile à l’expansion du terrorisme dans la sous-région et particulièrement en Côte d’Ivoire. Entre pays et peuples voisins, la survenue d’une crise chez l’un doit interpeller tous les autres afin d’éviter l’effet boule de neige car avec les pays voisins, nous partageons assez de contiguïtés historiques et sociologiques.
Pour sûr, et encore une fois, la question du Mali et surtout de la posture de la Côte d’Ivoire au sein de la CEDEAO sur ce dossier mérite d’être discutée préalablement en Côte d’Ivoire.
Par Éric-Aimé SEMIEN, juriste, défenseur des droits humains, dirigeant d’ONG
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To start it appear cote d’ Ivoire government appear to drug addict puppet secretly managed in most controlling ways by Caucasian step sons of president of cote d Ivoire who cleverly maintained his office by evil scheme that is equalled only in movies. But we will not give our opinion on that condition. President of Cote d ivoire have made his nation willing participant in EU divide plus conquer activities in west Africa. Whose managing Cote d ivoire it’s president or president’s wife family? Maybe it’s drugs, illusions us president’s wife family plus European friends managing Cote d ivoire. That fittingly explain all bizarre under told circumstance decisions coming from Cote d ivoire president office.
Malian people support for Transitional Government make clear ECOWAS is not complying with it’s rules of to support government people of nation of designated ECOWAS member nation support. Instead ECOWAS have chosen to support desires of wealthy misguided drug addict leaders of ECOWAS. That is stupidly dangerous act that proof ECOWAS for greater good sake of West African people should be replaced.
Drug addict leaders of ECOWAS know security against terrorists should be top priority but choose not to act to degree it’s ability provide for it to eradicate terrorists. There are ECOWAS nations like Nigeria whose actions show they desire to keep terrorists presence in their nation or with withal Nigeria possess it would have stamped out terrorists in Nigeria decades ago. Terrorists in Nigeria are serving cause of some wealthy citizens. Nigeria not wanting to appear incompetent constantly cleverly plus secretly take position that promote continuation of terrorism in Sahel nation’s plus West Africa.
Terrorism could much easier be managed by West African anti- terrorists army that work with nations of ECOWAS to quickly plus efficiently eradicate terrorism in ECOWAS member nations. Failure to do so speak for itself.
It defy being practical.
Henry Author Price Jr aka Kankan
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