Point de vue : La loi de la jungle et l’Etat de non-droit Amadou Haya Sanogo ou la mort ?

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Les Maliens ont davantage peur de Toi Général. Ton acquittement n’y changera rien. Et les responsables de notre pays viennent de se faire hara kiri en réveillant un souvenir très douloureux, relaxant le sulfureux Général que certains présentent comme le “Boucher” de Kati. On a torpillé la loi au Mali, on a bafoué le droit dans notre pays en se réfugiant derrière le vocable Dialogue National Inclusif (DNI) à travers ses recommandations controversées, qui ont crucifié les familles des victimes lesquelles continuent de pleurer sans doute pour l’éternité leurs morts. Le chef de cette horde de militaires zélés, armes d’estoc en mains, a poussé l’outrecuidance jusqu’à abattre leurs camarades d’armes en brandissant un contrecoup contre lui, putschiste, comme pour se justifier par enchantement. Si lui Sanogo était au pouvoir, il aurait exécuté froidement lâchement ceux dont la responsabilité pénale aurait été prouvée dans cet assassinat planifié.
Sanogo, tu as été libéré, mais tu porteras sur ta conscience les séquelles indélébiles de ces disparitions forcées. Dieu t’a vu et te voit encore. Le Très-Haut prépare la riposte des Nationaux tombés sous les balles à Kati alors que tu aurais pu éviter ce massacre. Oui, Dieu te punira. Et que dire du cas Souleymane Goïta qui a reçu l’ordre intime de quitter Koulikoro, le jour de son mariage, pour le front avant d’être retrouvé mort sur son lit à Gao ! Le Matinal a enquêté spécialement sur ce dossier. Et pourtant, Général, « Soul » était ton ami et Fatou, son épouse légitime, et qui préparait du «Tô» pour toi, toujours en larmes.
Voilà comment tu as semé les germes de la division dans l’armée. Non ! Les Maliens ne te porteront jamais au cœur. Non Sanogo ! Tu ne mérites pas cette libération.
J’ai revu, avant-hier, l’image des personnes abattues, c’est un crime de sang froid, digne des Nazis. Oui, Général 5 étoiles, la mort aurait été salutaire pour toi aussi. Tu le sais bien. Et je le dis, mon linceul en mains. Avec résilience et sublimation.
ISSIAKA SIDIBÉ

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