Comme le phénix qui renait de ses cendres selon la légende, le Mali peut, doit et va renaitre de ses cendres. Cette renaissance sera possible grâce à la reconstruction du pays qui boostera l’emploi, donc l’économie. Tout est à refaire, et le pays peut compter sur une jeunesse nombreuse active. Seule la création d’emploi peut sortir le Mali du chaos. C’est en cela et en cela seulement que nous renaitrons de nos cendres. Il faut oser, car seules les grandes idées ont fait les grandes nations. Osons et tout deviendra possible.
- Mentionner dans la Constitution (art 25) que « le Mali est une République ….. et décentralisée » et fixer que 30% au minimum des ressources budgétaires de l’Etat soit affecté aux collectivités territoriales décentralisées pour leur permettre d’assumer leur responsabilité de maitre d’œuvre du développement régional et local ;
- Fixer dans la Constitution (la liste des départements ministériels qui stabilisent l’Etat en laissant la possibilité d’en rajouter 3 ou 4 pour la gestion politique) la limite de porte feuilles ministériels (max 21) ;
- Rendre obligatoire la prestation de serment à tous les niveaux sur le livre sacré de sa religion (coran ou bible) ;
- Rendre obligatoire la prestation de serment de tous les directeurs centraux, gouverneurs, préfets et sous-préfet, (élus locaux et nationaux) avant les prises de fonction ;
- Rendre publique le patrimoine de toutes les personnes en fonction au niveau central et décentralisé et par les voies appropriées à l’entrée et à la sortie de toute responsabilité publique
- Rendre obligatoire la publication annuelle du patrimoine de tous les directeurs centraux, gouverneurs, préfets et sous-préfet,
- Limiter à 5 ans, la durée de service des directeurs de services nationaux et généraux des structures publiques et parapubliques ;
- Instituer la semaine de la bonne gouvernance (une journée d’interpellation publique des gestionnaires publics et à toutes les échelles du territoire (locale, régionale et nationale) et instituer des journées porte ouverte visite des structures avant-garde dans la lutte contre la corruption (Bureau du vérificateur général, cour des comptes, contrôle général de l’état, etc.) ;
- Mettre en place des brigades d’actions civiques dans les établissements scolaires pour sécuriser l’espace scolaire (et responsabiliser entièrement l’administration scolaire et universitaire) ;
- Lutter contre la corruption dans l’administration: identifier des usagers de l’administration (sensibiliser) pour dénoncer tout abus de corruption a un numéro vert gratuit. Par exemple un chauffeur de taxi dont un agent de police exige un pourboire peut appeler au numéro vert pour donner le nom de l’agent de police. Comme preuve il peut préparer une preuve matérielle (photocopie du billet de banque ou autre preuve) le même procédé peut être adopte dans toute l’administration publique et parapublique ;
- Lutter contre l’enrichissement illicite : l’accusé apporte les preuves de l’origine de ses richesses et de l’acquittement de ses impôts locaux et nationaux : Si je suis accusé d’enrichissement illicite je dois pouvoir apporter la preuve de ma richesse : changer la jurisprudence qui voudrait que c’est l’accusateur qui doit prouver, cela freinera l’enrichissement illicite dans l’administration ;
- Limiter l’accès à la terre dans un rayon déterminé autour de la capitale et les moyennes et grandes villes (le plus important c’est l’institution obligatoire d’un registre foncier ou d’un cadastre, car le foncier devient un moyen de blanchiment d’une masse énorme de l’argent de la drogue) ; Exemple : interdiction d’octroyer à toute personne une parcelle de plus de 5ha) ;
- Réinstaurer le service militaire obligatoire pour tous les jeunes scolarisés ;
- Réinstaurer le service civique obligatoire pour tous les jeunes déscolarisés et ruraux : apprendre aux jeunes la valeur de la chose publique et l’amour de la patrie (dans les camps des pionniers durée 3 mois, brassage des jeunes de toutes les régions) ;
- Réintroduire l’obligation de l’instruction civique et morale à tous les cycles d’enseignement fondamental, normal et universitaire ;
- Créer un Fonds national de l’éducation/emploi des jeunes à travers l’institution de deux taxes :
1) prélèvement d’un montant (500 à 750 F CFA) sur chaque transfert d’argent en direction ou à partir du Mali, et
2) Taxe sur chaque appel international entrant : fixer un montant (pourcentage) de concert avec le CRT et les agences de téléphonie mobile : Ces taxes qui pourraient être évaluées autour de 5 à 10 milliards FCFA /an devront être injectés dans la modernisation de l’éducation dans les domaines ou les problèmes sont plus récurrents (modernisation de l’université et formation de doctorants et dans le domaine de la recherche) ;
- Créer des emplois jeunes dans toutes les communes du Mali :
– GIE de jeunes dans la protection de l’environnement : ramassage, enlèvement et transformation des déchets et ordures des familles : production d’engrais pour l’agriculture, de biogaz (secteur prive et services communaux) ;
– Créer des centres polyvalents pour jeunes dans toutes les communes du mali pour familiariser les jeunes scolaires a l’informatique et internet et en même temps (création d’emplois de jeunes qui vont gérer les centres)
– Créer un service national de volontaires pour le développement local
- Revoir les contrats miniers pour que les maliens puissent bénéficier pleinement des richesses naturelles du pays à défaut de ne pas pouvoir les exploiter ;
- Augmenter l’impôt sur les grosses fortunes ;
- Répertorier et inventorier toutes les propriétés foncières et les taxer très fortement ;
- Mettre en place une stratégie de développement énergétique en privilégiant le solaire comme énergie du futur pour l’électrification des communes rurales du Mali ;
- Repenser la gouvernance locale en organisant des états généraux de la décentralisation : objectif : mieux adapter la décentralisation a la réalité du moment : transfert des pouvoirs non régaliens aux collectivités locales : par exemple, on pourrait revoir le mode de nomination des Préfets, Gouverneurs de régions et autres ;
- Refonder une nouvelle armée citoyenne moderne et professionnelle ;
- Créer un bureau de réflexion et d’analyses stratégiques au niveau de la Présidence de la République : laboratoire d’idées pour le pouvoir
-Répertorier les ressources humaines volontaires à mettre au service de l’Etat
-Fournir des analyses stratégiques sur la vie de la Nation dans tous les domaines sur la base de rapports périodiques
- Refonder notre système de gouvernance : renouveau démocratique par la Promotion des jeunes à des postes électifs : pour permettre le renouvellement des dirigeants politiques au niveau (député, conseiller municipal, conseiller national), limiter à trois mandants tout poste électif ;
- Opter pour le renouveau démocratique par l’obligation de démission de la fonction publique, dès qu’on se lance dans une fonction politique, pour éviter tout conflit de responsabilité.
NB : Le document a été soumis une première fois en décembre 2012 a un homme politique en qui je croyais et crois encore et avec qui nous devrions approfondir la réflexion sur la refondation d’un nouvel Etat du Mali, mais qui a été éloigné du débat public compte tenu de ses responsabilités au sommet de l’Etat. Ensuite j’ai décidé de continuer à partager ma réflexion avec deux hommes politiques qui déclareront plus tard leur candidature à l’élection présidentielle prochaine. J’ai alors pense qu’il est important de le partager avec l’ensemble des candidats et des électeurs potentiels. Voilà l’objet de la publication de ce plaidoyer citoyen malien qui n’a pas même pas la possibilité d’exprimer son choix dans l’urne, car oublié par les services de l’enrôlement, loin dans son pays d’adoption : Haïti.
Yachim Yacouba MAIGA
Citoyen malien sans carte NINA
Pour maliweb.net