Le vieil Emir Iyad Ag Ghaly, apparu vieilli, faible et fatigué, a-t-il trouvé le moyen d’affirmer son pouvoir en déliquescence en faisant détruire son ennemi Mokthar Belmokhtar ?
Pendant des années Iyad Ag Ghaly a pu profiter de ses soutiens auprès des Ifoghas. Il pouvait s’appuyer sur ses connaissances religieuses pour tenter d’imposer ses vues et masquer sa volonté de pouvoir. A Bamako, le respecté leader religieux, l’imam Mahmoud Dicko, partageait avec Iyad Ag Ghaly, la volonté de faire du Mali une République islamique. Mais aujourd’hui, Iyad Ag Ghaly apparait de moins en moins soutenu et de plus en plus faible.
Dans le Nord, l’Amenokal Mohamed Ag Intallah, chef moral et représentant de toute la confédération, également député de Tin Essako, veut appuyer le processus en cours et ne veut plus compter sur Ansar Dine, un allié trop encombrant. Le groupe terroriste doit donc changer de territoire et la plupart des observateurs avertis du Mali pensent que c’est l’une des raisons du développement du Front de Libération du Macina par Amadou Koufa, prédicateur et allié de longue date du leader d’Ansar Dine. La mort inexpliquée, ou plutôt inexplicable, de Cheikh Ag Aoussa n’aura pas été suffisante pour laisser la main mise à Iyad Ag Ghaly sur le pouvoir militaire au sein des groupes armés, et donc pour qu’il soit réintégré dans le processus DDR comme l’avait certainement prévu le vieil Emir. La redirection de son groupe vers le centre du Mali semble donc inéluctable.
Mais dans cette zone se trouve déjà, malheureusement pour notre pays, d’autres groupes terroristes et des trafiquants de drogue tels que Mokthar Belmokhtar. Est-ce pour cela que le vieil Emir aurait une nouvelle fois utilisé ses alliés souterrains et ses antennes bamakoises pour donner des informations sur la position de Mokthar Belmokhtar ? Cela semble en tous cas l’avis de plusieurs membres de nos services de sécurité qui auraient relayé les informations auprès des forces internationales.
Malheureusement, le vieil Emir, même très affaibli, reste un ennemi à ne pas sous estimer. Après avoir amené le malheur sur nos frères touaregs, il semble décidé à s’acharner sur notre pays et détruire nos frères Peuls. Contre lui et les terroristes, plus que jamais, le Mali doit être le pays d’un peuple, d’un but, d’une foi.
Paul-Louis Koné
Voici un journaliste ignorant qui devrait nous épargner les bobards qu’il tire de son ignorance.
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