La perle du désert brille de nouveau

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Le 17 janvier 2018, Tombouctou a organisé une journée ville morte pour protester contre l’insécurité et adresser ce message à Al Furqan : « assez d’insécurité ! Nous reprenons notre ville en main ! ». A Gao, Mopti, un peu partout la population se mobilise aussi pour lutter à sa façon contre les mouvements armés qui ont prêté allégeance à Iyad Ag Ghaly, chef du JNIM. Les signes du changement sont là ! C’est la fin d’une période de terreur imposée par des terroristes étrangers.

Le Mali a toujours attisé les convoitises étrangères. C’est le carrefour du Sahel, la liaison entre le sud et le nord de l’Afrique, entre le Maghreb et le Machreq. C’est le pays des routes commerçantes  des caravanes en tout genre du continent, où les motivations vénales des non-Maliens entretiennent durablement la crise malienne. Le Mali est une mosaïque de peuples qui ont vaincu leurs différences pour cohabiter dans un équilibre précaire. Les rébellions arabo-touarègues de 2012 sont venues nous ramener à la réalité trop souvent conflictuelle de ce multiculturalisme malien. Mais la prise de conscience est là. Les choses avancent lentement mais elles avancent.

Les terroristes étrangers, comme ceux d’Al Furqan, ont  importé dans leurs pick-up les armes, les paroles de haine religieuse pour semer folie et discorde en nous faisant oublier notre devise nationale « un peuple, un but, une foi ».  Ils ont peur d’un peuple malien uni dans sa foi, qui se développe. Ils veulent au contraire en faire le pâturage de leurs revendications. Sans discorde entre communautés du Mali, ils auraient disparu depuis longtemps. Contrairement à eux, de nombreux non-Maliens sont venus apporter leur aide et leur soutien. D’abord les Français en 2013 puis les organisations de l’ONU et maintenant les pays voisins du Mali sont venus au secours des Maliens. Avec la mise en place de l’accord de paix, les premiers éléments commencent à produire leurs effets sur le terrain. Pendant que les terroristes étrangers veulent encore piéger les périphéries des villes en usant de la peur et de la crainte pour piller et se nourrir sur notre dos.

Traqués, les terroristes étrangers tentent de se regrouper. La panique gagne les rangs du JNIM devant la future implantation des soldats de la Force du G5 Sahel et des nouvelles  garnisons FAMa. Les signes de leur peur sont là : ils accentuent tout azimut leurs menaces dans les villages. Ils font du bruit pour se galvaniser, ils massacrent des innocents par dizaines à coup d’explosifs sur les routes, comme ceux du bus de Boni, et ils multiplient les communiqués pour revendiquer leur union. Mais ils sentent tous que leur disparition est inéluctable alors ils se font haïr de tous, comme au Moyen-Orient avec l’Etat Islamique. Leur sort sera le même. Les bases d’une nouvelle société sont en construction. L’amertume du peuple malien cède la place à la cohésion. Le retour à la paix et à la prospérité est en marche. La fin des terroristes étrangers est engagée.

Oui la fin des terroristes étrangers a sonné ! Leurs rangs se vident peu à peu. Les désertions s’enchainent. Profiter de la crise et faire couler le sang des enfants du pays ne suffit plus. A Tombouctou, Al Furqan sent venir sa fin. Les vaines proclamations de Talha Al Libi le libyen, ne trouvent plus d’échos. Dans la région de Tombouctou, il répète à qui veut l’entendre qu’il est venu rendre la justice mais c’est sur des problèmes qu’il a lui-même occasionnés ! Son ombre ne souillera bientôt plus ni la majestueuse ville aux 333 Saints ni sa région. La loi à venir sur l’entente nationale retentit à ses oreilles comme une onde de choc qui réduira à néant la racine de sa propagande et amplifiera la défection de ses hommes.

La sérénité et la paix reviennent à Tombouctou: la reconstruction de ses mausolées, les nombreux festivals de musique qui reviennent, des reportages internationaux qui mettent en valeur notre patrimoine culturel, le retour des chants de Khaira Arby… Tout cet élan collectif témoigne à quel point la vie reprend ses droits sur Tombouctou, berceau de la culture touarègue. Nos pratiques ancestrales ont finalement raison de la propagande d’Al Furqan!

Idrissa Khalou

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