Nous avons tous entendu parler de ce procès qui soulève les passions, des anti-putchistes et des patriotes de la COPAM. La tenue d’une Convention le 21 Mai, convoquée par la COPAM a mis la ville sens dessus dessous… Le peuple est sorti : gens de bonne foi qui voyaient se profiler à l’horizon une sortie de crise sans le retour des fantômes du passé, voyous et jeunes désoeuvrés, excités et extrémistes de tout bord, soldats déçus par la tournure de leur coup de force, associations qui réclamaient le départ de Dioncounda et tout ce monde a crée embouteillages et retards parmi les citoyens qui se rendaient ce jour-là à leur boulot.
Pendant ce temps au CICB, la COPAM a décidé, avant de s’atteler aux travaux du jour, de porter un message au PM, à la Primature pour lui transmettre le vœu des membres de ce regroupement : la tenue de cette concertation et le respect de la constitution, sur le thème des 40 jours accordés au Président intérimaire, Pr. Dioncounda Traoré.
Ainsi, la délégation de la Copam, a quitté le CICB et a pu s’entretenir avec le PM. Une fois leur mission accomplie, ils sont retournés au CICB afin de continuer leurs travaux.
Entretemps, des milliers de jeunes ont afflué vers Koulouba et, chose inouïe, ils ont pu avoir accès au bureau du Président, ont pu l’agresser violemment, devant des gardes, incapables de réagir et de le protéger, à l’exception d’un d’entre eux, qui a eu la bonne idée de se dépouiller de son casque et de le lui faire porter pour éviter le pire.
De zones d’ombre, jamais éclaircies.
L’indignation que soulève cet acte de barbarie a fait pleurer notre PM qui n’a pas pu annoncer cette atrocité avec les mots qu’il fallait au journal de 20H. Il promet que les acteurs de cette sauvagerie, qu’on a déjà transformée en tentative d’assassinat, seront punis. Et voilà que la justice se met en branle pour trouver des victimes expiatoires.
A l’époque, le FDR cherchait la tête des patriotes de la COPAM, des articles pleuvaient pour prêter toute sorte de sentiments criminels et opportunistes aux leaders et aux têtes pensantes de ce mouvement.
Et voilà que l’on convoque, à tour de bras, chez Sombé Théra – le procureur qui a réglé leur compte aux journalistes de l’article de la maîtresse du Président du temps de ATT – les jeunes du Yéleworoton et les vieux de la COPAM … Visite à la Gendarmerie, au Procureur et le chef d’accusation tombe pour nos politiciens : Troubles graves de l’ordre public… On n’a rien trouvé de consistant et les dossiers sont vides de preuves, mais ces gens de la COPAM sont des bêtes à abattre qui pointent du doigt ce qui cloche dans cette transition, les entorses et les malfaçons que l’on fait subir à l’accord cadre et aux espoirs du peuple. Ils n’ont pas de poils sur la langue et clament haut et fort ce qui ne va pas. Ils ne sont pas achetables, des durs à cuire, comme ce Professeur Younouss Hamèye Dicko qui donne du fil à retordre par son sens critique et son franc parler…Rokia Sanogo, la Pasionaria du MP22. On les diabolise ces trois responsables, le Président de la Copam, Guindo, la dame de fer du MP22 et le Prof de l’ADR… Bien sûr, le Soufi Diallo présent au CICB comme les autres et l’avocat du diable, Gakou, et l’Honorable Mariko, passent entre les mailles du filet et ne connaissent pas le même sort bien qu’ayant été présents au CICB, ce 21 Mai.
Le déroulement des procès ou les faiblesses de notre justice
Le procès des trois membres de la COPAM, débute le 7 Août, avec une heure de retard, à trois semaines d’intervalle au cours du mois d’Août. Convoqués à 8 heures du matin, il débute à 9 h passés dans l’irrespect le plus total des avocats de la défense et des accusés. Ceux-ci endurent 4 heures d’interrogatoire sans avoir droit même à cette chaise qui a donné lieu à l’expression courante, « se trouver sur la sellette », « le banc des accusés ». On n’ose pas prononcer le verdict car les dossiers sont vides… On reporte encore d’une semaine. Jamais dans notre capitale, un chef d’accusation de ce genre – trouble à l’ordre public – inventé, imaginé et forgé de toutes pièces, a été puni avec autant d’acharnement… Les avocats démontrent avec panache l’inconsistance de cette accusation non fondée avec exemples à l’appui. Les autorités religieuses, Haidara du HCI a-t-il été poursuivi lorsque, à la suite de son prêche et de son meeting au stade M.K, il y a eu de nombreux morts ? A-t-on sévi sur les autorités de la Femafoot et la Sécurité lorsque, à la suite du Match, Mali Togo, les supporters se sont dispersés dans la ville et commis des actes violents et répréhensibles, dont d’iniques viols sur des femmes chinoises et détruit tout sur leur passage ? A-t-on jamais coffré les fous des cortèges de mariage qui obstruent les rues et causent des accidents parfois mortels ? Et je pourrais donner mille exemples de cet incivisme et cette sauvagerie qui caractérise les masses en furie et que personne ne programme, ne peut contrôler ni maîtriser… ni les autorités religieuses, ni la sécurité, ni les forces de police, encore moins ces gars de la COPAM depuis leurs ateliers de travail au CICB.
S’il faut chercher un coupable… commençons par le commencement et remontons aux forces de sécurité et au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité nationale qui, à la suite de cette action barbare commise sur notre Président aurait dû démissionner; mais au Mali, l’honneur et la dignité ne sont plus de mise.
Un calamiteux verdict tout prêt et qui dépasse les bornes de l’injustice
Aujourd’hui, 21 jours après le premier procès, après une séance commune au Tribunal, où voleurs de grand chemin et hommes politiques sont mis sur le même banc, on vient de prononcer un verdict étonnant qui fait révolter les hommes et les femmes honnêtes de ce pays… La justice vient de crier haro sur ces trois personnes du CICB, qui auraient brûlé des pneus, en les condamnant à SIX MOIS DE PRISON avec sursis. Nous avions cru que Malick Coulibaly amènerait la probité au sein de la justice, vendue et corruptible… Nous sommes-nous trompés ?… un verdict élaboré à partir d’un dossier vide… parachuté d’où ???? Des tréfonds une âme sensible qui pleure devant les malheurs du Président mais qui n’est pas assez vaillante pour faire un mea culpa et dire combien la politique sécuritaire de ce pays a été défaillante…
Aucun citoyen malien ne sera dupe. On connaît qui est qui dans ce pays et nous sommes conscients que les malfrats, les criminels et les voleurs se promènent gaîment partout. Vous avez désigné des coupables de troubles publics même si leurs dossiers sont vides et si on doit salir la réputation de ces personnes mais pourvu que la CEDEAO gobe cette histoire et que l’âme sensible en soit satisfaite. Quant aux jeunes du Yéléworoton, eux, c’est la prison ferme… et vous croyez que le peuple malien prend les lampions pour des lanternes ? A cette heure-ci les vrais coupables doivent bien se gausser de vous… tristes sires de la justice malienne. Vous n’apprendrez jamais … sacrifier des patriotes pour faire plaisir à des commanditaires, dans un mensonge outrancier ne passera pas… Même si, à l’appel, votre justice les reconnaîtrait mille et mille fois coupables, nous, le peuple et les patriotes du Mali, saurons les acquitter et leur rendre leur honneur sali.
Une contribution de Ali Bilal
Bien, bien. Ont-ils au moins visionné le filme des évènements qui se trouve en possession d’une station de radio bien connue? Serait ce donc la répétition de la désormais célèbre: ” La cour est suffisamment informée”. L’homme malien par essence est inconciliable avec la vérité. Les souvenirs que l’on a de téméraires rectitudes remontent à l’âge des épopées auxquels d’ailleurs personne croit tant ils furent embellis. Il est difficile, quelque soit les millénaires, si tant est que ces téméraires aient vécus, qu’ils ne transmettent les gênes à leurs descendants. La honte ne tue plus, le mensonge n’avilis plus, le vol n’excommunie plus.
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