Organisation ouest-africaine de la santé : Un instrument proactif d’intégration régionale en matière de santé

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Dr. Xavier Crespin
Dr. Xavier Crespin

Chaque année, l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (Ooas) commémore le 9 juillet, date de sa création. Cette année, à l’occasion de la 27e édition de cette journée, le directeur général de l’Ooas, Dr. Xavier Crespin, comme à l’accoutumée, a délivré un message riche en conseils et en enseignements. Sous le signe de la “Couverture Sanitaire Universelle (Csu), enjeux, défis et opportunités”, la journée de l’Ooas a été l’occasion, pour son Dg, de faire un aperçu des réalisations et des objectifs de son Organisation. L’intégralité du message de Dr. Crespin.

 

À l’instar des années précédentes, c’est avec honneur que je m’acquitte de ce devoir de m’adresser à vous ce jour 9 juillet 2014, à l’occasion de la 27e journée commémorative de la création de l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (Ooas).

 

            Le souvenir au mois de juillet de chaque année, de la décision qui a consacré la naissance de notre institution constitue pour nous une reconnaissance des avantages de la vision proactive des chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui, convaincus des effets bénéfiques de la mise en commun des efforts dans notre communauté, ont adopté le protocole portant création de l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (Ooas).

 

            La mission principale de l’Ooas est d’offrir le niveau le plus élevé en matière de prestation de soins de santé aux populations de la sous région sur la base de l’harmonisation des politiques des États membres, de la mise en commun des ressources et de la coopération entre les États membres et les pays tiers, en vue de trouver collectivement et stratégiquement des solutions aux problèmes de santé de la sous-région. L’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (Ooas) est un instrument proactif d’intégration régionale en matière de santé qui élabore et exécute des interventions et des programmes à grand impact au sein de la communauté, à travers :

 

            – le renforcement des capacités ;

            – la collecte, l’évaluation et la dissémination de l’information ;

            – la promotion de la coopération et de la coordination ;

            – l’exploitation des technologies d’information et de communication ; et

            – le maintien de partenariats productifs.

 

            Du début de ses activités à nos jours, l’Ooas compte à son actif des réussites qui, sans être exhaustives concernent les domaines de l’harmonisation des curricula de formation des professionnels de la santé pour faciliter la circulation des ressources humaines en santé dans la région, le soutien à la production locale de médicaments Arv de bonne qualité qui a permis de rapprocher ces médicaments de ceux qui en ont le plus besoin, la mise en œuvre du programme de coopération transfrontalière de lutte contre les maladies, le renforcement des systèmes nationaux de recherche pour la santé, l’institutionnalisation de la médecine traditionnelle et de la pharmacopée dans l’espace Cédéao.

 

            Au-delà de la réjouissante communion autour des idéaux qui ont prévalu à la naissance de l’Ooas, cette commémoration constitue pour notre Organisation une tribune pour attirer l’attention des États membres et de la communauté internationale sur les grands défis en matière de santé dans notre sous région, en vue d’une plus grande mobilisation.

 

            Le thème retenu pour l’année 2014, et donc pour la journée de l’Ooas est : “Couverture Sanitaire Universelle (Csu), enjeux, défis et opportunités”. Il ne s’agit pas d’un slogan de plus, mais d’un appel à l’action pour la mise en œuvre de stratégies adéquates qui feront en sorte que nos systèmes de santé contribuent à l’équité et à la justice sociale.

 

            Atteindre un tel objectif, revient à identifier les voies que nos systèmes de santé doivent suivre en vue de combler le gap entre les attentes légitimes des populations en matière de santé et la situation actuelle. C’est assurément là, l’un des défis majeurs pour notre sous région. Dans ce cadre la dernière réunion de l’Assemblée des Ministres de la Santé de la Cédéao a recommandé entre autres :

 

            – entreprendre une analyse situationnelle approfondie de la Csu dans la région visant l’élaboration d’une stratégie régionale d’accompagnement des pays membres ;

            – mettre en place un cadre juridique et assurer l’appui politique nécessaire pour la Csu ;

 

            – mettre l’accent sur la promotion de la santé et le renforcement des soins de santé primaires dans le cadre de la Csu.

 

            Aujourd’hui donc plus que jamais, nous devons conjuguer nos efforts, dans un esprit de coopération, de solidarité et de veille, toute chose qui, du reste, a toujours prévalu et qui nous guide vers l’atteinte de notre objectif commun. Au moment où plusieurs de nos pays sont confrontés aux épidémies en général et singulièrement à l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola, nous voudrions encore une fois attirer l’attention de tous sur les mesures préventives recommandées par l’Ooas. C’est le lieu pour nous d’exprimer notre solidarité et notre compassion aux populations durement éprouvées.

 

            Je souhaite terminer cette adresse en saluant l’engagement individuel et collectif de tous les pays de la Cédéao en faveur des questions de santé et pour les efforts fournis pour la réussite des interventions de l’Ooas. Je renouvelle notre gratitude et notre disponibilité à tous les gouvernants de notre espace, et à l’ensemble des partenaires pour toutes les énergies déployées afin d’assurer aux populations le bien être auquel elles aspirent.

 

            Vive l’intégration africaine, Vive la Cédéao, Vive l’Ooas. Je vous remercie“.

Source: CC/MSHP

 

 

Epidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola

Les consignes de l’Ooas aux pays

Déclarée depuis le mois de février dans trois pays de l’Afrique de l’Ouest, l’épidémie de fièvre Ebola constitue jusque-là une des préoccupations majeures du monde de la santé.

Consciente de l’ampleur de la menace que constitue cette maladie, l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (Ooas) édicte pour les pays les consignes à suivre. Il s’agit de :

 

– renforcement des mécanismes de surveillance épidémiologique y compris la notification à l’Ooas de tout cas pour faciliter la coordination régionale;

– identification des laboratoires de diagnostic dans la région ouest-africaine et/ou ailleurs et prise des mesures pour préparer un éventuel envoi des produits biologiques vers ledit laboratoire ;

 

– formation et sensibilisation des agents de santé ;

– information et sensibilisation de la population sur les messages éducatifs de santé publique visant la réduction du risque.

Selon l’Ooas, le respect de ces mesures permettra de circonscrire l’épidémie et de préserver la santé des populations.

Source: CC/MSHP

 

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