Mon opinion : Et si le quatrième pouvoir était notre problème

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La presse est une lumière. Cette lumière a éclairé le peuple malien lors des événements de Mars 1991 par ses rayons limpides. Si la presse n’avait pas donné les informations nécessaires, nous n’allions pas avoir cette communion et la mobilisation qu’il fallait pour faire tomber un régime assez bien implanté. Le peuple est informé au même moment et peut agir tel un seul homme, c’est cela le pouvoir de la presse.

La presse écrite de notre pays est devenue aujourd’hui une fourre chômeur, beaucoup de jeunes diplômés s’y sont engouffrés pour faire leur bataille du feu, dans le monde du travail, ce qui n’est pas mauvais. Ils connaîtront mieux le pays, apprendront à analyser et à prendre des décisions. Mais il y’a cette nécessité de les former.

Les radios ne surveillent pas en général leurs émissions, ou des délires personnels sont vociférés en longueur de journée par des animateurs choisis dans la masse et laissés pour compte, qui se qualifie sans scrupule de journalistes. Des heures creuses monnayées par des tradi thérapeutes prêcheurs, qui, ne maitrisant point les deux rubriques embrassées, se rivalisent sans vergogne sur les ondes pour ruser sur ces populations fatiguées et désemparées.

De nouvelles chaines de télévision privées pointent leur nez dans le monde des médias maliens, elles sont en grande partie sans mines. Elles ont des plateaux sans finesse, sans gout et sans recherche artistique, aucune ligne éditoriale affichée. Elle se contente de transformer des animateurs radios en présentateurs télé sans phase de formation. Alors on fait de la radiotélé, une absence totale de tenue. Pourtant, voilà un secteur qui peut employé énormément de jeunes tout en améliorant l’image du pays.

Les médias au Mali n’ont plus une grande déontologie. Pensent-ils en avoir besoin quand tout est juste argent ?

Ils sont carrément, pour un grand nombre instrumentalisés par les hommes politiques et les leaders de la société civile. Les populations sont manipulées, utilisées pour des ascensions personnelles ou pour défendre souvent l’indéfendable. Les réseaux sociaux sont en phase de les supplanter, au moins dans la célérité, dans le cadre des informations réelles ainsi que dans les analyses objectives. Des bloqueurs et facebookers sont aujourd’hui suivis par des centaines de personnes qui les consultent plus que les journaux officiels. Ces nouveaux acteurs de la presse, plus libres, avec des photos en appui et des enquêtes plus abouties volent la vedette des actualités à nos traditionnels hommes de la presse.

Il est quand même important de signaler que le budget national consacre une rubrique à l’aide à la presse. Cette aide qui prétend inciter à rendre cette presse plus réelle, plus formelle, à mieux se professionnaliser, peut aussi s’améliorer. Aujourd’hui un quotidien qui est en règle avec nos impôts, qui emploie légalement  et produit régulièrement chaque jour a, à peu près de 4millions, un hebdomadaire dans les 1.500.000 Fcfa. En sus de cette manne financière, l’Etat doit faire des abonnements, et sensibiliser pour que nos entreprises privées s’abonnent et fassent aussi des insertions. Des mesurent doivent être prises pour que des papiers de bonnes qualités ne manquent sur le marché et soient bien abordables, d’autres facilités doivent se faire dans le domaine technique par l’Etat.

L’octroi du récépissé doit être plus strict, la maison de la presse et la HAC doivent avoir l’œil sur les articles et sur le respect de la déontologie sous la vigilance du  ministère de tutelle.

Des avantages et facilités doivent être accordés aux journaux qui ont choisi la spécialisation.

L’ORTM doit jouer son rôle de référence dans sa gestion et dans son programme.

Nous ne devons pas être ce pays ou les réseaux sociaux ne prennent pas comme référence la presse officielle, ce qui est dangereux. La presse est un pouvoir, comme tout pouvoir, elle doit se faire respecter par son comportement et par son professionnalisme.

La presse joue sur l’atmosphère, sur l’opinion, sur la gestion de la nation, elle est sa respiration. Quand elle n’est pas bien le pays s’arrête ou chute.

Macké   

 

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