Notre salut ne viendra que des maliens épris des valeurs de grandeur

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Cela fait plus d’une décennie que nous assistons à une tragédie et à la gabegie politique dans notre pays. En effet, plus de dix ans que le Mali est fracturé, que les communautés s’opposent et se déchirent, que nos braves soldats et innocents civils maliens meurent au centre et au nord du pays. Nous n’avons jamais cessé de pointer du doigt les autres, pays et institutions. Personne n’y a gagné quoi que ce soit si ce n’est la déconsidération.

Évidemment, nous ne voulons pas faire oublier les horreurs de notre récent passé ou pire, d’en dédouaner l’Occident. D’ailleurs, les politiques absconses de l’Occident en Afrique et au Proche-Orient ne sont pas à son honneur. Nous sommes aussi sûrement très agacés de l’incompétence et de l’incapacité de l’Union Africaine et de la CEDEAO à faire mieux que l’Occident et les Nations Unies qui partent écœurées de chez nous. Nous avons certes évoqué toutes sortes de solutions en vain sauf que le salut ne viendra que des Maliens. Il est important de reconnaître et surtout d’accepter que le salut ne vient que de nous-mêmes, des maliens épris de valeurs de grandeur, et non de l’étranger.

L’utopie ne doit point devenir l’espoir de notre temps. Il est temps d’agir pour réinventer notre pays. Nous n’avons pas à attendre d’inventer ou mettre en œuvre un nouveau modèle de gestion ou de politiques de gouvernance abâtardies. Notre modèle de gouvernance basée sur nos valeurs et léguée par nos aïeux a toujours existé tout au long de notre histoire. Nous avons plus de chances de nous en sortir en adoptant ce qui a déjà fonctionné pour nous sur nos terres en le passant à une plus large échelle. Nos politiques doivent viser à redresser réellement les fronts longtemps courbés par des circonstances historiques désastreuses afin de prendre pour de bon, le plus bel élan dans la paix retrouvée, pour un grand peuple uni et libre à jamais, jouissant fièrement du bien-être idéal et garantissant le développement durable, en mettant à profit les potentialités humaines et les ressources naturelles que regorge notre pays.

Notre objectif doit être de matérialiser le destin de grandeur du Mali, de bâtir au cœur de la sous-région Ouest africaine un pays puissant et prospère au profit du peuple malien et de l’Afrique, un pays où tout dirigeant privilégie de servir d’abord l’État et le peuple en tant que détenteur de la chose publique et où les citoyens sont épris de valeurs qu’ils doivent défendre et protéger pour la sauvegarde de la patrie et de ses intérêts en vue de redorer la grandeur de notre nation et de son peuple.

Ainsi, pour résoudre l’équation des défis maliens et construire un nouveau Mali où notre peuple retrouve la paix, la dignité et le progrès, nous devons changer de logique et de mode de pensée, et remodeler le malien à l’image de grandeur de ses ancêtres épris de nos valeurs fondamentales et surtout planifier un projet de société réaliste et réalisable, et qui soit étroitement lié à l’authenticité malienne, aux composantes de notre culture et à notre identité. Il doit absolument s’inscrire non seulement dans la mouvance des transformations sociales : l’urgence écologique, la démocratisation de l’économie et la solidarité ; mais aussi, dans la mouvance de la recherche de nouvelles réponses à la crise économique, sociale et sanitaire que nous traversons.

Nous devons obligatoirement œuvrer ensemble pour mettre de l’ordre dans notre pays et imposer la paix sinon la partition sanglante perdurera. Nous devons sortir de la crise et faire naître un Mali plus prospère qui fera la fierté des générations futures. Le Mali doit rester un pays uni et respecté, un pays où nos valeurs continuent à forger notre histoire, notre identité et notre avenir à la grandeur de notre magnifique nation. Aussi, au lieu de continuer à pointer du doigt, nous devons agir différemment pour tirer parti de la dynamique actuelle dans le monde. Cela passe par la définition d’un nouveau contrat social et la mise au point de politiques nationales de sécurité et de nouvelles formes de partenariat dans lesquelles notre pays, en tant que partenaire à part entière, traite intelligemment avec le reste du monde, tout en assurant une défense efficace de nos intérêts vitaux et nos propres priorités.

Cheick Boucadry Traore

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1 commentaire

  1. Bouga nous avons deux sortes de politiciens au Mali: ceux qui ont transforme notre democratie en une kleptocratie en volant et vidant notre trésor national. du budget de notre armee, de l’EDM, de nos ministères respectifs et ceux qui par complexe d’infériorité ce sont assimiles aux estrangers dans l”Occident (qui n’a pas d’honneur et ni de vertu) pour aller boire du vin rouge ou de la bière dans les salons des gouvernements Européens! Souvenons-nous du conseil de Salif Keita a son koro Bous le ventru IBK: he koro kana tuge Macron nofe, bilako.roni don!

    Bouga il faut le dire haut et clair Assimi et son equipe ont tres bien réussi la ou Alpha Omar Konare, Amadou Toumani Toure, Dioncounda Traore et Boua le ventru IBK ont tres lamentablement échoue, c’est cette leçon d’histoire qu’il fat apprendre et retenir des 30 dernières années passées!

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