Quoiqu’ait pu dire son “Excellence l’ambassadeur” des États-Unis d’Amérique (USA) au Mali, monsieur Denis Bruce Hankins, le peuple africain au Mali ne doit point se laisser distraire de son témoignage sur lui-même. Au contraire, il doit puiser des propos du diplomate “améreuropéen” toute l’énergie nécessaire pour s’inspirer de la “Déclaration d’indépendance” des USA du 4 juillet 1776.
Celle-ci constituerait, dans le monde contemporain, le creuset d’une doctrine originale. Celle qui donne expressément licence au “peuple” de se révolter pour “abolir” la “forme de gouvernement (…) destructive” et d’établir à sa place “un nouveau gouvernement”. Plus qu’une licence, on conviendra, à l’analyse, que l’Acte de naissance des USA du 4 juillet 1776 consiste, sans équivoque, en une invitation au bonheur de tout Peuple soumis à l’injustice et à l’usurpation à “dissoudre les liens politiques” qui l’unissent à l’usurpateur de sa liberté ou de sa souveraineté.
“L’Accord” dolosif “d’Alger”, conclu le 15 mai 2015 à la suite du très infamant (en son article 17) “Accord de Ouagadougou” du 18 juin 2013 pour les Forces de défense du Mali, constitue, à n’en point douter, la pire des agressions contre la souveraineté que la République du Mali ait connue depuis son accession à l’indépendance formelle le 22 septembre 1960. Véritable tocsin que seuls ceux qui souhaitent, consciemment ou inconsciemment, la disparition du Mali ne sauraient entendre, “l’Accord” dolosif “d’Alger” sonne “l’appel” du “Mali” à ses Enfants, partout dans le monde, pour sa “prospérité”.
“Fidèle” au “destin” de notre pays dans une Afrique unie, les Africaines et les Africains du Mali doivent se soumettre aux prescriptions de l’article 22 de la “Constitution du 25 février 1992” qui ordonne que : “La défense de la patrie est un devoir pour tout citoyen” y compris citoyennes. Il faut donc s’unir pour éviter la destruction du Mali à travers “l’Accord” dolosif précité.
La défense de la patrie africaine au Mali et au Sahel requiert “d’abolir” la “forme de gouvernement” patrimoniale “destructive” de notre patrie et d’établir, à sa place, non “un nouveau gouvernement” issu de la désignation d’un “Premier ministre” au “plein pouvoir”, mais plutôt d’un Conseil exécutif de défense du Peuple et du territoire de la République du Mali et des pays du Sahel, pour en finir avec la guerre et éviter que la République du Mali ne devienne, comme celle de son envahisseur, une République monarchique.
Le “Conseil exécutif de défense du Peuple et du territoire de la République du Mali et des pays du Sahel”, issu du témoignage du Peuple africain au Mali sur lui-même, devrait être composé d’au plus 9 membres, assistés par d’autant de secrétariats d’État durant 3 ans.
Ses tâches essentielles seront les suivantes : La pacification du Sahel sur la base d’accords bilatéraux, impliquant : La restauration de l’intégrité du territoire, La mise en état de l’administration et des services aux citoyen(ne)s dans le pays, L’organisation du retour des réfugiés, La confection et l’adoption d’une nouvelle Constitution (kurukan-Fuga II) et, La mise en place des institutions représentatives de la population sur la base d’une conception segmentaire et non hiérarchisée du pouvoir. Espérant, désespérément, que cette “note liminaire” contribuera à la solution de la tragédie malienne.
Diarra Bakary Sidiky N’Badiallah – Boniface
(LL.B; LL.M.;M.Sc.; Ph.D.)
Longueuil 28 juin 2020.a