Négocier avec le MNLA ? Soyons réalistes !

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La débâcle du Mnla aujourd’hui à Ménaka, vient de démontrer à ceux qui veulent négocier, qu’ils le feront avec un interlocuteur sans aucune crédibilité. Qui ne contrôle rien à part les médias occidentaux ! Et c’est face à cette coquille vide que l’on va négocier l’avenir du Mali ? Allons-nous donner raison à ceux qui pensent qu’il suffit de trahir son pays et que la loi des armes fera la loi ?

Madani Tall

Ce n’est pas le Mnla qui a chassé l’armée malienne de Gao, Tombouctou, et Kidal, c’est l’armée qui a reculé à la suite de la rupture de la chaine de commandement résultant du coup d’Etat du 22 mars.

Ce n’est pas le Mnla qui a vaincu le Mali à Tessalit, mais des combattants, surentrainés de la garde de Khaddafi qui ont fait la guerre dans le Tibesti, au Yémen et en Palestine.  Ceux-là ne sont plus avec le Mnla et Ançardine qui sont redevenus les coquilles vides qu’elles étaient avant l’arrivée des Libyens.

Les fuyards de Libye sont devenus des lions au Mali, mais le peuple ne doit pas oublier que parmi eux beaucoup sont devenus loyalistes. Nous ne devons pas oublier que des Touaregs et des Arabes sont aussi morts à Aguelhoc (dont le fils d’une militante de l’Adm). Nous ne devons pas oublier que les officiers qui ont tenu le champ d’honneur sont Gamou le lion du désert, un Touareg, Ould Meidou, un Arabe et le vaillant Dakouo.

Mais nous ne devons pas oublier non plus que le Mnla a trahi sa patrie et que Ançardine, Aqmi et Mnla se sont alliés pour plonger le Mali dans le chaos. Ce sont eux les vrais responsables du coup d’Etat, la junte n’en est qu’un substrat.

Alors négocier quoi? Et pourquoi? Démilitarisation du Nord? Intégration dans l’armée? Donner plus d’argent au détriment des autres? Statut particulier dans la République?

Les rebelles ont déjà tout obtenu depuis 1991, avant même que le Mali n’accède à la démocratie. Ils veulent quoi de plus? Ou bien les autres régions qui composent notre nation valent-elles moins?

Que doit-on leur offrir de plus à part le pardon s’ils font amende honorable, reconnaissent l’unité et l’indivisibilité du Mali, déposent les armes et soumettent ceux qui ont commis des exactions à la justice ?

Il faut cette repentance avant tout semblant de dialogue, sinon c’est trop facile. Tu trahis ta patrie, tues tes frères, mets la honte sur ton pays et détruis les fondements de l’État et de la cohésion sociale, et tu reviens un beau jour, comme si de rien n’était, parce que des puissances étrangères demandent que l’on négocie?

Et nos soldats acceptent d’entendre dire que même si on leur donnait des armes, ils ne sont pas aptes au combat? C’est ça le Mali d’aujourd’hui? Ils acceptent de se faire insulter publiquement d’inaptes à la guerre et entretemps se martyrisent entre eux, tantôt bérets, tantôt policiers, tantôt pauvres civils qui osent parler? C’est ça la descendance de Kirina?

Si notre armée n’engage pas le nord, si nos politiques se soumettent à la loi des rebelles, alors – Monè bé an bè faga – nous n’aurons plus le choix que de vivre les prochaines décades dans la honte de la défaite et si l’on s’en sort uniquement par la raison des autres et par la grâce de Dieu, alors nous aurons brisé la fierté qui fait la grandeur de la nation malienne.

Madani TALL

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31 COMMENTAIRES

  1. Bien parler Mr Tall, mais vous ne proposé rien de nouveau et, en plus, je suis tenté de vous demandez ce que vous avez fait quand vous étiez conseiller de ATT. Cessez de nous divertir avec vos discours pro ATT quand vous insinuer que c’est le coup d’état qui rompu la chaîne de commandement laquelle a entrainé le repli de notre armée, faux. Et la prise de Tessalit, site stratégique, qu’en faites vous, quand est-elle survenu ?

    De plus Dr Anasser Ag Rhissa doit savoir aussi que nous n’en serions aps là, si lui avait tenu un tel discours auprès de ses frères touareg. Tout ce qu’il dit est de la poudre aux yeux, demain ou un jour ne soyez pas surpris d’entendre qu’il a rejoint les assaillants.

    • Bonjour,
      Merci, Lepetit, de votre commentaire.

      Vous ne le savez peut être pas, tout en étant convaincu de la nécessité d’une guerre bien préparée contre le terrorisme, je mets en avant la négociation comme solution de sortie de la crise Malienne, la plus honorable pour tous, en garantissant l’unité et la réconciliation entre Maliens.

      Vous savez depuis 2010/2011, j’avais écrit aux chefs d’États de la zone Sahel pour leur proposer un programme communautaire pour le développement durable de cette zone et pour la lutte contre l’insécurité et le terrorisme.

      J’ai rencontré le Président ATT, en juillet 2011, concernant ce programme, il m’avait promis qu’il allait l’appliquer au Mali et le soumettre aux pays de la zone sahel. Ce qu’il n’a pas du tout fait.

      Dommage, s’il avait appliqué ce programme, au Mali, peut être que le Mali ne connaitrait pas cette crise.

      Depuis juin 2012, j’ai envoyé à la CEDEAO, au médiateur, au Président et au Premier Ministre du Mali ma proposition de sortie de crise.

      J’ai écrit une lettre ouverte au MNLA pour leur demander d’éviter leurs dérives et de rejoindre la famille Malienne.

      Je viens d’écrire une lettre ouverte, à son excellence Monsieur le Président du Mali, au médiateur, au gouvernement du Mali, à la commission nationale des concertations nationales et aux Maliens, pour leur PROPOSER :

      UN GUIDE ET UNE PLATEFORME DE CONCERTATIONS NATIONALES ET DE NÉGOCIATION POUR UNE SORTIE DURABLE ET HONORABLE DE LA CRISE MALIENNE.

      Tout ce que j’ai déjà fait et tout ce que je fais, qui sont certes insuffisants, montrent que le discours que je tiens ne date pas d’aujourd’hui.

      J’ai une conviction, Lepetit, et j’ai la conscience tranquille. Le fait que je sois Touareg, même si certains membres du MNLA et de Ansar Dine, le sont, ne me fera pas dévier de cette conviction.

      Je vous signale que je ne supporte pas les atrocités commises par le MNLA et Ansar Dine. Je ne les côtoie pas. Je condamne les crimes qu’ils ont commis et leur façon de revendiquer par la force à une époque où d’autres moyens (démocratie, citoyenneté, gouvernance participative, pour revendiquer, existent.

      J’ai la conviction que ce n’est qu’ensemble, à travers l’engagement responsable de tous et la participation, de tous, dans l’unité, que les Maliens devront inventer et créer le futur qu’ils souhaitent pour eux et pour leurs enfants.

      Bien cordialement
      Dr ANASSER AG RHISSA
      Expert TIC ET GOUVERNANCE
      E-mail: [email protected]

  2. d’accord monsieur TALL, vu le comportement général des militaires, des politiques et de la société civile, le Mali est obligé de négocier, si non il perd pour toujours sa souveraineté.

  3. NÉCESSITÉ D’UNE COOPÉRATION RÉGIONALE (CEDEAO/UA) ET INTERNATIONALE (ONU, UE, partenaires étrangers)) POUR LUTTER EFFICACEMENT CONTRE LE TERRORISME.

    AU MALI: NÉCESSITÉ D’UN GUIDE ET D’UNE PLATEFORME DE CONCERTATIONS NATIONALES ET DE NÉGOCIATION (CONSTITUANT UN SOCLE) POUR ÉTABLIR LA CONFIANCE ENTRE MALIENS ET POUR UNE SORTIE DURABLE DE LA CRISE.

    Bonjour,
    Les Maliens doivent tout faire, maintenant, pour mettre le Mali au centre de leurs préoccupations, donc ils doivent tout faire pour que LES CONCERTATIONS NATIONALES ET LES NÉGOCIATIONS ARRANGENT LE MALI ET TOUTES SES COMMUNAUTÉS en exigeant le respect des conditions (pour les groupes armés MNLA et Ansar Dine, dépôt des armes, indivisibilité du Mali et laïcité) et des principes dont le refus du terrorisme tout en rendant justice : ne pas accepter l’impunité et exiger le respect des droits de l’homme.

    Ces principes et ces conditions constituent l’ENGAGEMENT RESPONSABLE.

    Ils contribuent à établir la CONFIANCE entre les Maliens.

    J’ai écrit une lettre ouverte en ligne adressée au Président du Mali, au gouvernement, à la commission nationale d’organisation des consultations nationales, au médiateur et aux Maliens, pour leur proposer un guide et une plateforme de consultations nationales et de négociation pour une sortie durable et honorable pour tous de la crise Malienne.

    Ce guide et cette plateforme contribuent un SOCLE pour établir la CONFIANCE entre les Maliens en intégrant ces principes et ces conditions.

    Le Mali doit être la préoccupation principale de tous les Maliens n’acceptant pas le terrorisme mais aussi celle du monde entier car le terrorisme est contagieux et un remède mondialement partagé est indispensable.

    Une coopération régionale et internationale est nécessaire pour venir à bout du terrorisme à travers une guerre stratégique de renseignements sur le terrorisme.

    L’engagement responsable de tous, à tous les niveaux, local, national, régional et international, est indispensable.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail [email protected]

  4. Si tu as avais dit tout ca a ATT on en serait pas la. Mais tu t’es tu pour ton interet personnel a l’epoque et maintenant tu viens nous dire la verite. Honte a toi Madani.

  5. Sachons raison garder.Ceux qui reclament a cor et cri une intervention de l’armee malienne n’ont tout simplement aucune idee de l’etat de deliquescence de cette armee.Nos soldats,dans leur fuite ,ont abandonne a l’ennemi les 3/4 de l’equipement ,ce qui a fait dire a des experts europeens que l’armee malienne n’a rien pour combattre.Et c’est ce qui fait aussi craindre a la communaute internationale une intervention armee precipitee ,qui,il faut le reconnaitre ne peut se faire sans l’armee malienne reequipee et mieux entrainee.

  6. quel pays sommes-nous? le mnla, malgré ses moyens a osé affronter le mujao, nous, qu’avons-nous fait pour libérer le nord? rien. on parle de sanogo, qu’a-t-il fait depuis son coup? rien.
    on veut avancer, dans un pays avec les institutions, s’il y a, avec un capitaine à la tête de l’armée. on parle de x et y, le mal est connu, au lieu de juguler, on continue à distraire.
    si dioncounda ne peut rien, qu’il ait la décence de rendre le tablier.
    en tant que président, qu’importe le titre, il doit s’assumer ou se démettre.
    ni sanogo, ni cheick diarra ne constituent à mes yeux le problème au mali, mais c’est dioncounda.
    personne n’est coupable, il est le seul coupable.
    même sans les tergiversations de la communauté internationale, les occupants n’ont rien à craindre tant la situation à bamako laisse à désirer. le mal du mali n’est autre personne que dioncounda. c’est triste, mais c’est la réalité.

  7. LES MALIENS DOIVENT DÉPASSER LEURS ÉGOS ET PRENDRE DE LA HAUTEUR POUR SE CONCERTER, DÉFINIR LE FUTUR SOUHAITÉ, NÉGOCIER ET S’ENTENDRE LIBREMENT SUR CE QU’ILS VEULENT DEVENIR

    Bonjour,
    Merci pour les nombreux internautes et Maliens qui échangent sur le devenir du Mali. Certains pensent que le fédéralisme sera imposé aux Maliens par des organisations et des pays étrangers.

    La bonne gouvernance passe par l’unité du commandement mais aussi par la fixation de règles claires entre commandements pouvant être différents, à condition que les parties prenantes s’y conforment.

    Ce dernier cas est semblable à celui qui est nécessaire pour l’élan harmonisé entre les différents contingents qui composeront la force de la CEDEAO/UA/ONU qui sera utilisée pour la restauration de l’intégrité territoriale du Mali.

    Donc, une parfaite harmonisation entre les différentes parties prenantes est nécessaire pour atteindre, sans surprise, un objectif.

    C’est le cas de la négociation qui exige qu’on sache qu’est ce qu’on doit négocier, avec qui et pourquoi en ayant défini au préalable des principes, conditions et des règles à respecter, d’où la proposition que j’ai faite d’un guide et d’une plateforme de concertations nationales, de négociation pour une sortie durable de la crise.

    Les propositions que font les Maliens ont pour but de retrouver leur souveraineté en s’entendant sur une solution pour une sortie durable de la crise.

    Les miennes coïncident avec celles de nombreux Maliens (politiciens et membres de la société civile) et étrangers.

    Chacun a sa façon de voir, ce qui n’empêche pas des points de vue identiques.

    Nous devons apprécier le fait qu’un consensus mondial s’est dégagé, aujourd’hui, sur l’intérêt de la négociation pour éviter les méfaits et les effets collatéraux d’une guerre. Même si on n’évitera pas celle contre le terrorisme.

    Contrairement à ce que disent certains, je ne pense pas que tout soit déjà ficelé par l’ONU ou par certains pays.

    C’EST AUX MALIENS DE DÉFINIR LE FUTUR QU’ILS SOUHAITENT ET DE TRAVAILLER ENSEMBLE EN FIXANT DES PRINCIPES ET DES CONDITIONS A RESPECTER POUR Y PARVENIR.

    Le MNLA et Ansar Dine seront soumis à des principes (non impunité, respect des droits de l’homme, refus du terrorisme, coexistence pacifique) et des conditions (dépôt des armes, indivisibilité du Mali et laïcité) fixés par les Maliens d’un commun accord et non par des étrangers, comme certains le pensent.

    La condition d’indivisibilité est contraire au concept de fédéralisme. De ce fait, si ailleurs certains veulent imposer ce dernier, c’est aux Maliens de s’y opposer.

    C’est aux Maliens de s’entendre pour bâtir un Mali nouveau répondant à leurs souhaits et aux conditions et principes qu’ils définiront.

    C’est pourquoi, les Maliens doivent s’entendre sur un guide et une plate-forme de concertations nationales et de négociation pour une sortie durable de la crise.

    D’où l’intérêt de ma proposition en ligne sous forme de lettre ouverte au Président du Mali, au gouvernement, à la commission nationale d’organisation des concertations nationales et à tous les Maliens, mais aussi au médiateur.

    Souhaitons que tous les Maliens dépassent leurs différences et leurs égos pour s’accorder sur le devenir du Mali en s’appuyant sur un ENGAGEMENT RESPONSABLE constitué par les conditions et principes, vus précédemment, dont l’intégrité, la laïcité et le refus du terrorisme.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail : [email protected]

    • dr, comment voulez-vous faire la guerre lorsque c’est capitaine qui dirige l’armée. vous avez oublié l’appellation de notre armée par le burkina faso lors de la 2è guerre des pauvres en décembre 1985, les généraux en bazin. au moins à cette période l’armée ne fuit pas le combat.
      sanogo doit préférer la mort à la honte.
      dites-moi, l’armée malienne attend qui pour commencer la guerre?
      vous avez tellement écrit que vos seuls suffisent pour stratégie.

      • Bonjour,
        Merci, Maiga A Souma, pour votre commentaire et d’avoir lu mes écrits au point de trouver qu’ils peuvent constituer à eux seuls une stratégie.

        Comme vous l’insinuez, les Maliens, à commencer par leur armée, doivent montrer leur volonté de restaurer l’intégrité territoriale en entreprenant des actions, comme, par exemple, celle d’il y a quelques jours, mais mieux préparées et plus ciblées.

        Pour ce faire, comme je l’avais proposé dans ma solution de sortie durable de crise, une guerre stratégique de renseignements sur le terrorisme doit être actionnée en liaison avec les pays de la sous-région et les partenaires au niveau international.

        Effectivement, quand les Maliens se mettront réellement devant, les autres suivront.

        Bien cordialement
        Dr ANASSER AG RHISSA
        EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
        E-mail: [email protected]

  8. Et pourtant Mr. Tall, nous risquons tous de ce “Mone”, sauf si un vrai militaire (il y a en encore comme ceux que tu as cite) fait un vrai coup d’Etat. QUI DIT QUE SANOGO “BOLI” N’EST PAS FETICHE? C’est la malediction qui suit Boli qui s’est abattue sur le Mali.

  9. Monsieur Tall,
    Je te remercie pour tes analyses. Dommage que les plus honnêtes de ce Pays ne pourront pas la lire. Je suis certain que cette couche de population se dressera en un seul homme contre l’armée, les rebelles et leurs complices politiciens du Pays.

  10. C’est quand même amusant de constater que le MNLA ayant apporté chez soi, les terroristes, se voit interdit par eux de se rendre ET AU NORD ET AU SUD MALI…

  11. On négocie avec celui qui a le terrain ou avec celui qui l’a perdu et qui n’a que sa gueule pour manipuler ceux qui l’écoutent.

  12. Mr Tall, vous semblez être un fin connaisseur de la crise du nord.

    Peut être ce que souhaite ajouter à votre contribution de haute qualité, c’est que je trouve un peu risquer pour nous de mener une intervention millitaire à l’heure actuelle.

    Je m’explique, à mon avis, une intervention militaire implique forcement la satisfaction de trois (03) grandes conditions, à savoir:

    1. Une armée républicaine, bien structurée, et bien soudée avec comme seule mission la défense de la patrie. A moins de me tromper, je pense que nous avons suffisamment de fussures au sein de notre vaillante armée aujourd’hui, pour ne citer que l’épineux problème “béret vert-béret rouge”;

    2. Des arméments necessaires et, pas n’importe qu’elle armément, car, ce domaine évolue également, donc des arméments à jour qui, soit égalise ou dépasse en technologie ceux des ennemis;

    3. En fin, les moyens. Supposons que nous disposons aujourd’hui une armée républicaine avec tous les arméments necéssaires possible, ce pendant; je pose toujours cette petite question: Qui va financer les opérations? sachant très bien que notre pays dispose d’une capacité financière extrèmement faible avec un tissu économique très délabré à l’heure actuelle et dépendant fortement de l’extérieur.

    Honnêtement, ça me donne beaucoup de soucis.

    Il convient de rappeler peut être à ceux qui ont déjà oublié que le cri de détresse ou de coeur de nos vaillants soldats au nord à l’époque était le suivant:”… nous n’avons pas d’armément, nous avons faim, nous avons soif, nous n’avons pas de tenue, nous n’avons pas de chaussure…”. Voyez-vous ce n’était pas l’alimentation ou les tenues qui manquaient, si je ne m’abuse, mais plutôt, notre armée avait d’énorme problèmes de ravitaillement. Tous ceux-ci font partie de la guèrre. Imaginez qu’une troupe fasse un jour sans manger ni boire au sahel, quel résultat elle va atteindre?

    Je constate malheuresement encore qu’il y’a une nouvelle donne aujourd’hui, c’est-à-dire l’infiltration des ennemis dans la partie ouest du pays.

    Cette nouvelle donne complique davantage nos ennuis et nous demande encore beaucoup plus de moyens avant d’entamer une quelconque intervention militaire.

    Aujourd’hui, nous sommes obliger de sécuriser suffisamment le sud du pays avant d’attaquer au nord et il ne suffit pas de sécuriser seulement le sud pour une période donnée mais pendant toute la période que la guèrre prendra. Voyez-vous ce que cela demande comme moyen.

    Je suis convaincu, peut être que je me trompe, qu’avec le niveau actuel de sécurisation du sud, un moindre coup de fusil au nord provoquera de gros ennuis au Mali, car ces gens sont capable de contre-attaquer au sud et si cela trouve que nous avons acheminé tous les moyens militaires au nord, voyez ce qui pourrait intervenir comme désolation.

    Donc, je crois que nous devons faire beaoucoup attention. Il faut qu’on soit sûr d’abord de nos moyens avant d’attaquer. Et je suppose que nos dirigeants connaissent bien les moyens de notre pays.

    En tout cas, moi personnellement, je souffre déjà énormement, si on m’enlévait la possibilité de toucher le maigre salaire que j’ai en fin de mois, je suis conscient que ne pourrais pas resister longtemps, car un travailleur malien ne peut pas économiser. Nous vivons le jour au jour. Il suffit d’un mois sans salaire pour créver à jamais.

    Donc, attention, attention et attention…

    • Je suis d’accord avec votre analyse. J’aimerais y contribuer en ajoutant ceci: On est jamais suffisamment pret pour faire une guerre, mais on s’y adapte quoi qu’il advienne( Palestine, Irak, Afganistan, Vietnam, Liban, etc..). Ceci aurait du etre le leitmotiv des militaires maliens. Mais helas, au lieu de cela, ils crient sur tous les toits leur lachete comme si on ne le savait pas deja. Si on devait s’asseoir dans l’immobilisme avec des militaires fuyant le combat pour venir narguer les civils desarmes, alors je prefererais que l’on instaure la charia dans ces conditions plutot que de rester dans l’inaction a nous lamenter sur du faux et a trouver toujours un bouc emissaire a nos problemes.
      Quelle honte!!!

    • Pas du tout, Anonymat. Des gens comme vous font que le Mali ne se liberera jamais.

      “1. Une armée républicaine, bien structurée, et bien soudée avec comme seule mission la défense de la patrie. A moins de me tromper, je pense que nous avons suffisamment de fussures au sein de notre vaillante armée aujourd’hui, pour ne citer que l’épineux problème ‘ béret vert-béret rouge'”

      “2. Des arméments necessaires et, pas n’importe qu’elle armément, car, ce domaine évolue également, donc des arméments à jour qui, soit égalise ou dépasse en technologie ceux des ennemis;”

      La quelle de deux conditions fait reellement defaut au Mali?
      une “armee republicaine… bien…” ou des “armements”??? Il faut simplement regarder nos adveraires… sont ils une armee republcaine?
      Certes les deux MNLA et les islamiste ne travaillent par determination. Et commbien d’armes a GAO nous avons fui laisser aux mains de ces derniers? Les vietnamiens etaient-ils plus republicains que les americains? Avaient-ils plus d’armes que les americains? Tout au contraire!

      “En fin, les moyens. Supposons que nous disposons aujourd’hui une armée républicaine avec tous les arméments necéssaires possible, ce pendant; je pose toujours cette petite question: Qui va financer les opérations? sachant très bien que notre pays dispose d’une capacité financière extrèmement faible avec un tissu économique très délabré à l’heure actuelle et dépendant fortement de l’extérieur.”

      Anonymat, donne- nous les chiffres…de combien le Mali depend “fortement de l’exterieur”?

      Je te rappelle que le Mali peut faire sa guerre sans financer un rond! Aucun pays comme le Mali (avec une cinquantaine de multinationales minieres) n’a besoin de finanacer sa propre liberation comme tu le pense.

      Arretons avec ce complexe de relayer les propagandes de ceux meme qui convoitisent nos richisses mais qui veulent toujours qu’on croie qu’on est rien sans eux. Si jamais on met des gens comme anonymat au pouvoir au Mali, ils ne feront que ce qu’on leur dit de faire chaque matin…en d’autre termes…des marionnetes convaincues de donnees des autres.

      Je dis simplement que ce qui a manquer au Mali dans les derniers 40 ans et continue de lui manquer cest UN LEADER…un manque catastrophique de LEADER qui culminé en deux fleaux dans les derniers 20 ans (AOK et ATT).

  13. DEVANT CONTRIBUER A LA COHÉSION NATIONALE, LES CONCERTATIONS NATIONALES ET LES NÉGOCIATIONS SONT INCONTOURNABLES.

    L’ENGAGEMENT RESPONSABLE DE CHAQUE PARTIE PRENANTE ET LA COHÉSION NATIONALE CONDITIONNERONT UNE SORTIE DURABLE DE LA CRISE AU MALI EN GARANTISSANT LA NON IMPUNITÉ, LA RESTAURATION DE L’INTÉGRITÉ TERRITORIALE ET DE L’UNITÉ ET LA RÉCONCILIATION NATIONALE MAIS AUSSI LA PAIX ET LA SÉCURITÉ PÉRENNES.

    Bonjour,
    Les concertations nationales et les négociations doivent être INCLUSIVES et OUVERTES aux régions, à la diaspora et à toutes les parties prenantes, A TRAVERS UN ENGAGEMENT RESPONSABLE.

    Ce dernier fait que doivent y prendre part tous les Maliens, de toutes les communautés, qui acceptent les principes (refus du terrorisme, non impunité, respect des droits de l’homme, coexistence pacifique, …) et les conditions (pour les groupes armés (MNLA, Ansar Dine, Gandakoye, …): dépôt des armes, indivisibilité du Mali et laïcité) retenus d’un commun accord lors de ces dernières.

    Il fait partie du guide et de la plateforme de concertations nationales et de négociation pour une sortie durable de la crise, que j’ai proposés au Président, aux Maliens et au médiateur.

    Les concertations nationales sont INCONTOURNABLES pour apporter des réponses à la difficulté qui fait qu’on a du mal à les rendre inclusives et ouvertes (à travers l’engagement responsable) et que les parties prenantes ont du mal à s’entendre sur leurs termes de référence donc leur finalité, les opérations et leurs ordonnancement pour apporter une réponse durable à la crise au Mali.

    Plusieurs éléments peuvent contribuer à expliquer cette difficulté tels que : l’exclusion de certains Maliens, la non compréhension par certains Maliens de ce qu’on veut faire, les égos de certains membres des parties prenantes, leurs desseins inavoués, les amalgames, la haine, l’engagement en ordre dispersé qui nuit à la cohésion et à la garantie d’une solution pour le bien-être collectif.

    Ce sont certains des aspects bloquants qu’il faut expliquer, les mettre de côté ou bien les traiter, comme le futur réellement souhaité, les opérations à traiter pour y parvenir et leur ordonnancement à travers une feuille de route (ce qui est indispensable à faire tout de suite et l’ordre des opérations pour y arriver, comme la nécessité ou pas d’organes de transition additionnels, la restauration de l’intégrité territoriale, les élections, les grandes lignes de ce qu’il faut faire juste après les élections).

    Sans ce travail préalable à tout, on risque d’avancer dans le désordre, sans cohésion, sans traiter ce qu’il faut et sans consensus entre les parties prenantes sur la problématique rendant difficile, voire impossible, la négociation.

    Ce qui peut nous amener à la fin de la transition sans rien faire de concret, comme la libération des zones occupées, la tenue des élections justes, qui sont les objectifs majeurs de cette transition.

    L’aspect cohésion nationale est très important et prédétermine la suite.

    Les concertations nationales aideront à créer cette dernière autour du futur souhaité.

    L’engagement responsable de chaque partie prenante et la cohésion nationale conditionneront la réussite de la sortie durable de la crise au Mali en garantissant la non impunité, la restauration de l’intégrité territoriale et de l’unité et la réconciliation nationale mais aussi la paix et la sécurité pérennes.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC et Gouvernance
    E-mail : [email protected]

  14. Je veux bien qu’on aille se battre. C’est mon vœu le plus ardent parce que ce sont mes frères, sœurs, pères et mères qui sont entrain de se faire voler, violer, profaner, amputer, lapider, droguer, etc. etc. Maintenant, soyons réalistes :
    1. La spécialité des bandits/terroristes est de harceler les militaires et de fuir, DONC IL FAUT DES AVIONS POUR LES POURCHASSER RAPIDEMENT.
    2. Le propre des bandits/terroristes est d’attaquer les zones civiles dégarnies et d’aller se cacher, DONC IL FAUT DES BRIGADES D’AUTODEFENSE ENCADREES PAR L’ARMEE, ET OBTENIR L’IMPLICATION DES NOMADES EN MATIERE DE RENSEIGNEMENTS.
    3. Le gouvernement actuel n’arrive pas à payer du papier rame, de l’encre, bref le strict minimum. Avec quoi financera-t-il le carburant des BRDM et autres avions de chasse ? La nourriture des militaires sur le front ? Devant la sortie intempestive de Romano PRODIGE, et si la communauté internationale ne le dément pas rapidement, Il n’y aura que 2 solutions : OBTENIR L’AIDE FINANCIERE ET MATERIELLE DE RARES PAYS NANTIS AMIS DU MALI, ET/OU PRELEVER 10 000 FCFA SUR TOUS LES SALAIRES POUR 1 AN EN FAVEUR DE L’EFFORT DE GUERRE. Si cette question financière n’est pas réglée, il ne faut pas attendre de miracles de la part d’une armée malienne divisée.
    4. En attendant, LES COREN ET AUTRES ORGANES DE PRESSION DOIVENT ORGANISER LE PLUS PROMPTEMENT POSSIBLE DES MOUVEMENTS COORDONNES DE MASSE, JE REPETE COORDONNES POUR GAGNER EN VISIBILITE, DANS LES REGIONS ET LA CAPITALE DU MALI AINSI QUE DANS TOUTES LES CAPITALES MONDIALES, SURTOUT EN DIRECTION DES AMBASSADES DE MAURITANIE ET D’ALGERIE. Au lieu de mettre de la peinture sur la rouille par des sittings isolés invisibles, des distributions ponctuelles de vivres, des prières incantatoires.
    5. Et si le point de vue de ROMANO PRODIGE reflète la position de l’Occident, crise financière oblige, ces pays se rappellent mieux que tout le monde d’un certain 11 septembre. Et la Mauritanie et l’Algérie ne perdent rien pour attendre…

  15. Bravo monsieur TALL, on ne peut être plus clair.
    Force aussi est de constater aujourd’hui que le MNLA est obligé de négocier par qu’ils n’ont pas d’autres alternatives (ils ont été chassé de toutes les villes) et se permettent de se caché derrière des négociations.
    Et dire qu’ona pas de soldats prêts à défendre le peuple comme il le faut.
    Dommage!
    Que Dieu nous aide à sortir de la honte et de l’humiliation

  16. D’après les ivoiriens, tu n’as fait que dire la verité. Que Dieu sauve notre Mali.

  17. Belle analyse, il est temps, que nos braves soldats se manifestent. Nos parents du nord sont en souffrance, ainsi que l’ensemble des maliens.

  18. bien parlé monsieur. C’est vraiment la honte pour nous. Il faut vraiment qu’on nous dise sur quoi pouvons nous négocier avec MNLA ou Ansar dine. Des gens qui ont combatu le pays cote à cote avec aqmi, mujao et autres… Au vue de toutes les exactions commises, on ne sait plus que cherchent les pays demandeurs de négociation. Expliqué nous !
    Notre seule porte de sortie est de nous engager dans la guerre contre tous ces groupes en même temps. Il y a des milieux de civils maliens et des pays amis aujourd’hui qui sont prêts à prendre les armes pour soutenir l’armée. Alors qu’attendons nous ? Nos ancêtres ne nous ont pas enseigné ce comportement !

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