Négociations d’Alger III ou «azawadisation ?»

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Les pourparlers d'Alger entrent dans une phase plus activeMaliennes, Maliens, le processus «d’azawadisation» du nord de notre pays est en marche. La patrie est en danger, levons- nous comme un seul homme pour sauver le Mali.

Aujourd’hui, j’ai compris que l’on marche ou que l’on rampe, cela ne veut rien dire pour ceux qui veulent diviser notre pays afin de bien en tirer profit.

Aujourd’hui plus que jamais le pays a besoin de tous ses fils et de toutes ses filles, c’est à nous d’élaborer des stratégies pour la paix au Mali et la préservation de l’intégrité de notre territoire. Si non, le pêcheur à la ligne ne part pas au fleuve pour nourrir des poissons mais c’est pour les prendre. Les français ne sont pas venus mourir ici pour nous aider seulement mais aussi pour leurs intérêts, c’est à nous de savoir jouer le jeu pour ne pas sacrifier le pays.

J’ai l’impression que la médiation est en mission secrète au Mali. Son discours est très loin de ce qu’elle manigance dans les coulisses. Le texte qu’elle nous propose a été élaboré dans un français qui serait directement recommandé de l’Elysée et très bien ficelé pour noyer le peuple malien, au point que je me demande si la médiation ne l’avait pas sous la main.

Les intellectuels doivent être les éclaireurs du peuple, je leur demande de s’approprier ce texte pour éviter des surprises désagréables pour le Mali.

Voici la partie du texte qui justifie que le MNLA (Mouvement national pour la libération de l’Azawad) a eu gain de cause mais il fait du tapage médiatique pour que personne ne se doute de quelque chose.

Titre II : questions politiques et institutionnelles. Cadre institutionnel et réorganisation territoriale

1-au niveau local :

«- ……..la région sera dotée d’une assemblée régionale élue au suffrage universel direct et élira à son tour son président, qui est également le chef de l’exécutif et de l’administration de la région.

– La mise en place d’une zone de développement des régions du nord du Mali, appelées par certains Azawad dotée d’un conseil consultatif interrégional constitués des représentants des assemblées régionales concernées et chargés exclusivement de la coordination des efforts visant à accélérer le développement socio-économique local d’autres questions connexes………….» C’est là qu’ils vont introduire par la suite tout ce qu’ils veulent : indépendance et autres.

Telle est la preuve qu’ils veulent unifier les trois régions Gao, Tombouctou, Kidal en une zone appelée «Azawad» sans le dire clairement. Donc, plus qu’une régionalisation, c’est le processus de «l’Azawadisation» du nord du Mali qui est en marche. De ce fait, j’interpelle nos autorités à ne jamais signer un tel document sans modification préalable de certains aspects.

Bref, le document que la médiation nous propose n’aboutira pas à une paix définitive, elle ne contient à part «l’azawadisation» que des recettes déjà essayées par le Mali et qui ont échoué pour diverses raisons, notamment la mauvaise foi des groupes armés.

Entre autres, on nous propose dans le titre III : «– ……… le programme de désarmement, de démobilisation, de réintégration et de réinsertion (DDRR) ……….», qui est l’une des causes de la faiblesse de notre vaillante armée et qui n’aboutit qu’à des désertions et à l’injustice. Ces rebelles et leurs complices qui ont violé des femmes et des enfants, égorgé et éventré nos soldats doivent être désarmés. Intégrés ou non, en armes, ils constituent un danger public.

Kidal a toujours vécu sous un régime régionaliste qui ne disait pas son nom. Tous les élus ont toujours été de Kidal, des députés au dernier conseiller municipal. Le gouverneur vivait sous l’ordre des élus et des anciens rebelles de Kidal en réalité et ils avaient la main mise sur tous les projets de développement. Ils se sont contentés de détourner les fonds destinés au développement de la zone. C’est le MNLA et ses acolytes qui s’attaquent aux véhicules des projets de développement et cassent les infrastructures de l’Etat. Le développement de la zone entrave leur trafic de drogue, d’armes, et leur prise d’otages.

Je ne sais pas si la médiation fait semblant, ou si elle ignore les réalités du terrain. Si c’est par ignorance, chose qui m’étonnerait, nos autorités doivent se charger de les convaincre. Un accord quelque soit son contenu ne fera pas la paix au Mali, que l’on se détrompe. La communauté internationale le sait car elle ne va pas tenir ses promesses; nos autorités le savent puisqu’elles n’ont pas les moyens d’appliquer le contenu ; les rebelles n’en parlent pas car personne ne peut leur donner plus que ce qu’ils gagnent dans le banditisme et le trafic de drogue.

Notre paix passe par une armée bien formée, bien équipée en moyens terrestres, aériens et logistiques avec des camps dignes de ce nom pour militariser le nord du pays et obliger les malfaiteurs à quitter notre pays. Pour cela, on doit compter sur nos propres moyens, même s’il faut mettre tous les salariés à contribution et la contribution doit être à la hauteur de l’engagement patriotique et de l’enjeu. On doit accepter ce sacrifice car «on ne peut pas faire d’omelette sans casser des œufs». Le montant sera donc proportionnel aux besoins.

Notre devoir est de nous battre pour laisser à notre progéniture un Mali digne de ce nom tel que nous ont laissé nos devanciers.

Mamadou DOUMBIA

Professeur de Math au L.B.A.D

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4 COMMENTAIRES

  1. le partage du mali ba a commencer,de toute façon les predateurs ont deja reglé le probleme avant d’avoir armés les rebelle.la clef de votre rebellion se trouve en lybie mais malheureusement pour vous celui qui avait cette clef a eté assassiné sous vos yeux avec la complicité des boys d’etats africains sans que personne ne reagissent en afrique

  2. Merci Monsieur Doumbia pour cette contribution de très belle facture!!! j’espère que ces apatrides échoueront dans leur tentative de destabilisation de notre pays.

  3. Alors Mr Mamadou Doumbia, le matheux aux connaissances douteuses, que proposez-vous de plus consistant que bouter par la force des armes “ces bandits de notre territoire” toute chose qui reste plus facile à écrire qu’à faire, sans doutes.

    Vu que vous tenez les mêmes discours que ceux que vous accusez de tous les maux, vous ne laissez aucune alternative à la médiation que la solution qu’eux-mêmes préconisaient; soit une séparation pure et simple des territoires en entités distinctes.
    Comme quoi, vous êtes loin d’être différents, et les intellectuels de ton genre sont plus fossoyeurs de l’unité nationale que nationalistes sincères et sensés.

    Un principe est là: Il faut bien composer avec la réalité au risque de taper à côté de la plaque parce que cette réalité “Azawadienne” est bien là. Il est quasiment impossible de “gommer” comme un trait de crayon les crises cycliques qui durent plus d’un demi siècle par les seuls sentiments de xénophobes en mal d’exécutoires.

  4. Tu raisonnes comme si au nord du Mali, il nya que des independandistes, des mnlaistes, hcuaistes ou maaistes. N’oublie pas que a Gao, Tombouctou et Kidal (Kidal dans une certaine mesure), il y a plus beaucoup plus de citoyens republicains qui tient au Mali que le contraire. La comparaison serai de l’ordre 85 contre 15, c’est a dire 85% des populations du nord du Mali sont favorables au Mali contre 15% de favorables aux ideaux independantistes. Alors dans ce contexte, il y a toute les chances que toute question soumise a vote, soit tranchee en faveur du souhait et du choix de la majorité, quelque soient les tripatouillages qui seront opérés dans les votes (dans un camp comme dans l’autre). Je pense a mon humble avis qu’il y a pas meilleur contre poids ou rempart aux actions des independantistes que les populations du nord elles memes, je veux dire celle qui soutiennent le Mali. Si elles elles tiennent bon, les independantistes ne pourront rien obtenir.
    C’est aussi simple

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