La Coordination des Associations et organisations Féminines du Mali (CAFO) connait depuis plusieurs années des difficultés. Cette crise a abouti pendant le régime Amadou Toumani Touré à une scission qui a donné naissance à une autre faitière des femmes dénommée la FENASCOF.
Le mandat de l’actuelle présidente de la CAFO serait venu à terme depuis 2012. La crise de mars 2012 aidant, le renouvellement des structures de base n’a pas pu être opéré. Mais cinq ans après, cette opération de renouvellement n’est pas toujours effective. Ce qui montre que le bureau actuel présidé par Mme Traoré Oumou Touré n’est pas légitime. Ainsi la nomination, le 11 avril 2017 de la présidente de la CAFO comme ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant aurait pu être une porte sortie honorable pour elle. Mais rien ne fut à cause de l’aveuglement de la dirigeante de la CAFO.
En effet avec sa nomination dans le gouvernement, elle aurait dû organiser une réunion de bureau et faire une passation en douceur à son adjointe. Ce geste allait être un acte fort et appréciable qui allait l’honorer et la grandir. Mais malheureusement par égoïsme et par manque de sagesse, elle a voulu continuer à faire main basse sur la faitière féminine. Elle n’a pas été honnête avec elle-même ni avec ses camarades du bureau. Elle aurait dû prendre l’exemple sur le camarade Maouloud Ben Katra, ancien Secrétaire Général Adjoint de l’UNTM et ancien Secrétaire Général du SNEC. Ce dernier en bon patriote et en bon citoyen, a dès sa nomination rendu sa démission de deux organisations. Et quelque temps après il a libéré les bureaux qu’il occupait à la bourse du travail. Il est à féliciter pour son comportement responsable et exemplaire. Pour le cas de la CAFO, dans un esprit d’anticipation on aurait pu éviter cette crise qui est en train de couver à la CAFO. Le premier ministre doit prendre ses responsabilités et obliger Mme Traoré Oumou Touré à prendre une décision qui va apporter la paix et l’accalmie au sein de cette faîtière. Il est temps que les autorités puissent prévenir et éviter les conflits. Aucune complaisance ne doit être faite dans la gestion de ce dossier. La seule responsable de cette crise n’est personne d’autre que Mme Traoré Oumou Touré. Elle doit faire une passation en douceur à la CAFO ou démissionner du gouvernement.
Son comportement est inacceptable dans un pays normal et démocratique.
Le gouvernement doit rapidement étouffer dans l’œuf cette crise. Sinon les risques sont tels que ce conflit peut prendre une dimension démesurée.
Par sagesse, la présidente de la CAFO doit en toute responsabilité calmer le jeu pour son intérêt et pour l’intérêt du Mali.
Bamako, le 12 Juillet 2017
Yacouba COULIBALY
Administrateur des Postes à la retraite.
Kalaban-Coura.