La plate-forme des jeunes leaders du Mali ‘An Tè Son’ a initié des journées de réflexion sur le document intitulé «Eléments pour un accord pour la paix et la réconciliation signé entre le gouvernement et les groupes armés à l’Alger». C’était du 15 au 16 novembre 2014 au Centre international de conférence de Bamako. L’objectif de ces journées était de construire une vision commune et largement partagée avec la jeunesse sur ledit document.
Ces journées traduisent la volonté de la jeunesse de participer à la paix et à la construction du Mali. Des délégués venus de huit régions du Mali et de Bamako ont pris part à ces journées de réflexion. Dans son allocution, le porte-parole de la plate-forme, Moussa Tembiné, a rappelé que l’accompagnement de la jeunesse pour la paix et la dignité retrouvée est un devoir de génération, un exercice de gratuité envers la nation. Selon lui, ces journées de réflexion sont un acte de solidarité de la jeunesse du Mali envers le pays et envers ceux qui ont souffert de la crise.
«Nous reconnaissons en ce document certes un grand effort fourni pour apporter la paix et la stabilité au Mali. Cependant, son diagnostic plus approfondi s’impose à nous pour contribuer à prendre en compte toutes les aspirations du peuple malien qui demeure plus que jamais mobilisé et vigilant quant à son avenir politique, qu’il veut juste, équitable et profitable de façon égalitaire à tous les fils du pays», a déclaré Moussa Tembiné. Et d’ajouter : «cet exercice ne remet nullement en cause la bonne foi de nos amis qui l’ont rédigé. Mais, au contraire, il les aide à mieux nous aider en faisant de nos réalités un tableau de bord incontournable du processus de négociation.»
Selon le porte-parole de la plate-forme, il s’agira de se pencher point par point, ligne par ligne, sur cette proposition de paix, pour préserver son application, son impartialité et son efficacité durable au bénéfice de toutes les communautés. Mais également de contribuer comme cela se doit à mieux éclairer les négociateurs sur le soutien et l’accompagnement de la jeunesse malienne à leurs efforts louables et salutaires. «Il n’y a pas de haine au Mali, il n’y a que de l’amour, de l’hospitalité et de la solidarité. Voilà pourquoi nous réfléchissons ici pour préserver davantage cette réalité qui, plus que l’or ou le miel, a fait la réputation du Mali», a-t-il déclaré.
Le représentant de la société civile, Abdoulaye Maïga, a rappelé que la société civile s’est fortement mobilisée depuis le début de la crise, tout en saluant la présence de toutes les régions à ces journées. Quant au représentant de l’opposition, Souleymane Akamis, «il est nécessaire que chacun d’entre nous participe à la construction du Mali». Le représentant de la majorité présidentielle, Lazard Tembely, a indiqué que «la jeunesse est plus que jamais debout aujourd’hui pour dire qu’elle n’est pas d’accord pour la partition du pays».
Notons que la plate-forme des jeunes leaders du Mali est composée de 200 organisations et associations et des partis politiques toutes tendances confondues.
Diango COULIBALY