A peine libéré, le terroriste preneur d’otage Mohamed Ali Ag Wadoussene regrette sans doute sa prison bamakoise. Selon un quotidien malien frère, le combattant d’AQMI a été chassé de Kidal par une population déterminée à prendre son sort en main. A n’en pas douter, s’il a été contraint de fuir la ville, c’est qu’une partie des groupes armés ne veulent plus de lui.
La population de Kidal aurait-elle décidé d’en finir avec les terroristes ? Des informations relayées par notre confrère Massiré Diop, journaliste à l’Indépendant nous le font penser. Selon lui, Mohamed Ali Ag Wadossene, preneur d’otages des deux français de Hombori en 2011 et récemment libéré en échange de la libération de Serge Lazarevic, a été chassé de Kidal par la population qui l’aurait même menacé de mort.
Ayant cherché à vérifier l’information sur place, plusieurs interlocuteurs nous ont confirmé qu’Ag Wadossene était effectivement devenu « persona non grata » à Kidal. En cause : les menaces de mort proférées contre ses habitants et les rackets à répétition contre les commerçants. Notre confrère précise même qu’Ag Wadossene aurait rejoint son lointain parent, Iyad Ag Ghaly, près de la frontière algérienne.
Tout un symbole : tous deux exclus de Kidal, ils vont chercher refuge après des autorités algériennes. Ils seraient donc davantage chez eux en Algérie qu’à Kidal. Mais comment expliquer que la population se rebiffe soudainement ? L’un de nos interlocuteurs explique : « en fait, ce sont seulement quelques leaders de Kidal qui lui ont fait comprendre qu’il devait quitter la ville parce que d’anciens combattants d’Ansar Dine qui ont définitivement quitté AQMI étaient prêts à prendre les armes contre lui ».
Tout ceci se serait donc fait discrètement, expliquant donc le peu d’écho rencontré dans la presse jusqu’ici. Certaines rumeurs non confirmées suggèrent toutefois qu’Ag Wadossene ne sera pas forcément mieux loti à l’extrême nord de l’Adrar. En effet, les relations entre les différents groupes jihadistes de la zone sont loin d’être au beau fixe. Pire, elles n’auraient jamais été si tendues, situation qui ne doit rien au hasard. La pression exercée par Barkhane et les nombreux coups durs portés aux terroristes ces derniers mois commencent à ébranler la confiance des groupes terroristes. De source bien informée, AQMI et Ansar Dine se regarderaient désormais en chien de faïence. En cause ? La volonté apparente d’Iyad Ag Ghaly de se ranger et d’abandonner définitivement AQMI, seul espoir pour lui de rester en vie.
La méfiance règne donc au sein des groupes jihadistes, c’est à qui trahira l’autre le premier. Une chose est sûre : l’opération française du 6 avril ayant permis la libération de l’otage hollandais ne va pas arranger les choses entre eux !
Paul-Louis KONE
Il n’a rien vu
DES MAUDITS CES BANDITS………….MAUDITS……………..
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