Suite à la publication dans votre journal Le Prétoire, de l’article intitulé « A la loupe : Dérapages dangereux », dans sa parution du 30 avril, sous la plume de Cheick Tandina, membre de votre rédaction, j’ai l’honneur et un profond regret de vous adresser la mise au point qui suit. Et aussi témoigner du malaise que traverse la presse malienne, que votre journaliste prétend décrire, mais qu’il ne fait qu’attiser malheureusement.
Dans la polémique actuelle suscitée par les politiques (la réponse du Rpm aux critique du Parena sur les sept mois de gestion du président IBK) et ses malheureuses incidences sur la presse malienne, je crois sincèrement que nous devons prendre de la hauteur et éviter de tomber dans la diversion créée de toute pièce pour affaiblir le quatrième pouvoir.
Monsieur le Directeur, le 28 avril, un échange téléphonique cordial a eu lieu entre nous, j’ai donc été surpris de lire dans votre journal des inimitiés contre Le Républicain en ces termes : « Le Républicain a cru nécessaire de publier les insanités des internautes contre un confrère parce que c’est son fondateur qui a été visé par le journaliste. Or, c’est à l’homme politique, ancien ministre, ancien député, chef de parti, auteur d’un document pourfendeur, que le journaliste s’est attaqué et non au fondateur d’un journal. Du reste, ce quotidien a l’habitude de s’attaquer à des confrères chaque fois que ceux-ci se montrent critiques à l’égard du Parena, de son chef ou de ses amis. Ce même journal est prompt à qualifier des termes peu flatteurs de «gazettes de Koulouba» ou très insultants de «journaux vendus», tous ceux qui osent s’attaquer à son mentor. Et il n’est même pas sûr que ce dernier soit impliqué dans cet excès de zèle, peut-être n’est-il pas consulté. Parce qu’en responsable politique averti et chevronné, il y a longtemps que Tiébilé Dramé a compris que Le Républicain n’est pas la propriété de son parti, le Parena, mais une entreprise privée qui emploie et fait vivre plusieurs personnes dont certaines n’ont aucune accointance politique avec lui ».
Notre décryptage : Le républicain s’attaque à un confrère à tort parce que c’est son fondateur qui a été visé par celui-ci. D’ailleurs, c’est à l’homme politique, et non au fondateur d’un journal que le journaliste du 22 Septembre (cité par votre journaliste) s’est attaqué. Et mieux, en réalité, c’est Le Républicain qui fait l’excès de zèle, son fondateur Tièbilé Dramé n’en est peut-être pour rien. Fin de notre décryptage.
Monsieur le Directeur, votre journaliste accuse Le républicain, mais n’a pas vu que le 22 Septembre nous cite régulièrement, et dans le cas d’espèce, ce journal a écrit :« Tiebilé Dramé a fait publier un tract le mardi 22 avril dans son journal, Le Républicain, pour médire sur le fils aîné d’IBK, l’Honorable Karim Kéïta, Président de la Commission Défense et Sécurité de l’Assemblée nationale ». Votre journaliste a choisi d’être dans sa logique, c’est son droit.
Que ces allégations viennent du journaliste Cheick Tandina cela m’intrigue, et qui plus est du journal Le Prétoire dont vous êtes le fondateur ! Que n’avez-vous pas fait pour contribuer à la liberté d’expression au Mali ? Vous avez souffert de votre chair et votre âme pour le triomphe de la liberté de la presse, d’abord dans l’affaire la « maîtresse du président », ensuite dans l’affaire plus récente Boukary Daou, en 2013 où votre engagement a été remarquable au sein de la Commission de crise.
Monsieur le Directeur, je le rappelle à juste titre, d’autant que cet article de votre journaliste me fait penser à bien des moments difficiles de ma détention et pendant mon procès en mars-avril 2013, lorsque la Sécurité d’Etat voulait savoir au prix de ma vie, et dans une moindre mesure, au prix de ma liberté, si c’est Tiebilé Dramé, Adam Thiam et qui sais-je, qui étaient derrière les articles du Républicain, et notamment derrière la lettre ouverte au président de la République par intérim. Et ont-ils fini par jurer, qu’ils fermeraient Le Républicain et condamneraient son Directeur de Publication, pour avoir publier une lettre ouverte de soldats maliens au front, révoltés par « les avantages financiers du Capitaine Amadou Aya Sanogo ». Les vieilles habitudes ont la vie dure et les auteurs ne reculeraient devant rien, y compris la manipulation à grande échelle. Le Parena produit une déclaration qui est critique pour le pouvoir, et des attaques personnelles sont dirigées depuis Koulouba contre son président Tiebilé Dramé. Le Républicain publie une réaction, c’est une faute professionnelle de son Directeur de publication.
Monsieur le Directeur, je ne suis pas en train de vous dire que votre journaliste est manipulé. Mais que nous devons veiller sur l’unité de notre profession, malgré la diversité de nos opinions et l’absence de conviction dans certains cas. Nous ne devons pas prêter le flanc à la menace qui nous guette, car elle est de grande envergure, et nul ne sera épargné. Les menaces qui planent sur la presse aujourd’hui ne sont que le prolongement de celles qui ont frappé sous la transition. La ressemblance des approches et les méthodes des acteurs sont troublantes. Il n’y a qu’une adaptation au nouveau contexte de démocratie bananière. Retenons-le pour demain.
Pour terminer, dès l’entame de son papier, votre journaliste écrit « Le mémorandum du Parena sur la gestion du pays depuis l’élection d’Ibrahim Boubacar Kéita n’a pas seulement marqué la différence entre le clan présidentiel et ses adversaires, il vient aussi de diviser la presse malienne ». Question à Tandina, dont la mission est la bonne information des populations : est-ce bien le mémorandum du Parena qui a divisé la presse malienne ou la panique de certains qui ont agi comme « une bête blessée »?
En célébrant le 3 mai, la journée internationale de la Liberté de la presse, nous devrions avoir d’autres préoccupations plus utiles pour la profession que d’avoir à se répondre. Aussi, sommes-nous assez conscient de ce que cette liberté a coûté, pour ne pas nous livrer en spectacle, au-delà d’une mise au point, comme si nous étions programmés à réagir, à chaque fois qu’on nous aiguillonne.
Tout en espérant que vous allez publier cette mise au point, je vous prie monsieur le Directeur, de croire en l’assurance de mes confraternelles et cordiales salutations.
Boukary Daou
Directeur de Publication du quotidien Le Républicain
Avec Boukary Daou l’indépendant a perdu toute crédibilité. ça c’est sûr car il agit en griot et non en professionnel
Le journalisme est l’activité qui consiste à collecter, rassembler, vérifier et commenter des faits pour les porter à l’attention du public à travers les média. Ce qui fait le journaliste, c’est sa curiosité, pas sa carte de presse. Un journaliste, c’est un homme qui recherche la vérité. Et puis, une fois l’événement survenu, une fois le problème posé, une fois le héros ou l’héroïne identifié, il s’agit de faire le point, d’approfondir l’enquête, d’éclaircir le pour et le contre.
Au Mali on fait de la prostitution journalistique. Mais c’est un autre métier. Les prostitués journalistiques sont des ennemis politiques déterminés qui poursuivent deux objectifs:
1- le premier est de désinformer les maliens,
2- le second de créer des tensions, d’envenimer des situations
Ces prostitués journalistiques ne mentent pas seulement, ils transforment, par une sorte de vengeance inconsciente : ils se trouvent moins intéressants, puisqu’ils parlent des autres. On serait obligé alors de croire à Otto von Bismarck qui disait qu’un journaliste, c’est quelqu’un qui a manqué sa vocation moi je dirais même son destin tout simplement.
Selon Montesquieu : La liberté politique ne consiste point à faire ce que l’on veut. Dans un Etat, c’est-à-dire dans une société où il y a des lois, la liberté ne peut consister qu’à pouvoir faire ce que l’on doit vouloir, et à n’être point contraint de faire ce que l’on ne doit pas vouloir. Il faut se mettre dans l’esprit ce que c’est que l’indépendance, et ce que c’est que la liberté. La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent …
Alors chers maliennes et maliens, chers concitoyens, le vrai responsable d’un mensonge n’est pas celui qui le commet, mais celui auquel on le destine parce qu’on sait qu’il ne supporte pas la vérité.
Vous êtes pareils, les cancers de la République. Aucune investigation dans vos articles, que des articles commandés. Vous salissez l’honneur et la dignité des gens et vous voulez qu’on dépénalise les délits de presse! N’importe quoi vous les journaleux minables.
Rien n’est si dangereux qu’un débile qui a les apparences d’un homme intelligent. Mon cher cesse donc ces grognements ! Car mieux vaut soigner un mort qu’instruire un crétin. Je préfère les méchants terroristes à l’idiot, parce que ce débile ne se repose jamais. Quand le sage montre la lune, le débile regarde le doigt. Mon cher, le névrosé, le schizophrène tu es toujours avide de grands événements, quels qu’ils puissent être, sans prévoir s’ils te seront utiles ou préjudiciables. Tu n’es ému que par ton propre intérêt.
Mieux vaut périr à cause d’un débile qu’être flatté par lui. Il vaut mieux se disputer avec quelqu’un d’intelligent que parler à un idiot. Rien n’est si dangereux qu’un imbécile qui a les apparences d’un homme intelligent.
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