Plus de 600 millions de dollars américains, c’est le montant du budget voté par le Conseil de sécurité afin de permettre à la Minusma d’exécuter son premier mandat (2013-2014). Avec des objectifs essentiellement humanitaires, sécuritaires et politiques, les missions de maintien de la paix ont toute une division spécialement dévolue à la gestion des importantes ressources humaines et matérielles dont elles ont besoin pour les atteindre. C’est aussi le cas de la Minusma dont les finances, le personnel ou encore les transports sont gérés par la Division de l’Appui à la Mission ou, en anglais, Division Mission Support (DMS). Paul Buades, couramment appelé par ses collègues «DMS» (Director Mission Support), est le Directeur de l’Appui à la Mission.
Rôle
L’Appui à la Mission est une des composantes de la Minusma qui fournit différents services tels que l’administration avec notamment les ressources humaines et les finances, la logistique avec le transport ou l’aviation, le service médical ou encore l’ingénierie. Pour mieux comprendre le rôle de cette «machine dans la machine», M. Buades a une image très parlante : «Nous sommes en quelque sorte le moteur qui permet aux autres membres de la Mission d’accomplir les différentes tâches du mandat.»
Actions entreprises
Au-delà de la mise en place du «moteur» devant permettre à la Mission de réaliser les objectifs du mandat délivré par le Conseil de sécurité, la composante de l’Appui à la Mission est aussi celle qui est en lien direct avec l’économie locale. Ainsi, le budget de fonctionnement 2013-2014 de la Mission, de par son utilisation, a un impact direct sur le Mali et son tissu économique : «Il y a, par exemple, plus de 500 Maliens engagés par la Minusma avec des capacités et des expertises diverses. Ils continueront à travailler avec nous et augmenteront ainsi leurs expertises. Il y a aussi un certain nombre de contrats signés, par exemple pour la construction de puits d’eau. Ces puits ont été mis à la disposition des populations de diverses localités dans le Nord du Mali. Il y a eu aussi beaucoup d’autres contrats qui ont un impact direct sur l’économie et la vie des Maliens». L’enveloppe budgétaire nécessaire au fonctionnement de la Minusma permet la création de ressources qui auront, dans un avenir plus ou moins proche, un impact sur l’ensemble du Mali. En effet, comme l’explique Paul Buades : «Toutes les constructions que nous faisons ici resteront et deviendront la propriété de l’État malien qui décidera de leur utilisation future».
Bilan
Malgré des hauts et des bas, à l’heure du bilan, celui du DMS est globalement bon. Mais, Paul Buades, conscient de l’importance pour la Mission de la capacité de son équipe à fournir ses prestations, invite les uns et les autres à la patience et à l’indulgence : «Tous ensemble, puisque ce travail est un travail d’équipe…Tous ensemble, Minusma, et Gouvernement malien quand c’est nécessaire, nous devons pouvoir arriver très rapidement, […] au mois de septembre ou octobre aux objectifs fixés».
Source : Minusma