Nous célébrons aujourd’hui la mémoire des journalistes et professionnels des médias qui ont perdu la vie dans l’exercice de leur métier.
Plus de 700 journalistes ont été tués au cours des 10 dernières années, soit un journaliste tous les cinq jours, simplement parce qu’ils s’efforçaient d’informer le public et de le tenir au courant des nouvelles.
Beaucoup périssent accidentellement dans les conflits dont ils assurent si courageusement la couverture. Mais ils sont trop nombreux à avoir été assassinés pour la seule raison qu’ils voulaient faire connaître la vérité et qu’on les a réduits au silence. Seulement 7 % de ces cas sont élucidés, et moins d’un sur 10 de ces crimes fait l’objet d’une enquête en bonne et due forme.
Dans un tel climat d’impunité, les journalistes ont de plus en plus peur et certains gouvernements n’ont aucun mal à exercer leur censure.
Nous devons redoubler d’efforts pour inverser cette tendance et faire en sorte que les journalistes puissent faire leur métier en toute liberté. Les journalistes ne devraient pas avoir à s’autocensurer parce qu’ils craignent pour leur vie.
La Journée internationale de la fin de l’impunité pour des crimes commis contre des journalistes a été proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies pour faire comprendre qu’il est urgent de protéger les journalistes et pour honorer la mémoire des deux journalistes français qui ont été assassinés au Mali le 2 novembre 2013.
Je félicite l’UNESCO d’avoir lancé le Plan d’action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité, qui représente un puissant dispositif au sein duquel les organismes des Nations Unies, les gouvernements, la société civile, les universitaires et les médias peuvent unir leurs efforts.
Ensemble, nous devons briser le cycle de l’impunité et garantir le droit des journalistes à dire la vérité, sans avoir à craindre ceux qui occupent des positions de pouvoir.