Mauritanie : Les largesses de Ould Bouamatou derrière les richesses insolentes de certaines personnalités dont des journalistes

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L’actualité qui défraie la chronique ces derniers temps en Mauritanie est celle qu’il est convenu désormais d’appeler « dossier Ould Bouamatou N°004/2017 », pour reprendre certains sites mauritaniens. Ainsi, les enquêtes mené au niveau de la police économique et d’autres juridictions compétentes, ont révélé qu’un groupe d’élus (Sénateurs), de responsables d’organes de presse, de leaders syndicaux, etc. avaient des relations soutenues avec l’homme d’affaires très controversé en exil.

Selon le site mauritanien «  essabq.info », dans sa publication du mardi 12 septembre, Ould Bouamatou, qui est cousin et ennemi numéro un du président mauritanien Ould Abdel Aziz, accordait des largesses à ce groupe d’individus moyennant la critique du pouvoir de ce dernier, et l’acharnement contre sa personne et sa famille. S’agit-il d’une opposition politique ou d’une rancune de source familiale ? On ne le sait pas. En tout cas, le site mauritanien mentionné plus haut (voir le lien essabq.info/node/5835) s’appesantit sur le cas des responsables de presse, qu’il dit être chargés de rédiger des articles dans ce sens qu’ils soumettaient à l’appréciation de Bouamatou qui décide lui-même du « bon à publier » et procède, le cas échéant, au paiement des contreparties.

Selon le même site, le groupe de journalistes impliqué dans l’affaire aurait reconnu devant la juridiction avoir reçu de Ould Bouamatou des dons qui auraient dépassé le seuil des 67 millions d’ouguiyas (soit plus de 111 millions de FCFA).

Le site est même allé jusqu’à détailler, chiffres à l’appui, ces montants en citant les noms des bénéficiaires. Ainsi :

  • Moussa Samba Sy et Jedna Deïda (le quotidien de Nouakchott) 25 millions d’ouguiyas, (soit plus de 41 millions de FCFA).
  • Jedna Deïda : un montant de 8 millions d’ouguiyas (soit plus de 13 millions de FCFA)
  • Moussa Samba Sy : un montant de 10 à 15 millions d’ouguiyas qu’il percevait annuellement par le biais de Mohamed Ould Debagh.
  • Ahmed Ould Cheikh (Le Calame) un montant de 8 millions d’ouguiyas (soit plus de 13 millions de FCFA qu’il percevait annuellement toujours par l’intermédiaire de Mohamed Ould Debagh
  • Ahmed Ould Cheikh : 29 000 euros par le biais de la francophonie
  • Ahmed Ould Cheikh : 5 000 000 d’ouguiyas encore courant 2017, don de Ould Bouamatou (soit plus de 8 millions de FCFA)
  • Aminata Bâ et Bâ Bocar Ndiaye (Site Cridem) un montant de 14,4 millions d’ouguiyas (soit plus de 36 millions de FCFA) annuellement par le biais de Mohamed Ould Debagh, etc.
  • Aminata Ba : 1 067 000 ouguiyas par mois via Ould Debagh

l’enquête a également prouvé qu’Ahmed Ould Cheikh et Moussa Samba Sy ont mené des enquêtes et des reportages et écrit des articles sur commande de Ould Bouamatou en personne pour s’en prendre au pouvoir à titre d’exemples :

1- Moussa Samba Sy a produit des articles contre la société de téléphonie mobile Mattel dans le but ternir l’image de l’entreprise à la demande de Ould Bouamatou

2- Ahmed Ould Cheikh a écrit des articles et des éditoriaux à la demande de Ould Bouamtou pour dénigrer et s’en prendre au pouvoir.

En voici des exemples :

  • APPRENDRE A TAIRE .
  • TROP C EST TROP .
  • VACANCES A L’EAU .

Ces articles dont le seul objectif est de dénigrer et d’attenter à la personne et à l’image du président sont payés d’avance.

Le journal  »Essabq  » s’élève contre ceux qui nous invitent au respect de la deontologie et prétendent que ces  »journaux  » sont visés à cause de leur ligne éditoriale  »indépendante » alors qu’ils se sont enfoncés. Il promet plus de détails et de révélations à ce sujet.

Bekaye Youba     

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