21 Mai 2012. La populace de Bamako se réveille avec une gueule de bois. La capitale bruisse de rumeurs les plus folles. C’est le principal.
Au fur et à mesure que le Soleil déploie ses antennes incandescentes, la circulation devient un casse-tête. En ce jour inoubliable, les Bamakois épris de justice et de paix, leurrés, génération après génération par des politiques véreux, marchent sur la République et investissent le palais de la République du Mali. Ils pillent et saccagent tout sur leur passage, non sans casser la gueule de Dioncounda Traoré.
Ce jour-là, partout où les dépités de la capitale passèrent, jusqu’à leur brève incursion au sommet de la colline du pouvoir, pour tabasser copieusement le président par intérim, ils ne rencontrèrent aucune farouche résistance provenant des éléments des forces de sécurité habituées à casser des marcheurs pacifiques.
Pourtant, ce jour-là, il ne s’agissait pas de fronde d’éternels râleurs professionnels au sein desquels se glissèrent quelques tueurs à gag. Qui sont-ils ? Et, à la solde qui voulait-ils éliminer Doncounda Traoré ?
Après l’assassinat avorté de Dioncounda Traoré et le saccage en règle de Koulouba, les envahisseurs, genre robots programmés, se fondent dans la nature. Sans coup férir.
Ce jour-là, la clameur soulevée par la foule, loin du théâtre de l’«Opération assassinat de Dioncounda Traoré», retentit encore et reste invariable de bouche à oreille : tout découle du coup d’Etat du 21 Mars. Honnis soit mal qui y pense… Quoi qu’on dise, sous la houlette du patron du CNRDRE, le réveil des Maliens est brutal en ce sens qu’ils sont éberlués d’apprendre que les politiques avaient la langue pendue, la langue de bois.
Primo : le Nord du Mali s’embrase.
Secundo : ATT passe comme le présumé commandant de bord d’Air coca, complice des rebelles du frère guide et souteneur de la grande magouille perpétrée par sa famille, sa pègre, sa bombe atomique. Sans compter qu’il picorait dans la main des terroristes à chaque libération d’otages occidentaux.
Tercio : Le masque de combat des bandits à cols blancs du régime est tombé depuis la chute inattendue à deux mois de fin de règne scabreuse du mythomane.
De fait, Sanogo a élagué, sans peine, à ses risques et périls, l’arbre séculaire qui cachait la forêt des plus grands voyous du Mali à genoux depuis Mathusalem.
Plus grave, le bateau Mali vogue en eau trouble sans capitaine.
Sans président de la République, aucune institution n’a de caractère Républicain.
Sans président, la République du Mali va à la dérive.
Au secours ! Amis et partenaires du Mali, un pan du continent noir risque de voler en éclats, dont des brisures causeront à coup sûr des dommages incommensurables à Versailles.
Jo SOW
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