“Quand la case brûle, il faut l’éteindre”, affirme l’ex-Premier ministre malien Modibo Sidibé (2007-2011) dans un entretien à l’AFP, décrivant le drame de son pays qui sort d’un coup d’Etat militaire et dont le Nord est occupé par des groupes armés.
“Il faut l’éteindre pour qu’il y ait le moins de dégâts possible”, selon M. Sidibé, candidat à la présidentielle prévue le 29 avril, annulée de facto par le putsch mené par le capitaine Amadou Sanogo le 22 mars contre le président Amadou Toumani Touré (ATT).
“Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) est un problème, Ansar Dine est un problème, le MNLA est un problème”, dit-il en visant ces deux groupes islamistes et la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) qui, avec divers groupes criminels, ont profité du coup d’Etat pour prendre en quelques jours le contrôle de tout le Nord.
Mais tous ces problèmes “se ramènent à la question de la sécurité, de l’intégrité du territoire du Mali, de la volonté du peuple du Mali, où qu’il se trouve, d’exprimer librement la façon de conduire sa vie”, ajoute celui qui fut secrétaire général de la présidence d’ATT avant de devenir son Premier ministre.
Regard direct et carrure imposante, Modibo Sidibé, 59 ans, a démissionné en 2011 pour se présenter à la présidentielle d’avril 2012 en indépendant.
Après le putsch, il a été détenu comme d’autres responsables au camp de Kati, QG de la junte près de Bamako, avant d’être libéré puis de nouveau brièvement interpellé.
Mais ne comptez pas sur lui pour des règlements de comptes avec ATT ou les putschistes, qui s’apprêtent à céder le pouvoir au président de l’Assemblée Dioncounda Traoré sous la pression de l’Afrique de l’Ouest. “Face aux menaces qui planent sur notre Nation, nous n’allons pas nous fourvoyer dans des procès et perdre notre temps”, l’urgence étant la crise au Nord, dit-il.
–La démocratie, “épreuve constante”–
Modibo Sidibé prône d’abord la mise en place “très rapide d’un plan d’assistance humanitaire” pour les habitants “en détresse” de cette région, comme s’y est engagée la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Ensuite, “il faut travailler à ce que la sécurité revienne et que l’administration reprenne le contrôle de l’ensemble de ce territoire”, estime celui qui fut ministre des Affaires étrangères du président Alpha Oumar Konaré (1992-2002).
Mais comment? “Cela peut se faire par le dialogue si l’essentiel est sauf, et si ce dialogue n’est pas simplement une perte de temps”.
Ou alors, prévient-il, “les forces armées maliennes réorganisées, avec l’appui de la Cédéao et de la communauté internationale, devraient remplir la mission qu’elles ont eu l’habitude de remplir, qui est de sauvegarder l’intégrité du territoire du Mali par la force des armes, au besoin”.
Pour lui, le coup d’Etat rappelle que “la démocratie est une épreuve constante”, alors que “nous avions une grande confiance dans notre processus démocratique”.
“Aujourd’hui, nous avons besoin de nous rassembler fortement au-delà de tous les clivages, pour nous retrouver, réconcilier notre démocratie, retrouver l’unité de notre territoire” et “ressortir plus forts, plus unis et plus solides”.
La période de transition qui va s’ouvrir selon l’accord de sortie de crise est “un cadre”, reste à “mettre en place les dispositifs” pour réussir, avance le politique.
AFP – 10 avril 2012
modibo avec un petit m
tu na pas droit a la parole
ou sont nos milliards que ta voler
honte a toi dieu ne dort pas
Je pense que nous les maliens devons prendre les choses en main. Je prefere laide matériel de tous nos amis pas de militaire étranger car cest nous qui connaissons le nord mieux tous. Si non les rebelle les tueront tous. À défaut les commando américains sont les plus expérimente.
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