En quatre ans d’exercice du pouvoir, l’espoir placé au président Ibrahim Boubacar Keïta fut déçu. Ses engagements n’ont pas été tenus, la fracture morale entre gouvernement et gouvernés est consommé. Aujourd’hui, la famille, le clan et un groupe ont fait main basse sur la République. Analyse.
Ah bon, tu ne savais pas que le top départ a été donné?
Mais, tu parles de quoi, je ne te suis pas…
Mais du grand prix de la nation voyons!
Ah, je ne savais pas que tu suivais encore les courses de chevaux…
Non, toi aussi, je parle du coup d’envoi de l’élection présidentielle de 2018!
Ah oui, là je te suis…
Maliennes, Maliens, vous savez qu’il est difficile d’honorer un serment? Vous rappelez vous de la prestation de serment du président IBK en 2013?
Le Président de la République s’était engagé en ces termes:
« Je jure devant DIEU et le peuple malien, le Président de la République que je suis désormais, grâce à cette confiance massive des maliennes et des maliens, fera de ce socle, le départ du renouveau de notre pays dans tous les domaines;
Je prends ici l’engagement de le traduire désormais au quotidien pour l’honneur du Mali, pour le bonheur des maliens, le Mali d’abord!
La confiance, la très grande placée en moi ne sera jamais galvaudée; je veillerai désormais à sauvegarder notre peuple en ses personnes et ses biens. La vie du malien vaudra désormais son prix inestimable…
Une enquête approfondie devra établir, sans tarder, toutes les responsabilités à l’origine de cette tragédie. Il en sera désormais ainsi en République du Mali, cela pour vous dire, que pas un instant, je n’oublierai que vous m’avez hissé là où vous m’avez placé pour prendre soin de tous les aspects de la vie de notre nation. Je veux rassembler toutes les composantes, toutes les générations de la société malienne, mobiliser les talents et les efforts en vue de l’avènement d’une société nouvelle basée sur l’excellence. Je veux rassembler les maliennes et les maliens pour que triomphent la justice et l’équité sans lesquelles, il n’est pas d’avenir viable pour une nation; à cet effet, en tant que président de la République, je m’attèlerai sans relâche à restaurer l’autorité de l’État. NUL N’EST ET NE SERA AU DESSUS DE LA LOI, ELLE S’APPLIQUERA DE MANIÈRE ÉGALE À TOUS, JE METTRAI FIN À L’IMPUNITÉ, AUX PASSE DROITS, LA RESTAURATION DE L’AUTORITÉ DE L’ÉTAT SE CONJUGUERA AVEC UNE LUTTE SANS MERCI CONTRE LA CORRUPTION QUI INHIBE NOTRE CAPACITÉ À SORTIR DU SOUS DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL;
En tant que Président de la République, je veillerai à la bonne gestion des deniers publics, je mettrai en place les mécanismes appropriés pour assurer la transparence et l’efficacité de la dépense publique;
NUL NE POURRA S’ENRICHIR DE MANIÈRE ILLICITE SUR LE DOS DU PEUPLE MALIEN, JE BÂTIRAI AVEC LE CONCOURS DE TOUS, UN ÉTAT FORT, IMPARTIAL, QUI SERA TOTALEMENT DÉDIÉ AU SERVICE DU BIEN ÊTRE MORAL ET MATÉRIEL DE LA NATION MALIENNE; J’OEUVRERAI POUR QUE LES MALIENS RETROUVENT FOI EN L’AVENIR, QU’ILS AIENT CONFIANCE DANS LEUR FUTUR ET LE FUTUR DU MALI ET DE L’AFRIQUE POUR L’HONNEUR DU MALI, POUR LE BONHEUR DES MALIENS, LE MALI D’ABORD»…
Ces engagements ont-ils été tenus?
HORIZON 2018
À un an des échéances électorales de 2018,
Qu’est ce qui a changé au Mali?
– Le niveau de vie du malien moyen s’est-il amélioré?
– Quel est l’état de nos structures sanitaires? Celui de l’école de la République?
– La corruption a t- elle reculé?
– Quelle justice alors que cela avait été mis en avant comme le socle du Mali nouveau que le président IBK voulait ériger?
– Quelle est la situation sécuritaire au Mali malgré la loi de programmation militaire à coup de centaines de milliards de francs CFA?
– L’accord de paix a-t-il ramené la paix dans le nord et au-delà, sur toute l’étendue de la République?
RUPTURE DU PACTE DE CONFIANCE ENTRE LE PEUPLE ET LA GOUVERNANCE
Force est de constater que l’espoir placé au président de la République et à sa gouvernance fut déçu, des engagements n’ont pas été tenus, la fracture morale entre gouvernants et gouvernés est consommée; Il est indéniable que le président de la République eut la chance et en même temps le fardeau historique de redonner confiance et de rétablir l’honneur et la souveraineté nationale conformément à ses engagements.
Partant du constat que cette fracture morale entre les citoyens et les hommes politiques évoquée ci-dessus, est venue aggraver la fracture sociale déjà existante, que les engagements pris au moment de l’élection présidentielle quand le pays était plongé dans une crise multidimensionnelle la plus grave de l’histoire de la République n’ont pas été tenus, il incombe à chacun de nous, dans l’exercice de notre citoyenneté pleine et entière, de nous engager, particulièrement, les leaders d’opinion, de susciter le débat d’idées, de mettre en œuvre l’effort gigantesque de mobilisation générale et de proposer des perspectives pour les prochaines échéances électorales.
Dans peu de temps, nous serons à l’orée du rendez-vous de la démocratie avec elle-même, du peuple malien face son destin, du ou des choix qui vont déterminer la vie publique, l’avenir pour les 5 prochaines années, soit jusqu’en 2023; il s’agit d’un tournant historique, d’un choix décisif, d’un changement générationnel ou de l’avènement d’une génération du changement, pour rompre avec les engagements non tenus, le non-respect de la parole politique; il s’agit également du destin de tout un peuple.
Tout se met en place pour ceux qui ne le savent pas; le dernier remaniement de l’attelage gouvernemental nous avait déjà laissé entrevoir la mise sur pieds d’une équipe de campagne, tant par sa composition, que par le ratissage au niveau du paysage politique; de même
le calendrier d’exécution de grands travaux d’infrastructures routières (115 milliards de CFA selon les chiffres avancés) savamment agencé pour arriver en fin de réalisation en temps opportun pour les échéances électorales, et l’interview du président de la République sur la chaîne Al Jazeera ne laissent aucun doute sur la volonté du chef de l’État de rempiler pour un second mandat, bien sûr, rien ne le lui interdit sur un plan purement constitutionnel.
De candidat virtuel à la réalité d’une candidature pour un second mandat, le président désormais candidat aura franchi un pas que seuls les néophytes ne sauraient déceler, ce n’est qu’une question de temps!
La gestion du pouvoir, est-ce par stratégie, par calculs pour atteindre un objectif ultime à savoir une réélection, ou est-ce la quête quotidienne du bonheur de ses concitoyens en leur rendant possible ce qui est nécessaire, dans un but purement désintéressé?
Qui peut croire que le Président sortant ne voudra pas présenter les travaux en cours de réalisation comme son bilan, pour le bonheur des maliens?
Qui peut croire que le «MALI D’ABORD» ne sera pas candidat à sa propre succession? Qui peut croire que le Président IBK ne voudra pas rempiler pour un second mandat comme ses prédécesseurs AOK et ATT?
Qui peut croire que le Président sortant futur candidat avec de fortes probabilités, voudra renoncer aux griseries du pouvoir, au faste des voyages somptueux à bord d’un Jumbo-jet acquis pour la cause lorsqu’on peut rallier les 4 coins du monde en si peu de temps?
Qui, dites-moi, qui peut croire qu’il voudra tourner le dos aux dorures des palais, aux protocoles somptueux, qu’il affectionne tout particulièrement? Oui, le pouvoir pour en jouir!
SUR FOND DE RÉVISION DE LA LOI FONDAMENTALE… POUR LE BONHEUR DU MALI D’ABORD!
Il appartiendra à l’histoire, aux constitutionnalistes de juger du bien-fondé de la révision de la loi fondamentale du pays: avancée démocratique ou régression consacrant un glissement vers un pouvoir personnel présidentiel avec des prérogatives exorbitantes?
Ainsi donc la révision de la Loi fondamentale, la constitution du 25 février 1992 afin de l’adapter à l’accord pour la paix et la réconciliation issu du Processus d’Alger, prévue dans son article 3 est désormais actée: ” Les institutions de l’État malien prendront les dispositions requises pour l’adoption des mesures réglementaires, législatives, voire constitutionnelles nécessaires à la mise en oeuvre des dispositions du présent accord en consultation étroite avec les parties et avec le soutien du comité de suivi prévu par le présent accord.”
L’architecture pour ce chamboulement institutionnel avait déjà été mise en branle avec la création du comité d’experts pour la cause par décret N° 2016-0225/PM-RM du 20 avril 2026 et l’histoire retiendra pour la première fois depuis l’indépendance de la République du Mali que la constitution aura été détricotée, pas pour un véritable toilettage, mais pour les exigences, caprices et surenchères d’une minorité, des mouvements armés, parce qu’ils ont pris les armes contre la République, et la tentation était grande pour l’exécutif de procéder à un tripatouillage afin d’accorder des pouvoirs exorbitants au président de la République notamment en ce qui concerne la désignation d’un tiers des membres du Sénat, institution budgétivore qui viendra s’ajouter à d’autres de la République au moment où, même les démocraties occidentales cherchent à réduire les dépenses publiques en diminuant le nombre des parlementaires, les cumuls de mandats, certains avantages des élus de la République; une disposition qui consacre une violation flagrante de la séparation des pouvoirs avec la voie ouverte pour l’exécutif de contrôler une partie du pouvoir parlementaire;
Le pouvoir de nommer le Président de la Cour Constitutionnelle et celui de la possibilité d’une révision constitutionnelle par le parlement sans passer par le référendum constituent sans aucun doute des régressions démocratiques qui renforcent en même temps le pouvoir présidentiel pour en faire «un monarque absolu»
Que dit l’article 118 de la constitution de la République du Mali?
“L’initiative de la révision de la constitution appartient concurremment au président de la République et aux députés. Le projet ou la proposition de révision doit être votée par l’assemblée nationale à la majorité des 2/3 de ses membres. La révision n’est définitive qu’après avoir été approuvée par référendum. Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire.”
Les pères qui ont été à l’initiative de la loi fondamentale du 25 février 1992 ont sans doute voulu être avant-gardistes en mettant des garde-fous, un verrou pour la révision de la constitution; deux problèmes existent et qui rendent cette révision impossible à moins de violer l’État de droit:
– Kidal, partie intégrante de la République du Mali est toujours sous occupation par les mouvements de bandits armés de la CMA; alors la ficelle est grosse: On va bientôt expliquer au peuple souverain que l’administration a été déployée à Kidal et que de ce fait, l’État y est présent et qu’il n’y a plus d’atteinte à l’intégrité territoriale, cet obstacle sera franchi; Le vote du projet de révision de la constitution par la majorité des 2/3 des députés est acquis d’avance car le parti présidentiel, le RPM et ses alliés détiennent la majorité absolue à l’assemblée nationale, c’est fait!
– Restera alors le dernier obstacle avant le démembrement prévu de l’État par cette révision imposée par l’application de l’accord de paix issu du Processus d’Alger: le RÉFÉRENDUM fixé au forceps à la date du 09 juillet 2017, véritable exercice de démocratie directe où le peuple souverain du Mali sera appelé à se prononcer en dernier lieu pour valider ou refuser cette révision constitutionnelle.
La vigilance s’impose donc, car la tentation est grande dans cet exercice périlleux, de détourner le projet qui sera soumis au peuple sous la forme d’un PLÉBISCITE pour le pouvoir.
Quelle est l’opportunité d’une réforme constitutionnelle à un moment où les défis à relever sont énormes, où le pays vit encore dans la crise, exacerbée dans son aspect sécuritaire, où les forces armées et de sécurité subissent des attaques quasi quotidiennes, avec de lourdes pertes dans leur rang, où l’État n’exerce pas la souveraineté pleine et entière sur l’intégralité de son territoire malgré la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger entre le gouvernement de la République et les différents groupes armés, et qui a du mal à être appliqué?
Kidal est occupé par des mouvements de bandits armés et échappe au contrôle du pouvoir central; l’État n’est plus présent sur une bonne partie du centre du pays…
Quels résultats espérer de l’organisation d’un référendum dans ces conditions?
FRONT SOCIAL EN ÉBULLITION…
Oubliera-t-on la plus grave crise qui a frappé la santé publique depuis l’indépendance avec la grève des personnels de santé pendant près de 33 jours, avec pour conséquences des centaines de morts?
Passées aux oubliettes les crises de l’appareil judiciaire, de l’appareil éducatif, la crise énergétique avec les pénuries d’eau dans les quartiers de la capitale, dans les régions?
Nous ne le dirons jamais assez, l’élection du candidat Ibrahim Boubacar Keita à la présidence de la République avec une très large majorité avait suscité un immense espoir: Être le président de tous les maliens et non celui d’un clan fut le souhait le plus ardent de tous les maliens, sans exclusive aucune; Le contexte qui prévalait au moment de l’élection exigeait que le président de la République élu, fut le phare qui allait guider les maliens pour sortir du tunnel obscur dans lequel le pays s’était engouffré. La République était à terre, le bateau Mali était en eaux troubles, la crise multiforme a ébranlé les fondements de notre nation, secoué la cohésion nationale et déchiré le tissu social, les défis à relever étaient nombreux et immenses, l’heure était grave; le peuple du Mali meurtri, la nation malienne atteinte dans son honneur et sa dignité attendaient de celui qui fut porté à la magistrature suprême des actes très forts car en plus de la fracture sociale, il y avait une défiance des citoyens vis à vis des hommes politiques:
Remettre le MALI au travail, restaurer l’autorité de l’État et poser des actes très forts dans la lutte contre les maux qui constituent autant de fléaux qui minent et gangrènent l’administration et toute la société d’une manière générale ( corruption, népotisme, clientélisme, trafic d’influence, détournement de fonds publics, affairisme, absentéisme, médiocrité…); mener une lutte implacable contre l’impunité, l’exigence de justice, tels étaient quelques-uns des engagements très forts du président de la République;
Nous avions espéré que le Mali allait être sur une véritable rampe de lancement, cinq années de reconstruction, de mise en mouvement de toutes les forces vives de la nation pour une nouvelle gouvernance tant le président IBK avait été élu par une écrasante majorité de l’électorat avec une mobilisation sans précédent de la communauté internationale pour notre pays; Nous avions pensé que la crise multidimensionnelle d’une gravité sans précédent qui a frappé notre pays était en voie d’être résolue…
Ce fut plutôt le désenchantement les désillusions qui furent au rendez-vous, une crise de régime, avec des choix politiques, des choix des hommes qui ont ressemblé à des erreurs de casting, une crise de crédibilité lorsque la parole publique est en porte à faux avec l’exigence de justice mise en avant dans le cadre de la nouvelle gouvernance; Une crise de confiance des partenaires techniques et financiers à l’égard de notre pays, jamais dans l’histoire de la République, le gouvernement n’avait été mis au pas au point de lui exiger de faire la lumière sur le plus gros scandale politico financier de ces vingt dernières années suite aux surfacturations liées aux différents marchés de fournitures d’équipements à l’armée malienne et à l’acquisition de l’avion présidentiel.
Quelle justice y a-t-il eu dans ces différentes affaires?
Que faudrait-il espérer pour 2018, lorsque La manipulation de masse tournera à plein régime, lorsqu’il y aura de la “prestidigitation” politique, l’art de créer une amnésie collective, quand l’achat des consciences battra son plein en temps opportun, la docilité par la pression et l’abus de pouvoir,
car, ils auront fait main basse sur la République, sur des pans entiers de l’économie? Maintenant ils veulent s’attaquer à ce qui reste encore dans ce pays: la conscience et la dignité de certains hommes et femmes, ce dernier rempart est non négociable, du moins il faut l’espérer;
ET L’OPPOSITION DANS TOUT ÇA?
Nous disons et nous réaffirmons que, savoir lire la carte électorale du Mali est une des conditions pour espérer gagner les prochaines élections dont l’échéance est l’année 2018; Si l’opposition pense qu’elle va cueillir le fruit mûr de la contestation, de la protestation sociale, de l’exaspération liée aux injustices, de la fracture sociale et morale entre gouvernants et gouvernés due à la gestion du pouvoir en place, si elle ne fait pas le véritable travail d’adhésion des masses populaires à un véritable projet de société, par une mobilisation sans précédent, la sensibilisation et une pédagogie adaptée à la situation, je dis attention, rien n’est joué, rien n’est gagné d’avance, tout au plus, le pouvoir en place a une longueur d’avance car ayant l’appareil d’État;
Combien de nos compatriotes ont le discernement pour distinguer le vrai du faux, pour faire une analyse critique et objective des grands enjeux du moment, qui ont accès à la bonne information?
Dans cet ordre d’idées, l’union dans le cadre d’un rassemblement autour du candidat qui est à même de porter l’espérance, est un gage de dynamique de victoire.
L’erreur, ce serait de se conforter dans cette tendance à penser que l’élection présidentielle se passe pour l’essentiel à Bamako car c’est la capitale du pays, ou sur les réseaux sociaux; nous oublions ou nous ne voulons pas croire qu’il faille batailler, sonner la mobilisation dans les villages les plus reculés, les hameaux;
Il ne s’agit pas d’avoir le meilleur programme; certes, il faut avoir un parti, un appareil, une machine électorale derrière un candidat, mais il s’agit de véhiculer la bonne parole, car en politique dit-on, ce n’est pas ce qui est dit qui est important, mais c’est ce qui est cru; il serait mieux d’exiger de ceux qui sollicitent le suffrage populaire, des projets bien ficelés dans le seul intérêt du développement du MALI, du bien-être de la nation malienne; pour une fois, le credo pour les femmes et hommes qui seront choisis, c’est d’être au service exclusif de la République, de se vouer corps et âme pour la résolution quotidienne des problèmes, l’invention du possible; être en mission pour le MALI, et pour cela, il faudrait une opposition en ordre de bataille, soudée.
Il ne serait pas exagéré de dire que le 9 juillet 2017, jour de référendum sera quel que soit le résultat issu des urnes, une date historique à n’en pas douter;
Le risque d’abstention est très probable eu égard à la situation sécuritaire sur une bonne partie du territoire de la République, à la saison des pluies et la distribution des cartes NINA qui sont encore en cours d’élaboration pour des milliers de nos compatriotes…
Sory Ibrahim Sako,
Titulaire d’un troisième cycle en droit de l’université Paris XIII