« Le Mali est en état de guerre » dixit le Premier ministre du gouvernement malien.

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Violation flagrante du serment d’Hippocrate
Le premier ministre Moussa MARA

A quelle autre conclusion logique pouvait-il aboutir en fin analyste responsable et en leader patriote après les évènements du Samedi 17 mai, qui ont endeuillé de nouveau notre république comme le fit un certain 17 janvier?

 

A quelle autre appréciation juste pouvait-il tenir devant l’attaque terroriste et inhumaine de notre gouvernorat, symbole suprême de la République à Kidal, dans lequel il s’entretenait avec ses collaborateurs ?

 

Avant hier à Aguel Hoc, une centaine de nos soldats égorgés et éventrés, hier 8 abattus et une vingtaine de blessés, une partie de notre territoire occupée par la force ; qui veut encore parler de dialogue quand Dieu lui-même nous appelle d’abord à la légitime défense que nous reconnaît la Charte des Nations Unies. Qui veut que l’on continue à opposer le dialogue au feu de l’ennemi qui ne résigne sur aucun moyen, le terrorisme y compris -leur allié de départ et de la fin- pour nous réduire à l’impuissance?     Qui veut continuer à croire à une paix fictive quand toute la réalité nous impose la guerre ? Qui veut se dérober à l’épreuve de la liberté ? Vaut-elle le sacrifice ultime ? Comment croire que l’on aime son pays quand on ne l’a connu que dans la paix ? Quand il est en guerre on l’abandonne ? Pourquoi avoir une armée quand on ne veut pas s’en servir pour défendre nos vies? Pourquoi vouloir vivre quand on ne veut pas mourir ?

 

Les maliens ont la grande gueule, c’est ce qui se dit. Les maliens ont une fierté creuse à la fleur de la peau, c’est ce qui se dit. Les maliens vivent dans la légende de leurs ancêtres, c’est ce qui se dit. Les maliens sont des lâches, c’est se qui se murmure. Mais qu’ils aillent dire cela à nos martyrs du Burkina ! Qu’ils aillent dire cela à nos martyrs de 1991 ! Qu’ils aillent dire cela à nos martyrs d’Aguel Hoc! Qu’ils aillent dire cela à nos martyrs du 17 mai !

 

Le massacre d’Aguel Hoc et l’agression meurtrière du gouvernorat doivent rester des lettres gravées dans nos mémoires, dans nos émissions télévisuelles et radiodiffusées, sur nos vêtements et sur nos véhicules pour rappeler sans cesse pourquoi sommes-nous dans cette guerre, pour éliminer les criminels et les terroristes, recouvrer notre propriété, et sauvegarder la paix de nos concitoyens.

 

Tout ce qui ne concourt pas à renforcer cette résolution de nos concitoyens à en découdre avec nos agresseurs doit être évité. Qu’on entende Bazoumana, il parle à nos cœurs de guerriers ! Celui des maliens fidèles qui ne peut pas nous aider, qu’il se garde de nous nuire. Qu’il se taise jusqu’à notre victoire ! Car victorieux nous le serons. C’est le destin des peuples épris de liberté, le destin des peuples qui résistent à l’oppression corps et âmes, le destin des peuples confiants en eux-mêmes et prêts aux martyrs.

 

Pour la victoire, nous n’avons pas besoin d’avions de combat, nos ennemis n’en ont pas. Pour la victoire, nous n’avons pas besoin des armes les plus sophistiquées, les vietcons n’en n’avaient pas, pourtant…les félaghs d’Algérie n’en n’avaient point, pourtant…. Pour la victoire, nous avons besoin de la vouloir et de tout faire pour l’avoir.

Honte à qui se défile, quand la patrie est attaquée,

A ton appel, Ô Mali, notre combat sera pour l’unité,

A Kidal, notre drapeau sera libéré,

Ou pour toi, nous mourrons le cœur égayé.

 

MK. A l’honneur de la République !

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