Mali, absence de l’Etat: le terrorisme et l’insécurité s’installent pour bien longtemps !

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Depuis l’occupation militaire du nord du Mali par les rebelles du MNLA et leurs alliés terroristes, le pays est en proie à une insécurité récurrente. L’une des causes de cette insécurité, qu’il s’agisse du terrorisme ou du banditisme, est l’absence de l’Etat et de son administration.

A travers ces lignes nous allons analyser l’impact de cette absence sur l’enracinement du terrorisme et de l’insécurité au Mali.

Voyons, en premier lieu, le cas d’AQMI dans les régions du nord en général. Nous savons tous qu’AQMI s’était confortablement installé et cet enracinement est le résultat d’une excellente stratégie exécutée par ses leaders, à savoir tisser des liens de mariage avec les populations locales et faire profiter les chefs de tributs des bénéfices liés aux activités criminelles. Face à l’absence de l’Etat, l’organisation terroriste s’était érigée en défenseur et pourvoyeur d’emplois pour ces mêmes populations et grâce à ses largesses elle comptait sur la collaboration de certains leaders suivis logiquement par leurs communautés. En résumé, l’absence prolongée de l’Etat central et de ses démembrements est l’une des causes (je dis bien l’une des causes) de l’enracinement du terrorisme et de l’insécurité dans cette zone du mali.

Depuis la débâcle militaire de 2014, la ville de Kidal est exclusivement administrée par le MNLA et ses alliés. L’accord (caduque) de paix et réconciliation signé entre le gouvernent et certains protagonistes du conflit n’a rien changé à la donne. Le véritable objectif du MNLA et alliés est de s’affranchir du joug de Bamako. Pour matérialiser cet objectif, ils doivent obligatoirement procéder à l’endoctrinement de la population sensible à leur cause. La réaction allergique et même violente d’une partie de la population civile de Kidal à la présence des agents et représentants de l’Etat en est la preuve.

On se dupe en pensant que l’administration, sous sa forme actuelle, pourrait revenir tranquillement à Kidal! Dans ce deuxième cas également, son absence profite bien aux ennemis du Mali afin de procéder à l’endoctrinement des populations.

Quant à la région de Mopti, cette même absence de l’Etat profite bien aux groupuscules terroristes. Une véritable campagne de sensibilisation et d’endoctrinement serait en cours avec son lot d’assassinats sélectifs, d’intimidation et de destruction de tous les symboles de l’Etat.

Rappelons qu’à son début Bokoharam était également un groupuscule mais prendra vite de l’ampleur, ce qui est le résultat de l’absence de l’Etat Nigérian dans cette zone, la pauvreté et le tout amplifié par les opérations disproportionnées de l’armée en plus du non-respect des droits de l’homme.

Tous les ingrédients sont réunis au Mali pour l’enracinement du terrorisme et de l’insécurité, l’absence de l’Etat central et de l’administration en est la cause principale.

D’autres facteurs, non moins importants, comme la corruption généralisée, l’impunité et la pauvreté sont aussi à prendre en compte. Si au sud d’autres moyens pacifiques sont employés pour protester contre ces fléaux, par contre au centre et au nord la prise des armes est l’autre moyen d’expression adéquat à leurs yeux.

Oumar DIALLO

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1 commentaire

  1. PUISQUE LA FRANCE S’ INSTALLE POUR LONGTEMPS. 😡 😡 😡
    LA CORRÉLATION ET LISIBLE Á L’OEIL NU, SAUF POUR LE MALIEN ARABISÉ Á MORT ET LETTRÉ Á LARBINISÉ Á LA FRANCAISE… 😡 😡 😡

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